Un vraiment bon album de hardcore, qui arrive à inover par rapport au nombreux groupe sans saveur qui pulule.
Le seul point noir est que la voix du chanteur reste trop souvent identique et les parole vraiment incompréhensibles.
La rencontre entre le rocking hardcore de Jr Ewing et la liberté vocale de Converge ça vous branche ? Et bien Rentokiller l’a fait !!! Et les doigts dans le nez en plus… Car à l’aube des vacances d’été, ce groupe suédois, découvert au hasard du net, va désensabler plus d’une portugaise avec ses compos incisives et sauvages !!!
Donc Rentokiller, c’est quatre suédois en action depuis 2000 et qui vont à n’en pas douter, grâce à leur premier opus Cadaveri Eccelente, étendre leur champ d’action… Car si les groupes mélangeant le hardcore avec quelques touches rythmiques rock n’roll se font moins rares aujourd’hui, il est toujours appréciable qu’un exemple sorte du lot. Là, Rentokiller nous touche par leur agressivité démoniaque.
Avec 12 titres en 27 minutes, le combo éparpille ses influences (du jazz au grind !!!) pour accoucher d’un album homogène et jouissif ; un album court certes mais que l’on prend directement dans le visage. Et c’est bien le principal ! Ouverture de l’œuvre avec "Pieces of Worship" et une évidence se jette à nous : Jr Ewing n’est vraiment pas loin. Le riff d’intro nous met dans le bain de suite, la ride donne le tempo, les chœurs soutiennent le chant dans les moments critiques. L’écoute se poursuit avec "The golden arch symphony" qui part à 200 à l’heure. Les mini-cassures sont intéressantes car elles allégent la colère. Puis nous passons à "Confessions of a serial self-murderer", titre délicieux, et composition la plus proche de leurs cousins Norvégiens : similitudes dans le rythme, dans la voix, surtout pour les intonations plus «parlées». Même option de mixage aussi car la voix est si bien noyée sous la grosse saturation de guitare qu’on ne peut tout distinguer des paroles. Alors pourquoi en parler ? Tout simplement parce que Rentokiller préserve la flamme hardcore tout au long de l’album, sans aucun léger coup de faiblesse. Et va même accélérer le tempo.
De fait une chanson comme "This ghost includes a fool paradise" fait accélérer le rythme de caisse claire pour se rapprocher de plans hardcore plus extrêmes. Rentokiller n’a pas peur de faire un peu plus mal à l’auditeur. Car les riffs sont toujours puissants, tantôt abrasifs ("Post-natal", "Stop beating around the Bush" et son discret delay, "Soul Survivor"), tantôt doux et un peu plus mélodiques ("Quencher", "The city of 9 gates") mais toujours dans le feu de l’action. Et c’est bien là que Rentokiller fait fort; car comme, en plus, la voix se lâche complètement à l’instar d’un Jacob Bannon (Converge), la cavalerie sauvage se déchaîne. Le tout soutenu par une batterie percutante et régulièrement aérée qui entretient de bout en bout l’intensité de la verve rythmique allumée depuis le début du CD par le groupe.
A la fin de "Post-Natal", un petit intermède au piano vient presque couper l’album en deux ; car effectivement la deuxième partie de l’album semble encore plus puissante avec des morceaux flirtant parfois avec le grind ("Irreligion", "Bloodline"). Evoquons enfin plus en détail "The city of 9 gates", composition qui clôt ce brûlot sonore avec un maximum de subtilité et un plein d’émotions. Une belle fin plus douce conduit par un chant très accrocheur...
Rajoutons à tout cela un artwork digipack original et mystérieux, un label qui n’a l’air de n’en vouloir, il est aisé de penser qu’on entendra bientôt parler de Rentokiller en France… Cela nous permettra de vérifier la valeur du combo sur scène et de confirmer la très bonne impression laissée par ce Cadaveri Eccelente.
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Me fait penser a du converge,donc du bon