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Biographie

Rentokill

Bertl : batterie
Jack : chant / guitare
Rüffi : guitare
Walter : basse

Rentokill est un groupe de punk rock engagé, formé en 1996, à Wiener Neustadt (Autriche). Après la sortie de trois démos autoproduites, Initiation (1999), 6 Days (2001) et Devils Change Faces (2003), la formation enregistre son premier album, Back To Convenience, en 2004, pour Rise or Rust Records (version CD) et Broken Heart Records (version vynil). Il est produit par Alan Douches (Converge, Agnostic Front, Shai Hulud) au West West Side Music Studio et comprend notamment les quatre titres de la troisième démo. Devant l'enthousiasme et la demande suscitée par cette réalisation, une nouvelle édition voit le jour en 2005 via les labels anglais Engineer Records et allemand, Vitaminepillen Records. Une édition spéciale est également réalisée en 2006 pour le Japon, comportant un bonus track.
Cette même année, Rentokill effectue de nombreux concerts à travers l'Europe en compagnie d'Antillectual, The Declined, PMX ou Red Lights Flash. En décembre, le groupe joue à Paris avec Strike Anywhere et The Loved Ones. Il enregistre également un split, Provokant Wertvoll, avec Red Lights Flash, qui sort chez Rise or Rust Records/Broken Heart Records (Autriche).
En 2007, Rentokill participe à un split "internationaliste", We're Not Enemies But Friends, (Enemy One Records), avec The Radioactive (Allemagne), The Bank Robbers (USA), Shows Trip Silence (Italie), Phone Trio et End Of Pipe (Brésil). Il ne comporte que des titres se trouvant sur Back To Convenience. Le groupe prend également part à un tribute à Leatherface en reprenant le morceau "Trenchfoot".
Le deuxième album de Rentokill, AntiChorus, enregistré à Vienne au printemps 2006 et masterisé par Alan Douches au célèbre West West Side Studio, sort en mai 2007 chez Rude Records et No Reason Records.
En 2008, le groupe voit un changement de line-up avec le départ de Markus (basse) et de Lux (guitare), respectivement remplacés par Walter et Rüffi.
Début 2009, Rentokill effectue une tournée europénne en compagnie de Strike Anywhere et Rise Against. La signature avec le label Union Label Group en mars permet la sortie d'Antichorus en Amérique du Nord dès avril avec un nouvel artwork et un bonus track ; s'ensuit une tournée canadienne. Dans le même temps, le ep The O.S.E. sort en mars (Horrorbusiness Records, Shield Records, No Reason Records, Broken Heart Records, Toybomb Records), puis Rentokill entame une nouvelle tournée européenne avec High Five Drive.

The O.S.E. - ep ( 2009 )

L'excellent Antichorus édité par un label canadien pour conquérir l'Amérique, Rentokill offre dans le même temps à l'Europe un ep quatre titres délivré dans un pack comportant un cd et un picture-disc dont l'artwork est signé par le batteur Bertl.

Et, dès les premières notes de The O.S.E., aucun doute ne persiste quant à l'identité du groupe et ce, malgrè le renouvellement de la moitié des membres de la formation. Le son, le rythme, la pétillance de Rentokill se perçoit immédiatement et donne le sourire tant il est agréable de réentendre les talentueux autrichiens et leur punk-rock fougueux. La face A est un triptyque de 10 mn alliant énergie, rapidité et mélodie. Des titres valonnés, aux changements de tempo fréquents et aux refrains catchy. Cependant, une ombre s'imisce dans cette musique : "The Object" s'achève sur un break sombre ressemblant à un avertissement et le titre accoustique "The End" pose une question en guise de conclusion "Did we go wrong ?". Néanmoins, Jack reste toujours aussi percutant et convaincant dans la délivrance de son message et Rentokill n'est pas prêt de baisser les bras tant il porte haut l'étendard de ce punk rock engagé et revendicatif.
La face B joue sur un autre registre puisqu'il s'agit d'une cover de "Downtown Train" de Tom Waits. Une reprise tout à fait honnête et même plutôt bonne, boostant légèrement le titre original, mais qui n'a pas la pétulance des trois autres morceaux.

Rentokill : plus de dix ans d'une carrière exemplaire, une valeur sûre du punk-rock européen et certainement l'un des groupes les plus respectables de la scène ; et ce n'est pas ce ep qui démentira tout le bien que l'on pense d'eux, ces trois nouveaux titres étant d'une superbe facture.

Track-list : 01. The Object ; 02. The Subject ; 03. The End ; 04. Downtown Train (cover).
La face A de The O.S.E. est en stream sur le Myspace du groupe.

A écouter : The O.S.E.
16 / 20
3 commentaires (12.67/20).
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Antichorus ( 2007 )

C'est avec impatience qu'AntiChorus était attendu par tous ceux qui avaient pu voir Rentokill en concert lors de leur tournée de printemps (voir live-report). En effet, les quelques nouveaux morceaux que le groupe avait alors dévoilés, laissaient à penser que les autrichiens étaient capables de frapper très fort. Et effectivement, nos espoirs ne sont point déçus! AntiChorus se place nettement au-dessus de Back To Convenience, tant au niveau de la qualité que de l'inspiration.

L'album prend d'emblée un départ fulgurant avec "Discontent Industry" et se poursuit intensément et sans temps mort jusqu'à "Step Over The Wall". Du punk-rock façon Propagandhi voire Bigwig en passant par le très skaïsant "Primetime Killers" ou visitant un punk hardcore plus agressif ("War In The Shadows"), Rentokill joue rapide et efficace, enchaînant les mélodies inspirées et accrocheuses sans jamais tomber dans la facilité. "Abandonning Democraty", réflexion politique sur fond de guitare solo, calme le jeu et apporte une touche émotionnelle qui se prolonge dans "Collection Complete!". Puis, jusqu'au bout des quinze pistes, se succèdent des titres dynamiques, vifs et pertinents. Du punk-rock style Lawrence Arms ("Kingdom"), des plans plus poppy, du pur hardcore ; les influences sont multiples, les morceaux variés, mais Rentokill marque de son empreinte, au fer rouge, tous les styles abordés, et ce, avec une énergie et un élan contagieux.
La voix de Jack, éraillée à souhait, emplie de conviction et aux intonations changeantes, parfois mélodique, parfois agressive, se muant jusqu'aux cris, est soutenue avec fermeté par celles de Lux et Markus. Tout sonne parfaitement juste sur cet album et la production est totalement maîtrisée.
Les morceaux, percutants, éclatent en pleine face, comme autant de claques destinées à faire prendre conscience des graves dangers encourus par notre planète et par l'être humain mais surtout de l'urgence qu'il y a d'agir. Car Rentokill est un groupe engagé et AntiChorus met l'activisme à l'honneur. La plupart des textes traitant de problèmes socio-politiques, écologiques..., sont introduits par des citations de personnalités telles David Suzuki (généticien et activiste écolo), David Shenk (journaliste, écrivain, critique du monde de la communication) ou Ghandi, de CrimethInc (collectif anarchiste) ou par des extraits de journaux comme Harbinger (publication de l'Institute for social ecology).

Rentokill a souvent été comparé, avec raison d'ailleurs, à Venerea, mais grâce à AntiChorus, les autrichiens devancent désormais largement les suédois et se hissent incontestablement au niveau des meilleures formations américaines. Rentokill rend au punk-rock sa dimension politique, lui redonne une impulsion, une fougue saine et éclatante. L'album est simplement brillant, trouvant un parfait équilibre entre agressivité/violence et mélodie/émotion. De quoi enthousiasmer et remotiver les plus déprimés d'entre nous après les derniers aléas politiques!

A écouter sur Myspace : "Primetime Killers", "Discontent Industry"

A écouter : Primetime Killers, Discontent Industry, Step Over The Wall et tous les autres titres