Les anciens du magicien électrique ne s’en sont pas mal sortis du tout, preuve est faite une fois de plus avec ce nouvel album. Take The Curse va plus loin, creuse plus profondément serait-il plus juste de dire, dans le doom et l’effroi. Typiquement le genre de disque – comme la bande-originale de Lucifer Rising - qui vous fait bien comprendre qu’il n’y a rien au bout du long tunnel noir. RIEN !!! Pas de lumière, pas d’espoir, que dalle. Le Néant Ultime!!! Les dix titres sont d’une noirceur absolue, une sorte d’adaptation musicale des paysages et du voyage de La Route de Mc Carthy, mais corrigé avant la mise sous presse par Gille de Rey en personne. La voix de Adam Richardson atteint un niveau d’insanité rarement égalé, avec en prime, un enregistrement qui semble avoir était fait dans une crypte située au troisième sous-sol d’un hôpital psychiatrique désaffecté. Noir complet par une nuit sans lune, ni étoile, Take The Curse peut se comparer à une petite balade en forêt. Mais une forêt morte depuis des siècles, jonchée de ronces aux épines acérées et empoisonnés d’un alcaloïde puissant et de cadavres desséchés par le froid et un hiver sans fin, avec en bonus, toute la troupe de la famille Manson raide défoncée au PCP et armée de machettes qui hurlent à vos trousses. Ramesses, c’est du Malheur Pur et Dur qui ne demande qu’un ampli, une paire d’enceintes et une platine vinyle pour se déverser sur le monde ; en commençant par votre salon.
A écouter : en entier