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Biographie

RKL

Jason Kemper Sears (chant) monte RKL (aka Rich Kids on LSD, expression employée par un critique qui tentait de les dénigrer à leurs débuts) en 1983 à Santa Barbara (Californie), avec le line up suivant: Vince Peppars (basse), Chris Rest (guitare - Lagwagon), "Alpo" (guitare) et Richard Anthony "Bomer" Manzullo (batterie).
Affilié à la scène 'Nardcore' régionale, ils participent à la compilation portant le même titre en '84. La même année, leur premier 7" Beautiful Feeling est édité par Mystic Records. Le quintet hausse le ton en '85 avec le LP Keep Laughing. Au cours de l’année ’86, 2 changements s’opèrent au sein du groupe : Barry Ward devient second guitariste du combo et Vince Peppars et remplacé par Joe Raposo. En 1987 ils emménagent à San Francisco et composent Rock N Roll Nightmare puis l'enregistrent aux S.N.M. Studios de leur ville de naissance. Alchemy Records le produit en '87 (il sera réédité 6 ans plus tard par Epitaph).

L'année suivante, ils partent en tournée européenne et enregistrent les 22 titres de Double Live in Berlin : Greatest Hits ('89), enchaînent avec Revenge Is A Beautiful Feeling et Mystic Records rassemble une compil' de morceaux composés durant les premières années de leur carrière.

S'en suit un trou noir de 3 bonnes années durant laquelle période Sears quitte le groupe et RKL refait son apparition en 1993 chez Epitaph (au départ sous le nom Slang). "Bomer" passe au micro et Dave Raun (Me First and the Gimme Gimmes, Good Riddance) prend sa place derrière les fûts pour enregistrer Reactivate (’93) qui ne séduit pas vraiment les fans. Au cours de la tournée européenne destinée à promouvoir l’opus, "Bomer" quitte le combo et Sears rempile pour terminer les dates programmées. Dans la foulée, ils entrent en studio de juillet à août ’94 pour pondre leur dernier album studio Riches to Rags.

2 ans plus tard (’96) le groupe se sépare et, dans un revirement de situation digne du feuilleton qui porte le nom de leur ville d’origine, se reforme l'année suivante sous le line-up suivant :Jason Sears, Chris Flippin (Lagwagon), Chris Rest, Joe Raposo et Boz Rivera (Mad Caddies). Cette reformation ne mènera cependant à rien si ce n’est à une VHS (Still Flailing After All These Beers) puis à une impasse sans suite.
Les années 2000 sont marquées par les rééditions : Revenge is a Beautiful Feeling puis Keep Laughing en 2002 et Still Flailing After All These Beers en DVD quelques années plus tard. Un tribute aux Californiens, intitulé For Those About to Trip sort en 2002.

Enfin ce sont 10 mois très noirs qui s’abattent sur le groupe puisque Derrick Plourde (qui a fait un passage éclair dans la formation en plus de ces services chez Lagwagon, Bad Astronaut, The Ataris et Jaws) se suicide le 30 mars ’05.
Le 12 décembre 2005, c’est Richard Anthony "Bomer" Manzullo qui décède d'une crise cardiaque dans sa maison de Summerland (Californie).
Jason Kemper Sears trouve quant à lui la mort le 31 janvier 2006 à Tijuana (Mexique) à la suite d'une embolie pulmonaire causé par un traitement à l'ibogaïne alors qu’il luttait contre sa dépendance à l'alcool et aux drogues. L’une de ses dernières apparitions musicales aura été sur la compilation Strait Up en hommage au chanteur de Snot Lynn Strait, ainsi que sa participation à un album de Mercury Legion.

Chronique

15.5 / 20
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Riches to Rags ( 1994 )

A l’époque où le punk rock mélodique avait entamé sa vertigineuse ascension, où le hardcore s’était cimenté de la Côte Est à la Côte Ouest, RKL s’écartaient des chemins tous tracés en mariant le skate punk non pas au thrash mais au heavy metal.

Les embardées punk du quintet, menées par un Dave Raun en verve, revêtent dès lors un caractère épique, renforcé par des soli endiablés et des riffs à mi chemin entre la crête et la crinière. Histoire de pimenter encore un peu la sauce, les Californiens ajoutent leur volume de rock ‘n roll habituel, relevé par le chant écorché et dégoulinant d’un Jason Sears plus tordu que jamais (sauf quand il s’agit de rendre hommage à un ami disparu, "Will to Survive").

Animés par leurs fortes personnalités (à commencer par un frontman ô combien charismatique) et l’énergie du métissage punk-r’n’r-heavy, les Rich Kids on LSD vont irrémissiblement de l’avant… et haussent même le ton après un interlude country humoristique ("Rancho Burger") qui divise la galette en deux. La seconde moitié se veut en effet déjà plus traditionnellement punk hardcore, avec des pistes directes et brutes de décoffrage  comme "Give it up" ou "Betrayed"; on perd alors un peu en originalité mais certainement pas en efficacité…

Si Riches to Rags n’est pas l’album préféré de tous les fans, il reste le plus abouti d’une carrière qui aura su rappeler tant Black Flag que les débuts de Maiden (avec Paul Di’Anno), tout en inspirant à son tour des groupes à tendance aussi bien punk hardcore que metal ; un tour de force plus qu’honorable.

Ecouter "Betrayed" sur la page Myspace du groupe.

A écouter : "Beautiful Feeling Part. 3� ; �In Your Mind� ; �Will to Survive�