Pyrecult
Blackened Hardcore
Voluntary Serfdom
Chronique
Allez un petit EP de Pyrecult. Moins de dix-sept minutes, à peine le temps de se remémorer ce qu’avait sorti le groupe que l’on absorbe ce Voluntary Serfdom. On rappelle qu’on a sept ans entre ce nouvel EP et le précédent, soit le temps d’avoir écouté facilement plus d’une centaine d’autres disques à minima.
En rappel à ceux qui auraient oublié, on lorgne vers un Hardcore Blackisé, avec toutefois un aspect moins étouffant que Pilori (sauf peut être sur « Chains »). La base est bien Hardcore (« World Ablaze »), et c’est le chant qui amène principalement cette part de Black Metal écorchée, alors qu’Obedience était moins massif, plus virulent, rappelant parfois Zao ou Trap Them.
J’aurais tendance à préférer les opus précédents si je cherche quelque chose qui remonte petit à petit dans le ventre, alors que Voluntary Serfdom tient plus des relents Hardcore un peu plus frontaux que l’on peut voir s’épanouir un peu partout depuis quelques temps. Cela ne l’empêche pas d’être poisseux, notamment sur certains phrasés (« Chains », avec un jeu de batterie en ouverture rappelant Defdump).
Petit focus sur le dernier morceau « Oblivion », sort de Spektr grinçant mêlant cercle de l’enfer sonore, pluie de malepierre et carillons skavens. L’entrée dans un maelström de presque trois minutes qui contraste avec le côté structuré du reste de l’opus.
C’est d’une précision assez chirurgicale, mais Voluntary Serfdom arrive un peu de manière inespérée. Sept ans, on l’a déjà dit, mais pour le coup cette sortie vaut la peine. Pas sûr que je retourne sur tous les titres (sans soucis pour « World Ablaze », avec plus de réserves sur « Oblivion »), mais ca en vaut le coup pour ces quelques minutes.