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Biographie

Pyre

Dym Nox (Basse / Chant), Kannib Maledik (Batterie), Roman Rotten (Guitare) et Fred Obsinner (Guitare) aiment le Death Metal old school et les groupes comme Dismember, EntombedGrave ou Asphyx et fondent dans cette optique de jouer une musique crasseuse et sans compromis, Pyre, en mai 2011 à Saint Petersbourg. Rapidement, ils sortent l'ep Ravenous Decease en 2012 via Blood Harvest Records, puis un split avec Entrapment. Le premier album arrive courant 2014 via Chaos Records et se nomme Human Hecatomb. Les russes se sont depuis distingués dans l'underground Death Metal par la qualité de leurs compositions et se produisent régulièrement en concert comme au Sheer Terror Fest, au Old Grave Fest mais également en première partie d'Entombed A.D.

Chronique

15 / 20
1 commentaire (15.5/20).
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Human Hecatomb ( 2014 )

Quelques secondes de ce Human Hecatomb peuvent suffire à convaincre. Un coup de pelle qui survient de nulle part. Pas le temps de te demander d'où le coup est venu, tu vacilles, t'écroules sur le sol et te voilà déjà enterré six pied sous terre, à bouffer des plantes par la racine. Pyre, jeune groupe de Death Metal russe, vient d'appliquer à la lettre le petit manuel de l'old school en neuf leçons.

Trois années d'existence, un ep, un split puis une sortie modeste chez Chaos Records, Pyre est fin près pour la sortie de son manifeste. On constate immédiatement qu'il est étonnant de voir à quel point ces russes sonnent suédois. Human Hecatomb est en effet dans la droite lignée de groupes comme Entombed, Dismember ou Asphyx. La voix d'outre tombe est pétée de réverb, ressemble à s'y méprendre à celle de Martin Van Drunen (Asphyx, Hail Of Bullets), ça pue les riffs graisseux, la basse occupe une place non négligeable et les rythmiques d-beat de la mort lient l'ensemble. Donc oui, la filiation est toute trouvée, tu sais direct dans quel marécage tu t'es encore empêtré... mais ça n'est absolument pas un soucis. D'une part parce que le style est tel, qu'il ne demande pas d'originalité particulière ni d'évolution intellectuelo-pénible. Mais surtout parce que Pyre connaît parfaitement son sujet. Tu sais que les mecs ont tout écouté Obituary, Carcass, Pestilence, Morgoth et plein d'autres, qu'ils ont la force de leurs convictions, sans la prétention d'être autre chose qu'un groupe de Death Metal old school.

C'est tout là que Pyre accroche et transmet son poison, comme une morsure de mort vivant putréfié. La preuve par quatre sur l'ouverture d'une basse catapulté et des riffs groovy de Merciless Disease qui ne tardent pas à s'emballer en rotative découpeuse de chaire. Le lead guitare (le début de Far Beyond The Unknow) et les breaks sont autant de respirations que d'éléments qui impose un dynamique sans faille sur la totalité de l'album. C'est tout le temps hyper accrocheur, pas un riff de guitare n'est à jeter (la cavalcade de Flesh To Pole), mine de rien assez varié (pour le style) et le quatuor impose un rythme de bourreaux sur vos cervicales. Les enchaînements sont impeccables, avec un solo ou deux par ci par là (Curse Bloodline), la voix de Martin Van Drunen-like en fait un atout qualité surtout si tu recherches des atmosphères de tombeaux suintants les corps remplis de vers. On pourra toujours dire que l'album est un poil redondant avant la fin, ça serait chercher la petite bête.

Pyre est sans doute condamné à rester dans les limbes de l'underground. Dommage quand on voit le résultat de ce premier opus qui plaira sans mal aux amateurs de Necrowretch, Vampire ou Tribulation ces groupes qui semblent bien marcher actuellement portés par un label à la forte notoriété. D'un autre côté, on les imagine mal être à la recherche d'une trop forte visibilité : pour le moment, ils font juste leur truc dans leur coin et ça fonctionne parfaitement.