Surement le meilleur album de l'année dans son style ! Le meilleur du groupe aussi ! Encore plus rapide, les mélodies sont accrocheuses, les textes sont bons... Trop à dire ! Album a écouter d'urgence !
Propagandhi
Punk / Hardcore Mélodique

Supporting Caste
Chronique
Cinquième album en 20 ans pour les radicaux punk/progressive thrashers (qui dit mieux?) de Propagandhi. Et un premier reproche : on en voudrait plus, et plus souvent! Parce que quand on se rend coupable de méfaits aussi intéressants, tant sur la forme que sur le fond, que les disques sortis par les Canadiens ces dernières années, ça en deviendrait presque criminel de nous maintenir dans un tel état de manque. Mais trève de baratin introducto-plaintif, et place à la cuvée 2009, intitulée Supporting Caste, et qui, pour couper court à tout suspense, se révèle un grand cru.
Propagandhi reprend ainsi les choses exactement là où il les avait laissées il y a quatre ans. Mais avec l'aide d'un guitariste supplémentaire, qui vient apporter encore un peu plus de richesse à cette étrange mixture musicale qui n'en demandait pas tant. Quoique.
Fusion improbable entre le punk mélodique des 90's et une forme étonnante de speed/thrash metal progressif, l'hybride occasionnait déjà depuis Today's Empire, Tomorrow's Ashes de gros dégâts, achevant l'auditeur avec son côté mélodique émotionnel et désabusé. Tous ces ingrédients sont donc une nouvelle fois savamment dosés, et entrecoupés des traditionnels morceaux de Todd the Rod, le bassiste qui semble encore plus fâché que ses comparses. Avec pour résultat un album plein, légèrement plus véloce dans sa globalité que son prédécesseur Potemkin City Limits, et duquel il est presque impossible d'extraire un quelconque déchet. L’intro épique incroyable du dernier titre ("Last Will and Testament"), celle jouissive de "Dear Coach's Corner" qui enchaîne sur un mid-tempo mélodique accrocheur et pilo-érecteur, un "Supporting Caste" à la structure et aux mélodies imparables ou encore la folie rythmique et la complexité d'un "Tertium Non Datur" sont autant de grands moments dans un disque qui ne peine jamais à capter l’attention.
Même un morceau plus "simple" tel que "The Banger's Embrace" (hommage à leur groupe de thrash préféré : Sacrifice) nous ramenant presque à l'époque de Less Talk, More Rock, avec son côté plus léger et joyeux, cette nouvelle livraison brille incontestablement de la première à la dernière note. Ou presque, parce que la reprise cachée de Black Widow "Come to the Sabbath", hormis son côté décalé et drôle, n'apporte rien d'indispensable, soyons honnête.
Mais c'est un détail, tout comme les lignes de chant qui, c'est vrai, font parfois preuve d'une certaine redondance ou encore ces premières impressions mitigées, et récurrentes pour ma part, avec ce groupe. Propagandhi, en effet, ne livre pas facilement ses secrets. Inutile d'espérer retrouver l'évidence immédiate de tubes comme "And We Thought That Nation-States...", cette époque est révolue. Pour le malheur des uns mais pour le bonheur des autres, qui ne manqueront pas de découvrir sans cesse dans ce Supporting Caste de nouveaux détails, et de nouvelles richesses, et ce même après de très nombreuses écoutes.
Un excellent disque donc, peut-être plus abouti que Potemkin City Limits, et sur lequel on pourrait gloser des heures durant tant il y a de la matière. Et pourtant, je ne vous ai même pas parlé du fond. Parce qu'en plus de tout ça, les Canadiens sont à mes yeux, et sans le moindre doute, les plus cohérents et les plus intéressants éthiquement, intellectuellement et politiquement des groupes de ce calibre. Mais on entre là dans un débat bien plus vaste, que ces gentils agitateurs semblent toujours prendre plaisir à rouvrir. Pour le meilleur et à cause du pire.
A écouter : 1
Tracklist : 1. Night Letters ; 2. Supporting Caste ; 3. Tertium Non Datur ; 4. Dear Coach's Corner ; 5. This is your Life ; 6. Human(e) Meat (The Flensing of Sandor Katz) ; 7. Potemkin City Limits ; 8. The Funeral Procession ; 9. Without Love ; 10. Incalculable Effects ; 11. The Banger's Embrace ; 12. Last Will & Testament
Les critiques des lecteurs
Surement le meilleur album de l'année dans son style ! Le meilleur du groupe aussi ! Encore plus rapide, les mélodies sont accrocheuses, les textes sont bons... Trop à dire ! Album a écouter d'urgence !
Propagandhi revient en force avec leur album le mieux abouti musicalement parlant
Pas spécialement fan de ce genre de punk mélo, supporting caste m'a emballé et s'écoute d'une traite, avec ce bonus à la fin que j'attends comme une blague dont je ne me lasse pas
Enorme découverte que cet album et plus exactement que ce groupe, que je ne connaissais ni d'adam ni d'eve jusqu'alors. Une espèce de thrash punk mélo complètement improbable, plutôt original qui ne manque pas de personnalité. Des changements de rythmes en veux tu en voila, des grosses guitares par ci, des solos plutôt inspirés par là. Pour moi complètement étranger à ce genre de musique cet album est exactement ce qu'il me fallait pour m'y plonger à corps perdu.
Pour moi, Potemkin city limits est un mauvais album, mais alors que je les attendais plus, Propagandhi envoit maintenant l'artillerie lourde avec Supporting Caste!
Un première partie d'album tellement dantesque qu'elle masque la deuxième partie sans grande surprise (sauf last will & testament avec son intro plus longue que le reste de la chanson).
Dear coacher's corner me fait frissonner a chaque fois que je l'écoute!
Un must du genre tout simplement. L'apogée du groupe.
Ce petit rajout de thrash dans le riffing, cette voix magique, ces patterns de batterie bien originaux, c'est énorme!!