Potence

Screamo / Crust

France

Le Culte Des Bourreaux

2019
Type : Album (LP)
Labels : Smart & Confused

Chronique

par Euka

Il sera venu sans s’annoncer ce nouveau PotenceLe Culte des Bourreaux c’est donc un artwork de Hugues Pzzl, à qui l’on doit déjà ChaviréShockWoodwork, … et surtout huit nouveaux titres plus qu’ancrés dans une morosité ambiante propre à l’évolution sociétale actuelle.
Du « Chat de gouttière » au « Charlottesville » au ton bien défaitiste, Potence conte un monde bien triste. « Rien ne change » clame « Les spores sont morts depuis trop longtemps » tandis que « Lâcher Prise » scande « Vous pouvez flatter vos égos à vous croire ailleurs que ceux d’en face, mais il n’en est rien » : les textes baignent dans une mer de déception qui rappelle l’attitude de Belle Epoque ou à nouveau Daitro, tandis que la partie instrumentale lorgne bien plus vers un Hardcore à nouveau proche de Jeanne ou Vlaar, mais aussi les Espagnols de Tenue.

Rien à redire, sur l’ensemble Potence s’évertue à offrir autre chose qu’une redite de L’Amour Au Temps De La Peste : au travers de l’interlude « A bientôt, j’espère » qui rappelle que les luttes actuelles sont plus bien anciennes qu’on le croit (et évoque un titre de Microfilm), mais aussi « Lâcher Prise » qui ralenti son tempo et offre de belles lignes vocales (dans la plus pure tradition spoken-words Emo), mais aussi l’intro de « Le Cid » (et son jeu de basse parfait sur la suite).

Sur Le Culte des Bourreaux, Potence garde pourtant un fil conducteur qui semble l’animer depuis sa Demo, mais semble gommer les aspérités qui m’avaient freinées sur l’album précédent.
Gros travail de composition (« Rien ne change ») qui illumine Potence ici, qui donne à ce nouvel opus un ton bien plus digeste à mon sens que L’Amour Au Temps De La Peste. Potence me fait donc adhérer à cette nouvelle mouture qui offre une richesse de sonorités plus vaste qu’en 2017.

16

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