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Biographie

Portrayal Of Guilt

Originaire du Texas, Portrayal Of Guilt sort un premier EP éponyme en 2017 chez Miss The Stars Records, qui leur vaut une reconnaissance très rapide de la scène Hardcore. Rapidement, le groupe sort quelques singles / splits avant un premier album, s'orientant vers un Hardcore moins Black, Let Pain Be Your Guide, en 2018.

15.5 / 20
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Suffering Is A Gift ( 2019 )

Le champ lexical des deux dernières sorties de Portrayal Of Guilt ne laisse entrevoir aucun doute : On lorgne plutôt du côté de la douleur que de la sérénité. S’il possède des attraits Hardcore en lien avec parfois Hexis sur l’éponyme, le groupe passe un cap beaucoup plus Black que précédemment.

Si, au premier abord, cet aspect sera le plus déterminant sur la poursuite de l’écoute, sachez que Suffering Is A Gift est bien plus subtil qu’un disque de Brutal Black primaire. Il suffit de prendre « A Futile Light » pour percevoir que cet opus (moins de dix minutes au compteur) condense le maximum de choses là ou Let Pain Be Your Guide prenait un temps certain.
Il n’en faut pas plus au trio pour faire de cet EP une petite boule de nerfs qui délaisse des titres comme « Among Friends » pour porter en avant le haineux « Dissolution ». Le chant prend encore une dimension différente, moins mis en avant que sur l’opus précédent, mais gardant cette même verve. Le tout devient parfois étouffant, mais jamais suffoquant.

Suffering Is A Gift est une assez bonne surprise et le groupe semble avoir trouvé une ligne directrice plutôt stable et qui affine les compos de cette nouvelle sortie. Je ne saurais que vous recommander cet EP, qui contrebalance sa courte durée par une intensité plus forte.

14.5 / 20
1 commentaire (14/20).
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Let Pain Be Your Guide ( 2018 )

Let Pain Be Your Guide, un artwork qui étrangement me fait penser à Pg. 99, et des sonorités proches de Majority Rule. Ainsi sera la conclusion de ce texte, résumant l’essentiel de cet opus de Portrayal Of Guilt une fois passée l’agression sonore de la première minute.
Délaissant la violence pure du EP précédent, le combo s’oriente en effet plus vers un Chaotic Hardcore, proche des folies de Majority Rule et des affinités Screamo associées au groupe. Entre brusques changements de rythmes, agonie verbales (la fin de « Your War ») et noirceur musicale (« Chamber of Misery, Pt. II »), Portrayal Of Guilt ne laisse aucun doute sur la capacité à créer des ensembles cohérents mais assez fous.

Même s’il en ressort quelques titres et passages parfois en deçà du reste, il est intéressant de voir l’évolution dans la composition du combo. Plus assurée, plus brute mais également moins viscérale. L’amorce de « Chamber of Misery, Pt. I » annonçait un ensemble orienté Black, noir, mais au final Let Pain Be Your Guide est bien plus subtil qu’on ne saurait l’attendre. 3 sorties (l’éponyme, le split avec Street Sects) et 3 approches différentes de la musique, mais c’est ce disque qui semble le moins surprenant avec le recul.

Parce qu’au-delà d’être un premier album, Let Pain Be Your Guide est une continuité de sonorités issues des années 2000, ajoutant à ce Chaotic (Post) Hardcore des éléments parfois Black (« Among Friends »), mais ne déviant jamais de ce chemin bien tracé par « Daymare » et trouvant peut être une voie plus percutante que l’éponyme.

A écouter : Daymare

Portrayal Of Guilt ( 2017 )

Miss the Stars a le bon nez pour sortir certains disques époustouflants. Avec dans son rooster des oeuvres de Foxmoulder, Piri ReisComa RegaliaAmygdala, …, mon petit coeur a tout pour frémir. Alors quand une nouvelle livraison point le bout de son nez, on s’enjaille et on espère que la mandale sonore fera son effet.
Prenez un peu de Hexis, de Terra Tenebrosa, une dose de Post-Black ainsi qu’un chant hurlé que certains assimileront à la scène Screamo (Battle Of Wolf 359) et vous obtiendrez l’essence de Portrayal Of Guilt. Comme une vieille rengaine, les trois compos se lancent dans une danse virevoltante qui prend une ampleur conséquente lorsqu’elle est simplifiée à outrance dans son approche (« Mourning Ahead »).
Cela n’enlève rien à la qualité des deux autres titres, mais ceux-ci n’ont pas le même impact (souffrant au final de leur longueur). Avec le recul (et plusieurs fois six minutes d’écoute dans les esgourdes, à plusieurs semaines d’intervalle), cet EP est pourtant tout sauf redondant et ne souffre donc pas d’une lassitude potentielle. Au-delà d’être efficace, le disque est captivant et terriblement viscéral dans ses propos et sa musique.

Et donc, il n’y a rien de véritablement innovant dans Portrayal Of Guilt, presque peu de surprise. On pensera à ces groupes de (Post) Hardcore Black qui auront du succès, mais il faut avouer que les trois titres tiennent largement la route. Pas de temps mort, pas d’incertitude après quelques passages dans la platine, ce 7’’ est clairement là ou on l’attendait.

A écouter : Mourning Ahead