Marrant, mais c'est pas vraiment ma came...
Pneu
Math Rock / Noise Rock

Highway To Health
- Autosafe Unicorn
- Highway To Health
- Clapasetsu
- Choux Crâne
- Batatanana
- Tropicon
- Grill Your Eyes
- Knife Fight (feat. Eugène S. Robinson)
- Wagy's Cup
Chronique
Autant vous prévenir... cette chronique va sentir le caoutchouc et le mauvais jeu de mot. Oui car en effet, Pneu est parti en pole position, laissant derrière lui une belle trainée de fumée blanche et n’a certainement pas l’intention de se faire doubler à la première chicane. Arrêtons-là ces jeux de langue sans intérêt et attardons-nous une nouvelle fois sur ce duo rock mathématisant instrumental désormais bien connu sur le territoire sous-jacent français. Après deux premiers efforts spontanés balayant d’un revers de manche (de guitare) ou de baguette à peu près tout ce qui était susceptible de se faire dans le genre en 2008 -une véritable réussite quand on connaît la nature de la réunion de ces deux allumés- , après des "milliards" de dates en France et en Europe à jouer les connards arrivistes et bruyants au milieu des fosses, les revoilà donc en 2011 avec un second vrai disque sous le coude.
Highway To Health s’impose d’ors et déjà comme la suite logique de Pince Crocodile et Pince Monseigneur. D’autant que cette fois, les gars se sont payé le luxe d’aller enregistrer au Godcity Studio de papa Ballou, chose qui s’est révélée plus que bénéfique dans le développement de leur son. Le guitariste de Converge, également producteur aujourd'hui incontournable dans le milieu rock/hardcore excité, est parvenu à accentuer la puissance et l'aspect viscéral de la musique générée par le duo sans en trahir l’essence. Et comme si cela ne suffisait pas, Mr Eugene S. Robinson (Oxbow) en personne vient pousser l’inquiétante chansonnette sur Knife Fight.
La fureur punk’n’roll originelle est toujours bien présente (Autosafe Unicorn, Highway To Health, Grill Your Eyes, …) grâce aussi à un batteur (JB) faisant une nouvelle fois preuve de sa rapidité fulgurante par ses roulements Zach Hilliens affolants et sa rythmique bordélique mais toujours précise (Choux Crâne, Batatanana, Wagy’s Cup). Le guitariste (Jey) est loin d’être en reste puisqu’il nous balance ses mélodies surprenantes et déglinguées à la même cadence que le jeu de son acolyte, en lorgnant davantage sur la noise (Autosafe Unicorn, Grill Your Eyes, Knife Fight, …) et en titillant volontiers du looper. Au milieu de toute cette débauche de rock spontané plus ou moins alambiqué, Pneu nous laisse un (trop court ?) répit tropical (Tropicon, bien vu) rafraîchissant et lumineux, le temps d’éponger la sueur qui coule dans nos yeux. Le morceau final (Wagy’s Cup), quant à lui, synthétise parfaitement l’ensemble de l’album.
Voilà, maintenant les deux tourangeaux sont déjà partis pour de nouvelles aventures, à base de Colonies de Vacances (en compagnie des non moins talentueux Papier Tigre, Electric Electric et Marvin) et autres dates/tournées européennes bien chargées... Si vous n’avez toujours pas eu l’occasion d’assister à l’une de leurs sauvages prestations, vous aurez toujours cette opportunité à l'infini puisqu’ils tournent quasiment constamment, partout. Increvables les machins.
Disque en écoute absolument intégrale ici.
Les critiques des lecteurs
Marrant, mais c'est pas vraiment ma came...
Je ne suis pas d'accord, la pochette est superbe.
Tout est horrible dans ce disque : le son, les titres, les compos. A part Tropicon, Knife Fight et Wagy's Cup, tous les titres sont sans queue ni tête, sans riffs ou breaks intéressants. On dirait que les zicos s'en foutent et qu'ils jouent n'importe quoi, pourvu qu'ils aient un skeud à vendre cette année à quelques fans indulgents. Et même dans ses meilleurs moment, ce disque est loin en-dessous de ce que Don Caballero ou Tortoise proposait dans ses belles années. Puis sérieusement, c'est quoi cette pochette avec ce gosse moche et flippant, les yeux révulsés par on ne sait quelle substance illicite ? Si vous écoutez ce genre de machins pour vous sentir appartenir à une scène musicale "différente", ça en dit long sur le niveau de qualité du math rock français.
bon disque j'apprécie le côté mélodique, il donne la patate.
B.o de mes trajets en métro