Plebeian Grandstand

Hardcore / Mathcore

France

False Highs, True Lows

2016
Type : Album (LP)

Chronique

par Euka

En qualifiant Lowgazers de disque peut être trop extrême, j’aurais du anticiper ce False Highs, True Lows : Plebeian Grandstand réitère cette volonté d’aller plus loin dans l’aboutissement du mélange Hardcore / Black Metal, recouvrant les derniers aspects du premier style des marasmes du second. Ce nouvel album enfonce le clou, le martèle jusqu’à le (dis)tordre et en livrer « Volition », un black primaire, aux volutes inspirées par Deathspell Omega. Et bien que ce nom résonne depuis l’opus précédent, les affinités sont toujours aussi présentes (« Tame the Shapes » ou « Eros Culture »), notamment sur une fureur portée par le chant, gargantuesque, et la batterie, sorte de rictus carnivore de Patrick Bateman mis en musique.
Le combo allie dissonances et déferlement sonore, jusqu’à étonnante dernière seconde du disque, au sein de laquelle les seuls mot chantés clôtureront (Black inside the white) abruptement un disque déjà carnassier sur sa totalité. Sans pitié, l’entrée en matière de « Low Empire » a de quoi laisser pantois : une disque purement Black, avec ses feulements grondés, alliant dans sa musique et ses titres cette haine chaude, quasi brûlante, portée à vif comme le rouge de l’artwork (« Tributes and Oblivions »).
Il sera difficile de définir si False Highs, True Lows sera plus intéressant musicalement que Lowgazers (la comparaison avec How Hate Is Hard to Define n’est même pas à envisager, si ce n’est pour conclure que le combo a deux facettes différentes), mais on pourra néanmoins confirmer que l’évolution n’est que peu surprenante et qu’il faut adhérer à une culture musicale qui ne laisse aucun temps mort (« Volition ») ni sourire. Loin d’être une messe noire dans la tradition d’une frange du Black, Plebeian Grandstand s’évertue plutôt à s’intégrer dans cette veine Orthodoxe qui a pris son essor il y a quelques années.

False Highs, True Lows n’est pas cette rupture apparente, ce jusqu’au-boutisme que l’on déclare surprise : Lowgazers l’avait amorcé, Plebeian Grandstand n’est plus un groupe de Chaotic-Hardcore, mais bien un groupe de Black, aussi intelligent dans sa construction que Blut Aus NordDSO, … Le cocon s’est rompu, les Toulousains ont terminé leur mue pour aboutir à une musique totalement décomplexée et assumée.

16

Les critiques des lecteurs

Moyenne 16.5
Avis 2
metgopsypeth123 June 27, 2019 07:37
Passer après Lowgazers c'était un sacré défi, relevé haut la main!
17 / 20