Plebeian Grandstand
Hardcore / Mathcore

Split with Bone Dance et Divider
Chronique
Ce split vous fera l'effet d'un coup de plomb dans le ventre, coupant le souffle et laissant un bel hématome sur votre corps endolori. Pensez donc, Divider, Bone Dance et Plebeian Grandstand qui se partagent 6 titres jouant un brin avec la violence, c'est comme se gaver de bonbons tous plus infâmes les uns que les autres. Vous n'aimerez pas, vous irez même jusqu'à passer votre chemin si vous voulez préserver vos tympans déjà bien fatigués et vous esquisserez un sourire de dégout sur certains titres.
Avec Plebeian Grandstand, le terme Chaoscore n'a jamais autant pris sens : hurlements extrêmes, percussions tribales possédées ("Woe Is You", aux effluves de Neurosis) et apprentissage de la destruction. Avec leurs 10 minutes non-stop, les Toulousains concrétisent les attentes posées sur eux depuis How Hate Is Hard To Define, à un tel point que l'on pousse un soupir de soulagement lorsque tout s'arrête. Toujours aussi inhumain, Plebeian Grandstand semble s'éclater jusqu'au bout.
Chez Divider, on tape plutôt dans le Hardcore à la Comeback Kid / Defeater sur "Halios Geron" ou The Carrier / Killing The Dream / Most Precious Blood sur "Gaïa", avec ses airs de Arms Of Ra. Du bon, presque avorté sur "Halios Geron" avec sa fin en queue de poisson, tandis que le second titre écrase tout sur son passage via son rouleau compresseur instrumental. Sans être ravageur ou même innovant, les 2 compos s'imposent, avec comme seul regret la fin de la seconde.
Pour Bone Dance, on tape plutôt dans une veine Trap Them / Pulling Teeth / Trash Talk / Torch Runner pour la partie rythmique, avec un chant plus guttural mais tout aussi enragé. Aux premiers abords légèrement brouillons, les titres du combo tabassent sans discontinuer, notamment grâce au potentiel ravageur de "West". Rien à jeter, même si l'ensemble s'avère assez classique et s'inscrit dans la continuité des groupes précédemment nommés.
Malgré des airs sensiblement différents, chaque artiste semble avoir joué les mêmes cartes : Morceaux lents et pesants ("Woe Is You", "West", "Gaïa") combinés à des titres plus fous ("Woe is Me", "Conniver", "Halios Geron"). Ce Untitled est le meilleur moyen de s'en foutre plein les oreilles pour cet été : Hardcore qui tâche, ne retenant son souffle que pour mieux asséner ses coups. Soufflez un bon coup avant d'appuyer sur "Play", ça vaudra mieux.