Plebeian Grandstand

Hardcore / Mathcore

France

How Hate Is Hard To Define

2010
Type : Album (LP)

Chronique

par Senti

Converge. Violence. Botch. Chaos. Tu vas retrouver ces 4 mots dans (presque) toutes les chroniques de How Hate Is Hard To Define. Un rapprochement certes aisé, mais loin d'être usurpé tant on retrouve chez les toulousains le même amour aveugle et inconditionnel pour les riffs sadiques et le chant carnassier.  Ca fleure bon le hardcore chaotique et dissonant des early 90's, dégraissé de tout relent metal, et à son niveau maximal, tant au niveau de l'intensité que de l'exécution. Plebeian Grandstand reprend les éléments sauvages et nerveux de The Vulture's Riot en les élevant de 2 ou 3 crans vers le haut, où l'obscurité abyssale et sans cesse battue par des vents meurtriers.
Bien entendu, Playing Enemy et Kiss It Goodbye sont aussi passés par les mêmes travers il y a des années, mais putain, qu'est ce que ça décalque. On pourra toujours trouver au chant un manque flagrant de variation mais ce dernier colle au propos comme un chewing gum dégueulasse à une basket toute neuve. Sans aucun doute le seul groupe actuel, qui dans le genre, ne donne pas envie de se caler We Are The Romans, mais juste de profiter de chaque gifle, jusqu'au coup de latte final. Pour sûr, Plebeian Grandstand veut en découdre avec ses démons, si possible par la force brute. Il en ressort un exutoire spontané et hanté jusque dans chaque mot exorcisé par le cri. "Kata Ton Δaimona Eaytoy" (de l'épitaphe grecque "The Devil Within Himself") ou "Ordo Ab Chao ("L'ordre né du désordre"). Autant de titres pour autant de souffles cathartiques balancés en pleine gueule comme du verre pilé.

Sans concession, ravageur et captivant de bout en bout, ce premier album est un véritable trou noir avide de rancoeur. Si la haine est difficile à définir, Plebeian Grandstand semble tendre vers son équivalent sonore, primaire et dénué d'intermédiaires.

16

A écouter : 1

Les critiques des lecteurs

Moyenne 16.14
Avis 7
Gauvain January 4, 2011 23:49
cet album te balaye avec plaisir, a peine commencé et tu as déja ta raclée, trop bon
15 / 20
Ark Age May 20, 2010 15:09
Très bon album, peut être un peu moins bon sur la 2eme partie, le titre "Easy To Hate/Hard To Define" étant la pièce maitresse de cette nouvelle offrande, les titres qui suivent font pâle figure (tout proportion gardée). Mise à part cette petite baisse régime, PG frappe très très fort.
16 / 20
Karma April 24, 2010 08:07
Ce "how hate is hard to define" me fait une grosse impression! C'est violent , dérangeant , puissant etc....Toutes les émotions y passent pour le grand plaisir de mes oreilles...

Merci au site pour cette superbe découverte.
15 / 20
Jean-Bob April 19, 2010 22:01
Un album follement tordu, qui me rappelle Diégèse de Dead for a Minute avec un son énorme, un chaos qui se révèle au bout des écoutes, une deuxième lecture emo comme You Fail Me l'avait si bien gravé et un morceau qui clos la première face absolument FOU.
17 / 20
Euka April 16, 2010 16:06
Baffe dans la tête ou grand coup dans la machoire. Au choix.
16 / 20