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Biographie

Planet B

Planet B naît d'une collaboration entre Justin Pearson (The Locust, Retox, Dead Cross) et Luke Henshaw (Sonido de la Frontera), qui décident de créer une musique hybride, qui bouscule et donne à réfléchir. Avant la formation de Planet B, ils avaient travaillé ensemble ponctuellement sur différents titres, dont le remix de A Pig's Orphan de Justin, ont contribué à la bande originale du film d'Asia Argento, "Incompresa", ainsi qu'à "Variations in the Key of Afterlife" avec Gabe Serbian (The Locust, Retox). 

La musique du duo adopte une esthétique enracinée dans le hip-hop, le punk-hardcore et les bandes son de films d’horreur des années 70/80. Un premier album sans titre concrétisera leurs intentions déviantes en 2018, hébergé par Ipecac Redordings et garni d'invités tels que Martin Atkins (ex-Killing Joke), Nick Zinner (Yeah Yeah Yeahs), le rappeur Kool Keith ou encore Joseph Karam (The Locust).

Chronique

16 / 20
2 commentaires (16/20).

Planet B ( 2018 )

Parmi notre lectorat bien renseigné il doit forcément y en avoir quelques-un.e.s pour qui le nom de Justin Pearson évoque quelque chose, ou au moins deux groupes auxquels ce bassiste et vocaliste pas tout à fait sain d’esprit a contribué vigoureusement : The Locust et Retox. Les plus jeunes ont sans doute au moins vaguement entendu parler du dernier projet où il a fait vibrer sa quatre-cordes, comptant aussi d’illustres inconnus tels que Dave Lombardo et Mike Patton : Dead Cross. S’il en reste encore pour qui cet empilement de noms demeure parfaitement obscur, ne vous découragez pas, car il y en a d'autres qui viennent, et peut-être ferez-vous la découverte avec force plaisir de cette nouvelle itération déambulatoire de l’ami Pearson, secondé ici par Luke Henshaw (Sonido de la Frontera) : Planet B.

Et cette fois le prolifique Justin est allé confronter ses lubies hallucinées en terrain hip-hop, dans un sillon hybride tracé depuis belle lurette par les Death GripsMoodie Black, Dälek et autres Ho99o9. Toutefois Planet B se démarque d’emblée par la voix de l’intéressé, toujours scandée, acide, subtilement dérangée, mais aussi bien entourée parfois, hormis Gabe Serbian son acolyte récurrent : Kool Keith sur le tubesque CrustfundSonny Kay (créateur de visuels pour Zu, Red Sparowes et Sun Ra entre autres) avec le camisolé Disease Control, Martin Atkins (ex-Killing Joke) sur le sautillant et menaçant Come Bogeyman, ou encore Nick Zinner (Yeah Yeah Yeahs) sur la brillante réécriture du Never Let Me Down Again de Depeche Mode. Cela dit le keupon de San Diego s’en sort tout aussi formidablement en duo simple avec Henshaw, l’insidieux et mécanique Manure Rally aux mouvements indus qui tranchent dans le lard avec conviction, le grinçant QCM de la mort [A] Not At All [B] Somewhat [C] Very Much ou le savoureux bonbon punk rap de Join A Cult sont là pour le démontrer. Le tout s’imprégnant aussi bien de références aux bandes son de films d’horreur des années 70/80 que d’insanités science-fictionnelles intelligemment intégrées.

En fait on pourrait facilement arroser de compliments chaque titre constituant ce disque (comme le faussement langoureux et pulsatif Big Karma avec Joseph Karam (The Locust), le concassé Brutal Evolution avec la robotisée Becky Digiglio ou le terrifiant et percussif final The Beginning Is Near) tant il s’engloutit sans provoquer la moindre gêne intestinale. Malgré le caractère expérimental et particulièrement cintré de l’œuvre, Pearson parvient à nous accrocher par son flow clairement identifiable et une écriture aussi fluide dans la forme que salement pétée dans le fond, à tel point qu’il devient ardu de ne pas se farcir l’intégralité des 38 minutes après avoir lancé la première piste. Attention, ceci est un album dangereusement addictif, mine de rien.

A écouter : pour préserver la planète A.
Planet B

Style : Punk / Hardcore / Rap / Indus / Expérimental
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Origine : USA
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