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Biographie

Placebo

Brian Molko (Chant / Guitare) et Steven Olsdal (Basse) se rencontrent pour la première fois dans un lycée privé luxembourgeois, puis le hasard veut qu'ils se retrouvent à Londres quelques années plus tard. Passionnés de musique, ils décident de fonder un groupe de Rock en 1994 influencé par des groupes comme The Cure ou les Pixies. Brian Molko fait appel à son ami Steve Hewitt pour assurer la batterie. Ce dernier enregiste quelques démos mais repart chez son ancien groupe en tournée, Breed, et est du coup remplacé par Robert Schultzberg. En 1996, Placebo sort un premier album éponyme très bien accueilli par les critiques et par le public de par son côté rafraîchissant. La voix et le charisme indéniable de l'androgyne Molko font que le groupe s'impose très vite comme une référence en matière de Pop-Rock. Breed ne décollant pas et Molko se prenant la tête avec Schultzberg, Steve Hewitt revient dans le groupe fin 1996 afin de composer un nouvel album.

En 1998 sort le fameux Whitout You I'm Nothing, album de grande qualité ayant propulsé le groupe sur la scène internationale. Puis deux ans après, le disque Black Market Music les consacre au rang de groupe culte.

Il faut attendre 2003 pour revoir Brian Molko et sa bande avec Sleeping With Ghosts, album un peu plus Electro ayant divisé les fans, sans pour autant nuire à la réputation du groupe. Placebo profite de la tournée qui suit la sortie de l'album pour enregistrer son premier dvd live à Paris, Soulmate Never Die, avec notamment un duo d'anthologie avec Frank Black (Pixies, The Catholics à l'époque) sur Where Is My Mind et une version française de Protect Me From Want I Want, inédite auparavant. L'année suivante le trio sort une compilation de ses singles, Once More With Feeling, avec un dvd comprenant l'ensemble de ses clips marquant les dix ans d'existence du groupe.

Placebo s'accorde une longue pause jusqu'en 2006 où l'album Meds sort dans la continuité de Sleeping With Ghosts, toujours dans la recherche de sonorités Electro. Cependant, début octobre 2007, Steve Hewitt quitte à nouveau le groupe pour divergences musicales et est remplacé l'année suivante par Steve Forrest d'Evaline qui jouait les premières parties pour Placebo sur la tournée de Meds. Fort d'un nouveau batteur, les anglais reviennent avec Battle For The Sun en 2009.

9 / 20
15 commentaires (11.93/20).
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Battle for the Sun ( 2009 )

Un nouvel album de Placebo est toujours l'un des événements Pop Rock de l'année tant le groupe a su s'imposer avec succès au fil du temps sur cette scène. Armé d'un nouveau batteur, Molko signe avec Battle for the Sun une étape importante dans la carrière de son groupe.

Comme à l'accoutumée le premier morceau sonne bien et on retrouve notre bon vieux Placebo en se disant  alors que l'on va avoir un album de la même trempe que les précédents. Pourtant il n'en sera rien car le groupe s'est égaré à des lieues de ce qu'il a pu faire auparavant.
Dès la deuxième piste ça commence avec un refrain chanté en castillan qui oscille paradoxalement entre l'entrainant et l'irritant. Le titre suivant Battle for the Sun n'arrange rien avec ses cinq longues minutes durant lesquelles Molko ne cesse de répéter chaque mot une demie-douzaine de fois sur une pâle rythmique déclinée moult fois. A partir du nouveau single – For What It's Worth – l'écoute devient déjà pénible, la faute à une désagréable sensation d'écouter une production de notre coqueluche nationale Superbus.
La suite de l'album ne cesse ensuite de l'enterrer un peu plus à travers un déluge de passages niais simplistes qui sont tout sauf inspirés. La volonté de se renouveler à travers de nouveaux sons fait également un bide monstrueux. Placebo s'essaye même au 8 bits, c'est dire où ils en sont rendus !

Enfin bref, il ne reste plus rien des auteurs de Without You I'm Nothing si ce n'est cette voix inimitable qui ne parvient malheureusement pas à sauver ici ne serait-ce que le moindre meuble. Plus de pêche, plus de ballades qui prennent aux tripes, seule une profonde impression de gâchis apparait.

Inutile de déblatérer plus pour n'expliquer qu'une chose : Brian Molko s'est complètement fourvoyé avec ce nouvel album. Battle for the Sun est un véritable dérapage en beauté qu'il convient d'oublier le plus vite possible...

A écouter : Killy Kitter, et c'est tout
17 / 20
27 commentaires (15.09/20).
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Meds ( 2006 )

Avec Sleeping With Ghosts Brian Molko avait voulu explorer de nouvelles sonorités en se rapprochant de la musique électronique, et même si le mélange s'était montré convaincant l'album avait quelque peu déboussolés certains de par son côté expérimental. Aujourd'hui Placebo revient avec un cinquième album studio dans la continuité du dernier, Meds poussant en effet plus loin ce qui avait été amorcé avec l'album précédant, exploitant toujours plus l'efficace mélange des guitares saturées et de la musique électronique.
On reste donc en terrain connu avec ce Meds, mais bien heureusement ce dernier n'est pas qu'un Sleeping With Ghosts remanié, loin de là. Brian Molko a pris soin de développer des ambiances spécifiques pour chaque titre, de la chaotique Space Monkey et son côté Rock Industriel, au Rock plus conventionnel de ses débuts avec  Drag ou Because I Want You, en passant pas les langoureuses Pierrot The Clown, Blind et In The Cold Light of The Morning où le chant de Molko apporte une dimension intimiste et lénifiante.
Meds est donc un disque varié qui repose toujours autant sur la voix si particulière du chanteur androgyne, plus touchante que jamais avec ses variations, ses chuchotements soufflés au creux de l'oreille. Qui plus est, sa voix est souvent portée par de petits pianotements qui ne font que renforcer l'aspect émotionnel qui se dégage du disque.

Pour ce nouvel album Molko s'est offert le luxe d'inviter deux artistes prestigieux : VV de The Kills sur Meds, et Michael Stipe de R.E.M sur Broken Promise. Le premier titre joue beaucoup sur le contraste entre les deux voix, ce qui se révèle fort intéressant, surtout sur le passage saturé où les deux comparses susurrent simultanément « And the sex, the drugs, and the complications » avant que Molko ne parte en crescendo. Seul regret sur cette piste, les respirations on ne peut plus bruyantes de VV dont on dira que c'est le style.
Le duo avec Michael Stipe en faisait piaffer plus d'un d'impatience, malheureusement celui-ci est plutôt classique avec un passage tout calme au piano précédant une grande envolée. Pour ce qui est de l'émotion véhiculée par la superposition des voix mélancoliques, on reste loin du duo avec David Bowie sur Without You I'm Nothing. Sans être vraiment mauvaise, Broken Promise déçoit donc un tantinet, sans faire pour autant oublier la fraîcheur que Meds procure.

Brian Molko poursuit son évolution musicale avec un disque d'une richesse rare qui a fait l'objet d'un travail important sur tout ce qui est ambiance grâce aux nombreuses possibilités offertes par la musique électronique. Pour le reste, Meds ne marque pas un profond tournant dans la carrière du groupe, les éléments principaux étant toujours présents : guitares saturées, basse omniprésente, textes intelligents et bient sûr, la voix inimitable de Molko, plus ensorcelante que jamais dans un registre autre que ses précédentes réalisations.



Extraits et vidéos à cette adresse.

A écouter : Space Monkey, Follow the Cops Back Home, Post Blue, Blind, Song to Say Goodbye...