Déjà en tournée aux quatre coins de l'hexagone à peine sa première demo K7 sortie du four, on ne peut pas vraiment dire que Pinku Saido soit du genre à se poser trop de questions. Il faut dire que cette association de briscards de la scène lyonnaise n'en est pas vraiment à son coup d'essai puisque l'on retrouve dans l'aventure des garçons croisés chez Baygon Vert, Défaite, Cascarrabias ou encore Lexomyl. Un pedigree Sludge, Punk et D.I.Y. made in (Est de la) France bien comme on les aime qui, vous cale un peu d'emblée le niveau de coolitude potentielle de ce nouveau projet.
Punk, Pinku Saido l'est très certainement, Sludge nettement moins. Mais alors vraiment. Débrouillarde, beaucoup plus. Ce qu'est surtout la formation lyonnaise c'est une très bonne surprise planquée derrière un blase un brin étrange, mais finalement tout à fait propos: un foutu groupe de J-Punk en version originale. Oui vous avez bien lu. Si la simple lecture du terme vous fait sourire, je ne saurais que trop vous conseiller d'embrayer et de lancer la lecture des six titres que le groupe a pour l'heure à offrir car il y a fort à parier que celui-ci ne vous aura pas quitté un gros quart d'heure plus tard. Puissantes, percutantes et mélodiques, les compos de cette démo évoquent tout autant le solide background Punk de ses membres qu'elles convoquent à la fête des sonorités que l'on croirait en provenance directe de l'écurie Deranged Records (les deux excellents derniers titres surtout) et le tout, propulsé par des textes scandés en japonais par la chanteuse (Kaori) confère à cette démo un ton assez inédit.
Pinku Saido ne réinvente pas la roue, mais niveau efficacité, fraîcheur et inspiration ça se pose là. En attendant la suite, on ne saurait trop vous recommander d'aller leur passer le bonjour sur les dernières dates de leur tournée en cours. Du bon temps assuré !