Biographie

Pink Razors

Pink Razors se forme à Richmond en 2004 sous l'impulsion de Jeff, qui jouait jusqu'àlors en solo. Ayant la fièvre de l'écriture il décide de former un groupe avec son colocataire Justin afin de mettre ses paroles en musique. Afin de complèter le line-up le duo remet sur scène Adam, batteur en hiatus depuis quelques années à cause de ses études, puis recrutent Mike au poste de deuxième guitariste.

 

Un premier album sort en 2005 sur le label d'un ami, Robotic Empire, suivi de plusieurs tournées (dont une avec Avail) partagées entre des "house shows" et des scènes plus importantes, le groupe choisissant au final de se concentrer sur des petits concerts ou la musique du combo est plus appréciée. Un deuxième album sort en 2006, toujours chez Robotic Empire, puis un 7'' en 2007 chez Rorschach Records. La même année Mike décide de quitter Richmond et donc le groupe, remplacé par Erin, chanteuse dans un groupe du Michigan nommé Abe Froman.

 

S'ensuit une période de composition volontairement axée sur l'écriture de nouveaux morceaux moins rapides et plus variés, sortis en 2008 sur l'album Leave Alive, édité par Houseplant Records puis réédité par No Idea en 2009.

Chronique

12.5 / 20
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Leave Alive ( 2008 )

Les chanteuses dans le monde du punk-rock ont toujours été rares, fait d'autant plus malheureux que la seule présence d'une voix féminine au sein d'un groupe suffit à lui donner une identité presque unique. Pink Razors l'a bien comprit en recrutant Erin au poste de chanteuse/guitariste pour la sortie de ce deuxième album, apport qui même s'il n'était pas prémédité créer une véritable différence.

Liés ou pas, l'arrivée d'une femme au sein du groupe aura coïncidé avec le ralentissement du tempo et par la même occasion à une diversification dans les compositions des américains. Exit la pop-punk “poum-tchak�? typée Screaching Weasel et autres Teenage Bottlerocket, welcome la pop-punk plus nuancée, moins répétitive. Conscient de la difficulté de se démarquer dans le milieu dans lequel il évolue, le combo présente une palette de rythmes et d'intonations plutôt variée : mid-tempo ou plus soutenu, chant masculin/féminin ou couplé, autant de points qui leur permettent de ne pas s'auto cataloguer comme un énième ersatz d'une pointure du genre.

Rarement ultime pour autant, Pink Razors trouve véritablement son salut dans la voix d'Erin, qui même si elle est loin d'être atypique se démarque assez facilement de ses concurrentes grâce un timbre très doux. Loin de Brody Dalle (The Distillers) ou de l'Agent M (Tsunami Bomb), la voix de la chanteuse se rapproche beaucoup plus de celle du groupe Lemuria (ressemblance flagrante sur “Geometric Park�?), dont Pink Razors pourrait très bien représenter le penchant le plus musclé. 22 minutes dont 2 instrumentales, ce n'est malheureusement pas toujours assez pour imposer un son ou une ambiance et c'est bien là que le quatuor paye sa diversité.

Aucun des neuf morceaux n'est foncièrement faible ou hors-sujet mais on se retrouve au final avec un album sympathique qui peine pourtant à réellement décoller, le groupe n'ayant pas vraiment gagné au change en abandonnant son énergie initiale au profit d'une ouverture vers un plus large spectre musical. Dommage...

Deux morceaux sont en écoute sur la page MySpace du groupe.

A écouter : Back Home