Ca y est, c'est le printemps.
Pas grand chose à dire sur cet album. Il faut juste écouter et se laisser porter, le sourire aux lèvres..
Après un premier album Going to Where The Tea-Trees Are salué par la foule, Peter Von Poehl se devait de livrer un second opus au moins aussi bon. May Day débarque donc en ce doux mois de Mars, période de renaissance où les bourgeons pointent leurs nez. Reste à savoir si l'album sera aussi rafraichissant que le précédent...
L'ancien guitariste d'A.S. Dragon, caché derrière ses cheveux blonds, porte l'album sur ses épaules. En effet, les morceaux possèdent une ambiance qui gagne en présence grâce à la voix posée mais enchanteresse de Peter Von Poehl. Poétiques, les mots s'échappent de sa bouche avec un timbre très clair, limpide. Musicalement riche mais d’aspect dépouillé, Peter Von Poehl n'accompagne ses mots que par quelques notes de guitares, une batterie, un saxophone, un clavier, des violons, ... Soit un nombre d'instruments assez conséquent sur May Day, mais ceux-ci se gardent bien d'assaillir l'auditeur. Il suffit de jeter une oreille sur "Moonshot Falls", "Carrier Pigeon" ou l'angélique "Lost In Space" pour cerner la capacité du musicien à varier les ambiances tout en gardant une musique épurée. May Day est envahi de différentes atmosphères : un zeste Jazzy sur "Carrier Pigeon", divin sur "Lost In Space", folk printanière sur "Silent As Gold" ou encore un brin pop sur Parliament. De quoi satisfaire les curieux… Les graines plantées dans Going to Where The Tea-Trees Are s'épanouissent, sorte d'aboutissement de morceaux déjà séducteurs tels "A Broken Skeleton Key" ou "Tooth Fairy Tale Part II".
May Day est une réussite totale. Going to Where The Tea-Trees Are s'était timidement imposé dans les oreilles, May Day s'y niche et n'en sort plus. Peter Von Poehl se laisse donc porter par ses mélodies délicates. La fragilité des compos et la voix du Suédois donnent une véritable dimension cristalline tout au long des 41 minutes de May Day. Pari Réussi !
A écouter : 1
Un joli album que voilà, fin, avec une voix touchante, tout en simplicité, qui appelle le printemps et dont les notes éclosent comme les bourgeons à la belle saison. Plus travaillé dans les arrangements que Going To The Tea-Trees Are, Peter Von Poehl a gagné en composition et en maturité. Définitivement une belle réussite.