En 2009, où en est rendu Pelican depuis City Of Echoes son dernier album? Un split avec feu These Arms Are Snakes, une série d'eps à l'intérêt restreint puis Ephemeral qui n'augurait pas grand chose de nouveau à se mettre sous la dent. Quid de What We All Come To Need?
On pourrait critiquer la carrière de Pelican, leur reprocher la perte de leur son tellurique d'Australasia et leur virage aérien depuis The Fire In Our Throats Will Beckon The Thaw, mais on ne pourra pas nier une évolution artistique depuis plusieurs années. Seulement voilà, pas besoin de quinze écoutes au compteur pour s'apercevoir qu'avec What We All Come To Need, Pelican est au point mort, à croire qu'on aurait presque affaire à un City Of Echoes bis (Glimmer). C'est donc sans surprise qu'on retrouve des titres au formats proches et aux constructions similaires avec un Post-Rock à peine massif qui lorgne tout juste sur un Stoner lissé. Pelican se présente donc en terrain connu si l'on excepte le dernier titre (Final Breath) où le groupe use pour la première fois du chant dans un morceau, et encore, rien n'étonne particulièrement. Panne d'inspiration? Idées mal exploitées? Peu importe la raison, l'effet est bel et bien là, l'opus s'écoute agréablement, sans que l'on se fasse bousculer d'un bout à l'autre. Heureusement, certains titres comme Ephemeral ou Specks Of Light s'en sortent pas trop mal avec ces guitares légèrement teintés de Stoner et permettent de reprendre un peu du poil (plumes?) de la bête. Des passages ici ou là sont sympathiques à l'oreille (What We All Come To Need ou Strung Up From The Sky), des rythmiques pas trop mal foutues font prendre la sauce, mais on était en droit d'en attendre d'avantage de cette nouvelle livraison. Parlons malgré tout des invités qui ne sont là que pour faire bon genre, puisqu'ils ne se manifestent qu'aussi discrètement que possible, Greg Anderson de Sunn O))) par exemple sur The Creeper ne faisant vrombir que l'intro uniquement. N'y avait-il pas moyen de faire un titre monstrueux? Pas la peine de s'attarder sur la présence expresse des autres musiciens (Aaron Turner, Ben Verellen et Allen Epley) puisqu'elle ne rajoute pour ainsi dire rien à la musique du quatuor. Monolithique à la base, la carrière de Pelican s'effrite peu à peu, se ramollie doucement et par la force des choses devient quasiment banale.
What We All Come To Need n'est pas franchement innovant, il se voudrait presque le fils illégitime de The Fire In Our Throats Will Beckon The Thaw accouplé à Australasia. Avec un Post-Rock rêche mais pas assez sulfureux pour accrocher sur ses aspérités, ni assez planant pour décoller, l'oiseau commence à trainer de la patte. On aurait souhaité qu'il retrouve son envol prestigieux d'antan ou qu'il s'enfonce six pieds sous terre à la manière de son premier ep mais cela n'arrivera pas. Un disque décevant qui demeure donc dispensable dans la discographie de Pelican.
Gros fan des 3 premiers albums de Pelican, je suis super déçu par ce nouveau disque ; mou, monotone, répétitif, production assez terne. Je l'ai écouté encore et encore mais rien à faire, je ne le trouve pas complètement infâme (quelques riffs accrocheurs), mais vraiment en dessous de mes attentes.