Paradise Lost

Doom / Rock / Pop / Electro

Royaume-Uni

Symphony For The Lost

2015
Type : Best Of
Tracklist
1) Tragic idol
2) Last regret
3) Your own reality
4) Over the madness
5) Joys of emptiness
6) Victim of the past
7) Soul courageous
8) Gothic
9) The enemy
10) Erased
11) Isolate
12) Faith divides us, death unites us
13) As I die
14) One second
15) True belief
16) Say just words
17) The last time
18) Intro
19) Tragic idol
20) Last regret
21) Your own reality
22) Over the madness
23) Joys of emptiness
24) Victim of the past
25) Soul courageous
26) Gothic
27) Break 1
28) The enemy
29) Erased
30) Isolate
31) Faith divides us, death unites us
32) As I die
33) One second
34) True belief
35) Break 2
36) Say just words
37) The last time
38) Documentary

Chronique

par Shades of God

Enfin. Oui, enfin Paradise Lost a franchi le pas et s’est produit live avec un orchestre philharmonique. C’était en septembre 2014 dans le magnifique théâtre romain de Plovdiv en Bulgarie. Si l’idée et le lieu ne laissent que peu de doutes sur la possible réussite du projet, il faut admettre que la forme de ce Symphony For The Lost, laisse clairement dubitative. Explications. 

Paradise Lost est connu non seulement pour sa carrière quasi sans faille mais également pour ses performances live de qualité, et quoi de mieux pour sublimer l’une d’elles que d’être accompagné par un orchestre philharmonique. C’est celui de la ville bulgare de Plovdiv, joint par les chœurs de Rodna Pesen, qui ont travaillé avec les Britanniques sur cette réalisation. Minutieusement choisis, les titres qui composent Symphony For The Lost se marient parfaitement avec les différentes sections de l’orchestre, que ce soit Last Regret, Over The Madness ou Your Own Reality, le constat est probant. Le philharmonique bulgare enrichit énormément la musique de Paradise Lost et ce, sans la dénaturer. L’alliance des deux parties est absolument sublime, aucun ne prend le dessus, chacun tient son rôle tout en mettant l’autre en valeur. La prestation est bluffante de naturel, Joys Of Emptiness extraite de Icon (1993), semble avoir été écrite à l’époque dans l’optique d’être un jour jouée avec ce type d’orchestre tant l’accompagnement des Bulgares se confond avec facilité au Gothic Metal de Paradise Lost

Jusqu’ici tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, quand soudainement, Nick Holmes annonce avant le classique des classiques, Gothic, que c’est le dernier titre en compagnie de l’orchestre et que celui-ci est prié de laisser le groupe finir le concert en comité restreint. La surprise est pour le moins totale, et les 9 derniers titres seront performés uniquement par Paradise Lost. C'est de manière traditionnelle que s'enchaineront As I Die, True Belief ou encore The Last Time, du lourd certes, mais l'intérêt s'est envolé en même temps que le philharmonique de Plovdiv, très loin dans les coulisses. 

L’étonnement passé, il ne faut pas bien longtemps pour comprendre que le départ des musiciens classiques est forcément (et malheureusement) lié à des questions de temps et d’argent. On imagine sans peine que mettre sur pieds un tel événement nécessite beaucoup de travail pour arranger et répéter les compositions, et que fatalement le budget doit être en conséquence. On peut également trouver comme « excuse » que Paradise Lost était en pleine préparation de The Plague Within ou que Nick Holmes et Greg Mackintosh étaient très occupés par Bloodbath et Vallenfyre. Il n’en reste pas moins que si le temps manquait ne valait-il pas mieux repousser ce projet pour offrir aux fans une performance pleine de ce type ? La décision du groupe est assez incompréhensible. 

Symphony For The Lost laisse une déception immense, un vrai goût d’inachevé et le sentiment d’être floué. D'autant que ce live est présenté comme une performance complète avec un orchestre philharmonique. L’expression « c’est à la fin du bal que l’on paye les musiciens » n’a jamais trouvé autant son sens, c’est dur d’encaisser un pareil coup de Paradise Lost.

10

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