Les égarements passés d’une musique tournée vers l’électro type Ultra de Depeche Mode avec des compositions ultra (sans mauvais jeu de mots) compliquées, Paradise Lost, depuis Symbol of life s’est retrouvé. Les guitares se situent de nouveau au centre des débats pour ce dixième album, même si les samples ou autres sons électros sont toujours omniprésents.
Cet opus éponyme de PL reprend donc les mêmes allures que le précédent avec des chansons plus directes, plus simples et donc surtout plus claires. L’ambiance gothique est toujours présente (« Spirit » par exemple) mais à un degré bien moindre. La voix, quant à elle, se veut aérienne, conférant à la musique de PL un caractère tout particulier. En effet, la base musicale des guitares, basse et batterie est plutôt lourde (sans faire non plus dans l’excès) contrastant avec la voix de Holmes, plutôt calme et légère. S’il fallait comparer cette voix, on pourrait tout à fait, par moment, l’assimiler à celle de Dave Gahan de Depeche Mode Red Shift, Spirit, Over The Madness .
Si les intros se font pour la plupart dans le calme et la douceur grâce à des samples (surtout sur le premier titre « Don’t belong »), certaines se veulent plus brutales, mettant en avant les riffs métals Close your eyes , Grey, Over the madness. Mais le fait que les sons électros soient fortement présents au niveau des intros ne veut pas forcément dire qu’ils remplacent les riffs des guitares, loin de là. Red gift en est le parfait exemple, avec des guitares parfois assassines. Il en est de même pour la voix de Holmes qui, comme vous l’avez lu plus haut, est relativement calme et aérienne mais peut aussi monter un ton au dessus, en harmonie avec les guitares. C’est le cas sur Grey ou Shine.
Le défaut majeur de ce dixième album du quintet en provenance de la cité Anglaise d’Halifax est de trop vouloir respecter cette linéarité au niveau des compositions. En effet, aucune chanson ne se distingue vraiment, chacune étant composée d’une manière assez similaire. La base se veut toujours aussi lourde et le chant de Holmes, malgré quelques variances trop peu nombreuses ne peut pas à elle seule se dégager de cette trop grande homogénéité.
Mais ce défaut n’entache pas entièrement la qualité de cet album, qui, s’il peut paraître trop linéaire par moments (lors d’écoutes en boucle notamment), recèle de quelques perles avec surtout Shine, Spirit, Red Shift.
Tout ceux qui disent que c'est mou sont des menteurs ou des fous. Sérieusement, ça vaut le détour, "Don't Belong" me fait penser à "Not Strong Enought" de Apocalyptica. De nombreux bons, voir très bons titres déja cités ci dessous. Enfin, c'est le premier album découvert de Paradise Lost que j'écoute, la veille du Hellfest (coïncidence ?), trouvé par hasard dans une médiathèque... Trop de coïcidences...
Mes préférés sont: "Don't Belong, Close Your Eyes, Redshift, Law of Cause, Shine, Spirit (avec l'intro à la "Black Hole Sun" de Soundgarden) Over the Madness".
Grey sonne plus grand public, Accept the Pain est un peu au dessous mais ce qu'on peut dire c'est que tous les refrains ont LE truc qui fait que ça marche. C'est vriament une autre facette du Metal qui s'est offerte à moi, je suis étonné et aussi super content ! Le seul problème c'est que la pochette est ignoble (c'est quoi ce double centaure masqué avec des vertèbres mécaniques ? c'est chelou comme vision de l'apocaslip), mais apparemment c'est leur trip, ça a l'air d'être la même pour tous les autres pochettes, alors faut les accepter comme ils sont, emphatiques, mélancoliques et démoniaques.
Si Evanescence avait été parfait, et que la chanteuse avait été un mec, ç'aurait donné Paradise Lost. C'est clair là ? ECOUTEZ CA !!!