Pur screamo
Orchid
Screamo

Chaos Is Me
Chronique
Après une série de split-albums aux côtés d'excellentes formations issues de la scène hardcore extrême (The Red Scare, CombatWoundedVeteran, Pig Destroyer), Orchid veut avancer de ses propres ailes. Revigoré et inspiré de ses diverses expériences, le combo est fin prêt à balancer ses propres bombes sonores avec une certaine cohérence et un propos singulier. Car nombreuses ont été les critiques acerbes face au soin relatif apporté aux paroles et au sens profond de leurs précédentes productions. Textes pseudo-révolutionnaires et énervés, mais finalement plats ? Il y avait de cela, mais Orchid a trouvé sa propre voie, incarnée par la philosophie d’Albert Camus et une de ses citations : "Today collective passions make us run the risk of universal destruction". Orchid ouvre le bal par "Orchid".
Une ambiance glauque, des gouttes qui tombent dans un hangar malodorant et mal éclairé, puis la première déflagration sonore fuse. Attendue mais surprenante, comme la lame d'une guillotine. La production laisse directement sa marque et vient se poser comme une partition forte de l'ADN du groupe. A moitié limpide, à moitié crade, le son leur colle à la peau et met en valeur une rage exacerbée. Une fureur matérialisée par des riffs abrasifs et étirés tout comme par le spectre vocal, mélange de fragilité et d'explosion ténébreuse. Puis tout s'enchaîne, avec une rapidité bouleversante et une colère intense dictée par une section rythmique totalement folle. Un STOP, "New Jersey Vs. Valhala", mais immédiatement c'est déjà l'heure du GO et des mélodies disséquées en accélérations et ralentissements. Fou !
A partir de là, l’intensité émotionnelle de la galette prend le dessus et offre perle sur perle : "Week And At The Fire Academy" et ses sonorités purement punk, "The Action Index" et sa basse désespérée qui annonce une montée en puissance de la guitare, et "Boys With No Arms" et sa mélodie introductive débouchant sur un pur chaos doublé de paroles drôles, mais finalement glauques et inquiétantes. Le point de non retour est atteint avec "Epilogue Of A Car Crash", bouleversante conclusion et morceau essentiel où le chant explose en larmes de feu.
Orchid livre un disque d’une cohérence absolue, d’une densité inouïe pour sa faible durée, mais aussi et surtout, la manifestation d’un talent déjà mythique dans la scène punk. Copié 1000 fois, distillant son inspiration jusque de part chez nous (The Death Of Anna Karina , Raein, The Apoplexy Twist Orchestra, The Flying Worker et un grand nombre d'héritiers screamo), Orchid ne sera pourtant que rarement égalé ou du moins surpassé.
Les critiques des lecteurs
Pur screamo
20 c'est peut etre beaucoup et en meme temps c'est ce que le screamo a tout simplement vu de meilleur, c'est juste parfait
Trés violent et en meme temps plein d'émotion, trés épuré aussi.
Rien à ajouter: magistral
Au début, je comprenais pas...heureusement que j'ai persévéré!
Un album majestueux, sombre et violent, les titres sont absolument ultimes (Le désordre c'est moi, Aesthetic Dialestic, Epilogue Of A Car Crash)
Le plus direct des albums d'Orchid je pense. Jouissif au possible, ce CD est vraiment un monument Screamo. Je lui préfère tout de même à peine "Gatefold", qui n'est malheureusement pas chroniqué sur le site, car le côté un peu plus retenu, réfléchi me plaît, mais pour une grande claque dans la gueule, "Chaos Is Me" est parfait. Orchid, We loooove yoouuu !!
Le chaos c'est nous