Cet EP aurait pu s’appeler comment avoir des a priori et
comment les démonter. Loin d’être un expert dans ce groupe qui a pourtant trois
albums et donc trois mini en huit ans d’existence,
à peu près tout ce qui m’a conduit à me pencher vers cet EP a volé en éclat
après la première écoute. Les cinq morceaux de Shaman partagent une prod, et
une voix, à part ça au niveau du style, c’est difficile de les lier. D’ailleurs
internet s’y trompe aussi, on qualifie Orbit Culture selon les sites que l’on
consulte de groupe de death suédois, ou groove metal, ou death mélo, de prog,
bref, personne n’est d’accord, et c’est surement parce que personne n’a les mêmes
références les concernant.
Donc oui, les cinq morceaux sont très différents sur les
sentiments qu’ils inspirent, sur leur tonalité, et la liste est longue. Bref, ils sont de styles
différents. C’est très clairement surprenant de voir comment ils passent du coq
à l’âne en deux secondes. Flight of the
Fireflies et Carvings sont deux morceaux qui se suivent sur Shaman, on vous
laisse faire l’expérience de les mettre à la suite. Vous conviendrez assez rapidement qu'ils ne s'adressent pas toutafait à la même audience.
Alors forcement l’appréciation d’un morceau ou d’un autre
dépend de ses propres gouts personnels, ceci étant dit, ça reste très bien
fait, peu importe le morceau qu’on écoute. C’est à mon sens en partie dû à la
voix de Niklas Karlsson et son timbre particulier aussi bien en growl qu’en
cleansing. On ne va pas se mentir on a tous des exemples de groupes qui
changent de style et où ça vire au cauchemar ou à l’injure, et bien là non, les
artistes explorent juste divers aspects de leur personnalité et surement de
leurs influences et ils s’en sortent bien à chaque fois. Et si après tout c’était
ça pour eux, le but de cet EP ? Explorer …
Moi, pour qui Shaman est la première expérience album d’Orbit
Culture, ça me donne bien envie de me pencher sur le reste de la discographie
pour voir si d’autres surprises sont encore à découvrir. Peut être c’est ce
format EP qui leur permet d’explorer librement plein de pistes, ou peut être qu’ils
s en battent les reins et qu’ils font pareil en LP ? Affaire à suivre.
A écouter : Carvings, Strangler