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Biographie

Orakle

Fondé au milieu des années 90 sous l’impulsion de deux amis de 14 ans Pierre Pethe (alias Clevdh) et Frédéric Gervais (alias Achernar), c’est seulement en 2002 avec l’EP autoproduit L’ineffable émoi qu’Orakle pose les bases de sa musique : un black-métal épique, riche, construit sur les contrastes et les atmosphères, et des textes exclusivement en français.

En 2005, le premier album Uni aux cimes met l’accent sur l’intensité, révélant Orakle sous son jour le plus brut et extrême. Trois ans plus tard, le groupe signe avec Holy Records et sort un deuxième disque particulièrement bien accueilli par la critique: Tourments&Perdition et son black-métal recherché, progressif et exigeant. Avec un public grandissant, Orakle se produit alors sur de nombreuses dates et festivals, dont le Hellfest en 2009.

Fin 2009, le groupe s’éclipse volontairement de la scène, en recherche d’une esthétique différente et de formes créatives plus audacieuses pour son prochain album.

2015, Orakle signe avec Apathia Records et sort Éclats. Cinq années de travail auront été nécessaires pour achever ce 3ème album, où le métal extrême et sophistiqué des débuts côtoie un métal plus tortueux et expérimental, mais également un rock progressif aux accents presque pop. 

Chronique

15.5 / 20
3 commentaires (16.33/20).
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Éclats ( 2015 )

Voilà maintenant sept ans que le dernier opus, Tourments et Perdition de Orakle est sorti, soit, en temps moderne et internet : une éternité. Si l’attente a été longue, elle en valait la peine. Éclats est un album inspiré, beau, aux multiples facettes, qui en surprendra plus d’un. 

Situer les Français dans le paysage métallique est désormais un peu compliqué, Orakle est devenu un groupe qui sort de l’ordinaire et qui ne répond plus à des critères bien spécifiques. La ligne directrice est maintenant assez libre, les membres aimant brouiller les pistes, multiplier les influences, et se laisser aller à l’expérimentation. À titre de comparaison, il est possible de voir cette nouvelle œuvre proche de ce que fait Opeth. Le Black Metal joué autrefois est relégué au second plan, l’approche musicale étant nettement progressive, théâtrale même sur la durée de l’album. Les changements de rythmes sont légions, les contretemps également, la technique des musiciens est au service de l’élégance et non pour épater le public avec des soli interminables. Orakle régale avec grâce sur Solipse, Apophase et Le Sens de la Terre, par son talent et la mise en scène de sa musique, sublimée par un chant en français dont les paroles au langage soutenu ne pouvaient être transposées dans la langue de Shakespeare. Les mots sont choisis et récités à la manière d’une poésie, la retranscription des idées et des émotions passées obligatoirement par notre langue. Pour autant les Parisiens n’oublient pas leurs origines et de temps à autres les compositions se veulent plus « violentes » et « brutales » comme sur Incomplétude(s) et Bouffon Existentiel. Quelques growls font leurs apparitions et se fondent à merveille au contenu. Tous ces éléments font néanmoins de Éclats un album complexe et difficilement cernable, le mieux est de l’appréhender comme une expérience, où se mêlent curiosité et envie. 

Il serait regrettable de ne pas parler de l’artwork, la couverture est une œuvre du regretté sculpteur Robert Le Lagadec. Apathia Records a fait un excellent travail et propose le disque dans un digipack somptueux, accompagné d’un livret de 16 pages.

Orakle n’était pas forcément attendu sur ce terrain pour son retour, mais force est de constater que le résultat est probant. Sans aucun doute c’est un nouveau départ pour le groupe, qui espérons, pourra exprimer tout son talent sur scène, et ne nous laissera pas de nouveau sept ans sans aucune nouvelle. 

A écouter : Solipse, Bouffon Existentiel, Le Sens de la Terre