Biographie

Olof Arnalds

Ólöf Arnalds est une chanteuse multi-instrumentiste islandaise, née en 1980, cousine d'Ólafur Arnalds. Dès l'âge de huit ans, elle étudie le violon et le chant classique jusqu'en 2002, puis participe à différents projets musicaux islandais tels que Mugison, Slowblow, Skúli Sverrisson, mais surtout le groupe d'Electro / Glitch, Mum.
C'est en 2007 que sort son premier album solo, Við Og Við produit par Kjartan Sveinsson, pianiste de Sigur Rós. En 2010, la musicienne revient avec un nouvel album (Innundir Skinni) où Björk apparait notamment sur l'un des morceaux.

Chronique

Við Og Við ( 2007 )

Ólöf Arnalds, cousine d’Olafur Arnalds ont, en plus d’avoir cette fibre artistique en commun, ce don pour la musique et cette sensibilité à fleur de peau que l’on retrouve bien souvent chez les groupes Islandais. A croire que cette île a été touchée par la grâce des dieux.

Við Og Við, c’est dix titres Folk et une voix, celle de Ólöf Arnalds. Ni plus, ni moins.
Fragile, cristallin et doux sont peut-être les adjectifs qui conviennent le mieux à la musique de l’artiste. Avec cette voix gracieuse et pourtant si frêle, Við Og Við rappelle ces doux moments de la tendre enfance lorsque notre mère venait nous compter une berceuse pour que l’on s’endorme et que l’on fasse de beaux rêves. Cet univers enfantin, on le retrouve tout au long de ces dix rêveries, comme une marque de fabrique chère aux Islandais tels que Sigur Ros ou Amiina.
En cela le disque est une réussite car il parvient à transporter l’auditeur par cette voix tendre et enchanteresse et ces arpèges de guitares lumineux.

Plusieurs instruments viennent également ponctuer ce disque tels que la guitare omniprésente bien sûr, mais aussi le ukulélé (Klara, Moldin) ou les quelques subtiles notes de clarinette qui se font entendre sur Orfeus Og Evridís. L’apport du ukulélé ou du piano sur Ævagömul Orkuþul par exemple n’est pas sans rappeler les mélodies de Cocorosie ainsi que ces ambiances candides et enfantines encore une fois.
Sans jamais en faire trop, Við Og Við est vecteur de bon nombre de sentiments qui s’animent à l’écoute du disque entre la mélancolie, l’apaisement ou la sérénité. Ces douces mélopées contées au coin du feu (Englar Og Dárar) ou ces passages éthérés, doux comme du coton comme en témoigne le titre éponyme, peut-être l’une des plus belles pièces de l’album, en sont un bel exemple.
Le seul regret que l’on pourrait avoir à l’écoute de cet album est le côté diffus de la guitare, dans certains cas pas assez mise en avant, qui fait que certaines mélodies passent parfois inaperçues.
En dehors de cela, Við Og Við est un bel album sans prétention, tout en délicatesse et en finesse, charmeur et surtout rêveur.

A écouter : en attendant le printemps