Le point de départ est toujours le même et l'histoire connue de tous. Trois mecs passionnés de musique fondent leur propre groupe. Avec un nom et un visuel de pochette pareil, ça sent la série B des kilomètres à la ronde, la bière bon marché et la chaleur d'un Rock qui fait ronfler les amplis. Leur nom, Oklahoma Swamp Monster, à la fois cool et délicieusement kitsch rend honneur à tout cela.

Comme influences, le trio évoque rapidement le duo gagnant Black Sabbath / Kyuss puis Orange Goblin. La base donc, dont la qualité n'est plus à remettre en cause et par ailleurs essentielle quand on joue un Stoner Rock / Psyché. La surprise n'est fondamentalement pas de mise, mais ce n'est pas là qu'on va attendre le groupe qui sait avant tout écrire de bons morceaux. Riffs routiers et digressions hallucinogènes, chant noyé dans le fond d'un verre de whisky, basse boursouflée et section rythmique qui groove sans cesse. Voilà en quoi on pourrait résumer brièvement les Oklahoma Swamp Monster. De plus, le trio se permet de rajouter quelques petits éléments ici et là variant le plaisir d'écoute. En témoigne la seconde moitié Wizardienne de One Man Riot, le guerrier et expéditif Poppin Pills On The Time Machine (avec des bouts de Motorhead dedans), les atmosphères plombantes et horrifiques de Pallinghurst Morrow. Mais même sans ça, c'est tellement rempli de bons riffs (Whyskey Drinkin' Women, Oklahoma Swamp Monster) que t'es obligé de secouer la tête et de te laisser prendre au jeu.

Cinq morceaux pour un peu moins d'une demi-heure de Rock burné, qui sent la sueur, la poussière, l'alcool tiède et les substances illicites et donc une belle carte de visite pour les Oklahoma Swamp Monster. On espère voir toute ces bonnes choses dans un prochain effort long format.