Ladies and Gentlemen, Mr Rick Froberg is back in town! Le leader de feu Drive Like Jehu et des géniaux Hot Snakes a remonté un gang de mauvais garçons qui passent des heures à torturer leurs guitares et jouer aux apprentis sorciers avec leurs amplis…
Après un album de chauffe remarqué et acclamé, I Blame You (2009), le quatuor de Brooklyn a fait changer le circuit électrique de leur salle de répétition et nous pond ce Moody Standard and Poor, histoire de faire comprendre à tout le monde qu'ils ne sont pas non plus là pour déconner. Moins garage poisseux que son prédécesseur, Obits prend son pied à jouer avec les ambiances et faire monter une tension sous-jacente prête à exploser à tout moment. Une sorte de Hot Snakes édulcoré, mais tout autant destructeur.
Les gaziers jouent sur du matos bien vintage, le genre de son de guitare qui vient tout droit des 60's, reverb de l'espace et fuzz crasseuses à l'appui. Cependant la production, confiée à Eli janney et Geoff Sanoff, est elle bien moderne et met en avant le timbre fédérateur et la verve acérée du sieur Froberg. Obits s'amuse avec un basse batterie magnétique, sur lequel quelques riffs et solos déconcertement simples viennent se greffer ; "You gotta lose", "I want results", ou "Spot the pikey" sont de parfaits exemples du savoir-faire indéniable des New-Yorkais. La qualité n'en démord pas quand Sohrab Habibion passe derrière le micro, comme sur le langoureux "Standards".
Parfait croisement entre le rock à papa des Jams ou Kinks avec la fureur de leurs anciens combos, cet album (comme le premier) est sorti chez le mythique délivreur de bon goût Sub Pop, s'il fallait encore un argument pour vous convaincre…
A écouter : "You gotta lose", "I want results"