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Biographie

Nuclear Death Terror

Adam - chant
Cormy - guitare
Christina - guitare
Tim - batterie
Eyal - basse

Composé d'anciens membres de Uro, Nuclear Death Terror voit le jour à Copenhague en 2003. Le groupe enregistre une démo cassette huit titres en 2005 chez Plague Bearer et tourne intensément tout au long de la période 2005-2006 en Allemagne, dans le nord de l'Europe ainsi qu'en Scandinavie.
En janvier 2007 Nuclear Death Terror sort son premier album éponyme chez Plague Bearer suivi, un an plus tard, du Ceaseless Desolation ep. Joaquim quitte ses compères la même année et le groupe doit batailler ferme pour lui trouver un remplaçant afin d'assurer la tournée mexicaine prévue pour début 2009.

Ceaseless Desolation 7" ( 2008 )

Une chose est certaine : c'est pas demain la veille que Nuclear Death Terror succombera aux sirènes modern crust et à ses affiliés emo. Aussi, pour ceux qui souhaiteraient prolonger la thérapie déclenchée à l'occasion du premier album éponyme, le groupe remet le couvers avec un ep intitulé Ceaseless Desolation. Quatre titres synthétisant tout ce que les danois pensent du monde, de sa civilisation et de son devenir. Inutile de le préciser, il n'y a pas grand espoir à attendre. Obscur, sombre, ténébreux, Nuclear Death Terror ne prête le flanc à aucun rayon de soleil avec son early crust, certes traité à la mode actuelle, mais dont résonnent encore les échos de Hellbastard, Amebix et Hellhammer. Un crust lourd, mastodonesque, un son cathédral et une optique black amplifiée par la scanssion régurgitative d'Adam qui prend toute sa signification sur la cover de Celtic Frost, "Morbid Tales".
Bien évidemment on a toujours l'impression d'avoir entendu les cantiques cinquante fois que ce soit du côté de Goteborg ou de Brighton. Mais Nuclear Death Terror a pour lui cette certitude, cette conviction, cette colère, doublée d'une fraîcheur de ton symbolisée par une production surprenante de clarté et de précision qui, loin d'affaiblir l'impact, donne toute sa puissance à l'ensemble.

Hommage quasi avéré au Froid Celtique - le mimétisme de l'artwork avec celui de Morbid Tales n'est pas anodin - Ceaseless Desolation ne constitue pas une grosse prise de risque pour Nuclear Death Terror. Celà dit, dans la mesure où le combat et la situation sont toujours les mêmes ("Constant insurrection versus systemised oppression"), il n'y a aucune raison pour que les danois changent leur fusil d'épaule.

Tracklist : 1. World Enslaved; 2. Chaotic Alliance; 3. The Darkest Age; 4. Morbid Tales  

En téléchargement libre à cette adresse.

A écouter : The Darkest Age, Morbid Tales
14.5 / 20
1 commentaire (15/20).

s/t ( 2007 )

Ungdomshuset - littéralement "La Maison des Jeunes" est un lieu mythique à Copenhague. Située dans la communauté libre de Christiania, le batîment fut le centre nerveux depuis 1982 d'un combo d'activistes libertaires au sein duquel étaient organisés concerts, expositions et réunions en tout genre. L'expulsion de ses membres avec pertes et fracas en 2007 plongea le Danemark dans une période de trouble qui n'avait d'équivalent que celle relative à l'adhésion du pays au Traité de Maastricht, en 1993.

Certains membres de Nuclear Death Terror faisaient partie de cette communauté. Aussi, rien d'étonnant à ce que cette première oeuvre éponyme renferme tant de haine, de colère et de rejet total du Système. Les danois enfoncent le clou dans un crust obscur et ténébreux, sale et malsain, directement puisé dans les veines des fondateurs Amebix, Extreme Noise Terror ou Doom. Un crust qu'on aurait pu croire rouillé mais qui, la preuve est faite, est bien toujours capable de reproduire les mêmes sensations qu'il y a vingt ans avec War Crimes : Inhuman Beings ou Arise.
Nanti d'un son à peine préférable à celui de l'excellente démo sortie en 2005, Nuclear Death Terror étale sa puissance de croiseur, sans fard et sans détour. "NDT" donne le signal de départ d'une vague d'assauts monolithiques, rustiques, rapides et brutaux que même les nombreuses mélodies ne parviennent pas à pondérer, au contraire, celles-ci contribuant à renforcer cette impression de tourmente ("The Suspension of Disbelief", "Black Uniforms"). Pendant que tout un pan de la scène crust/d-beat semble occupée à trouver la bonne formule entre rusticité et légèreté, Nuclear Death Terror créé la panique aux commandes d'une machine qui éclate tout sur son passage, laissant derrière elle ruines et désolation ("Police Funeral", "A Storm of Lies"). D'autant plus que, afin de maximiser leur impact, les danois se parent également d'une cuirasse supplémentaire, bien évidemment forgée dans le death metal scandinave à l'instar de leurs collègues Skitsystem ou Martyrdod ("In the Shadow of the Gallows", "At the Altars of the Gods").

Avec cette première oeuvre, Nuclear Death Terror se positionne clairement dans la grande tradition des groupes crustpunk british de la première vague, à la teneur volontairement désuette mais au naturel et à l'authenticité incontestables. Ajouté à celà l'artwork concocté par Mid (Deviated Instinct, Hellshock, Extreme Noise Terror, Disfear) et la livraison sous la forme d'un digipak vraiment bien foutu et vous conviendrez de l'urgence d'en faire l'acquisition.

"Police Funeral", "Architects of Genocide", "In the Shadow of the Gallows", "At the Altars of the Gods" en écoute sur MS.

A écouter : In the Shadow of the Gallows, At the Altars of the Gods, Black Uniforms, The Suspension of Disbelief.