bon , comme d'habitude avec Noir Desir , c'est parfait . rien a jeter
Noir Desir
Rock

Tostaky
Chronique
Pochette assez concise, avec une tonalité sépia très contrastée, c’est une photographie des quatre membres du groupe à peine reconnaissable, car ils sont de dos, le tout en plan rapproché. Assez étonnant, voire même surprenant à prime abord, il est rare de se montrer sous cet angle. Serait ce une façon de montrer combien il conteste les dictats établis par Madame Industrie du disque ? … allez savoir … En tous les cas, nous voilà bel et bien face au nouvel album de Noir désir, qui semble afficher dés le début le contre courant, et le paradoxe. Encore une fois Noir Désir surprend ….
"Soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien", voilà un refrain des plus endiablés que l’on retrouve dans cette nouvelle mouture, refrain catapulté avec sa rafale de riffs prodigieux et accrocheurs, il s’agit ici de ‘tostaky’, morceau au même nom que l’album. Incontestablement, Noir désir se durcit, s’intensifie, s’affranchit, se radicalise, gagne en maturité, et déploie ses talents, sur la scène rock française qui reste totalement abasourdie.
Cet album tout en restant dans une lignée logique d’un Noir Dez, donne au groupe une nouvelle apparence plus aboutie, plus déterminée même. On retrouve bien évidemment les ingrédients qui font la patte d’un Noir Désir, le chant en anglais, espagnol, et bien sur en français, chanté, braillé, murmuré. Cantat encore une fois nous prouve qu’il jongle avec les mots avec autant d’arrogance, et de contenance. Les vrombissements de ses cordes vocales balancent tantôt du froid, tantôt du sublime, tantôt de l’insupportable, tantôt du lourd de sens surtout quand il s’attaque sans relâche au politiquement tendancieux. C’est même déconcertant autant de proses sophistiquées, et subtiles sur des thèmes aussi difficiles. Le fond a autant d’impact que la forme. Des mots radicaux, pour des thèmes incroyables.
Dans Ici paris on peut entendre Cantat chantant « Marianne rebelle me disait, Qu'elle est plus jolie métissée, Ici Paris, Caravanes, vent du désert, Mais nous n'irons plus a la guerre, a l'attaque, Ici New York, ici Moscou, Chacun pour soi, tous pour les sous, solidaires », ça boue, ça gicle, ça fait mal, on dirait un volcan en éruption prêt à faire trembler la terre entière. Un big Bang sonore, Noir désir dans cet album prend en puissance, se laisse aller à la saturation. Tostaky est indéniablement le plus électrique de tous les albums de Noir désir, et c’est sans doute pour cela, que les amateurs de métal, et de sons saturés s’y intéressent. D’autant plus que pour le coup la scène alternative se sent en osmose avec les nouvelles causes promues par ces textes acides et accusateurs. Faut dire aussi qu’en production, il n’y a pas n’importe qui ! Ted Niceley lui même, personnage emblématique dans la scène hardcore qui a collaboré entre autre avec Fugazi. Nous sommes bien loin de la mélodie ‘aux sombres héros » et pourtant …
Tostaky est indubitablement un joyau, sincère, franc, tout y est vrai, brut, et sans conteste. Les thèmes chiadés, la texture rugueuse électrique n’est pas pour me déplaire, la poésie, la fougue et la spiritualité. Tout est en paradoxe. Tendre et énervé. Un bouquet d’émotions impérissables.
Je finirais « en beauté » cette chronique simplement par les sublimes paroles du morceau « Marlene », un admirable hommage à l’actrice Marie Magdalena Dietrich, connu sous le nom de Marlène Dietrich, qui étant né 1901 à Berlin-Schöneberg se trouva plongé dans l’ère Hitlérienne, à savoir aussi, qu’à côté de sa glorieuse carrière, Marlène Dietrich prit ses distances à l'égard de son pays en condamnant le nazisme. (Et c’est bien pour cela que Noir Désir fait son hommage ici).
« oh Marlene, les coeurs saignent, et s'accrochent en haut, de tes bas, oh Marlene, dans tes veines, coule l'amour, des soldats, et quand ils meurent ou s'endorment, c'est la chaleur de ta voix, qui les apaise, et les traîne, jusqu'en dehors des combats, oh Marlene, c'est la haine, qui nous a amener la, mais Marlene, dans tes veines, coulait l'amour des soldats, eux quand ils meurent, ou s'endorment, c'est dans le creux de tes bras, qu'ils s'abandonnent, et qu'ils brûlent, comme un clope, entre tes doigts, Hier und immer,Da kennt man sie, Kreuz unter Kreuzen, Marlene immer liebt. »
Les critiques des lecteurs
bon , comme d'habitude avec Noir Desir , c'est parfait . rien a jeter
20 / 20 n est pas une note suffisante ( moi je mets 100 / 20 )
LE groupe de rock français des années 90!
Pfiou, exellent album, très complet et d'un niveau égal. "Marlène" et "Lollita nie en bloc" sublimes.
très beau cd, l'un des premiers cds que j'ai acheté il y a fort longtemps maintenant!!!
Ils avaient tout compris au Rock ces petits gars là.
Il n’y a vraiment rien à jeter la dedans.
Du riff, de la mélodie.
Le seul groupe de rock français qui a reussi à marcher commercialement sans sombrer dans la facilité, tant les morceaux sont riches!