Trois ans après le controversé Keep Them Confused (qui pour le coup nous avait effectivement laissé confus), No Use For A Name est de retour avec un nouvel album plein de promesses et d'espoir, répondant au quelque peu prétentieux nom de The Feel Good Record Of The Year.
Album de l'été ? Les deux morceaux d'ouverture, "Biggest Lie" et "I Want To Be Wrong" nous l'auront effectivement fait croire pendant un peu plus de deux minutes chacun. La formule est certes connue depuis des années mais cela faisait longtemps qu'on espérait retrouver No Use For A Name à ce niveau, c'est donc instinctivement que notre sourire s'active et que nos souvenirs reviennent les uns après les autres, nous remettant en tête quelques pièces maitresses d'un groupe majeur de la scène punk-mélo californienne.
Malheureusement les américains ne tiendront pas le rythme (vitesse mais également impact des morceaux) sur la totalité de la galette, le fantôme de Keep Them Confused errant encore sur une bonne partie de l'album, reproduisant le même effet qu'à ses précédentes apparitions : platitude voire ennui.
Certains morceaux sortent tout de même du lot ("The Feel Good Regord Of The Year", "The Dregs Of Sobriety"), le combo ayant acquis au fil des années un certain savoir-faire, dernièrement plus utilisé pour s'auto-plagier que pour tenter de se renouveler. Les quelques secondes de trompette sur “The Trumpet Player�? et les trois (sur 14 ça ferait presque beaucoup) balades acoustiques n'y feront rien, No Use a planté sa tente dans le camping "vieilles gloires ramollies�? et n'en sort que rarement, histoire de se persuader qu'il peut encore le faire.
Cet album prolonge donc l'évolution entamée avec son prédécesseur mais en atténue les défauts, notamment grâce à un chant plus consistant et des guitares mises un peu plus en avant. Les amateurs du groupe y trouveront leur compte, les autres garderont leurs souvenirs et pourront toujours se consoler grâce à la set-list live du groupe, comprenant toujours une bonne dose d'anciens morceaux.
A écouter sur MySpace : "Biggest Lie" et "I Wont To Be Wrong".
A écouter : Biggest Lie, The Dregs Of Sobriety