2006, année mélodique ; année de sortie, par exemple, de l’album Gypsies For Life par leurs compatriotes et amis de The Johnsons. Plus qu’une coïncidence il semblerait, puisque les affinités personnelles des deux combos s’étendent à la musique...
On retrouve dès lors un punk rock lourdement métallisé ; dans les guitares évidemment, mais aussi dans des ambiances sombres (qui pourraient par ailleurs constituer un écho lointain aux débuts d’AFI, voire ceux de Thrice), et même pesantes ("Shred the Gnar"). Quelques coups de double pédale et chœurs gutturaux en sus finissent d’alourdir le tout.

Mais NOW va plus loin et se démarque de ses congénères en extériorisant progressivement ses idées noires neurasthéniques. Une mélancolie qui se caractérise aussi bien par des lignes de chant dolentes, que des guitares acoustiques et un piano en interlude ("The Frame", "Evil Never Sleeps") et en outro ("Six String Remedy" + "The Horror").

Les Canadiens ouvrent donc une nouvelle brèche dans un punk rock mélo qu’on considère trop souvent fané par l’intemporalité du soleil californien. Au bouillonnement traditionnel du punk rock le quatuor conjugue un lyrisme intime ; deux facettes qui ne sont pas toujours faciles à combiner et NOW en fait parfois les frais à travers quelques dérives et jonglages maladroits ("Evil Never Sleeps"). Gageons cependant qu’avec leurs capacités, les mises au point se feront naturellement…