Après un premier essai bancal, les Lyonnais passent à l’étape supérieure. Avec l’assurance de ceux qui veulent transformer en beauté, ils sont davantage soucieux des détails, s’appliquent, enrobent... avec plus ou moins de réussite.
Car si la volonté donne des ailes, le chant faiblard et son irritable prononciation nous ramènent rapidement sur terre. Surtout quand le quatuor décide de le contraster avec des gang vocals, plans moshisants ("Pain For Nothing") et autres influs hardcore sortant parfois d’on ne sait où.
On reste globalement dans le créneau du punk rock émotionnel (avec intros d’ambiances), saupoudré cette fois ci de heavy et de hxc donc. Des additions qui visent à alourdir la note, à donner du relief et du muscle à la mêlée, mais pas toujours à bon escient.
Et puis il y a les vieux travers : un "Unjust War" californien bien trop prévisible, le titre acoustique ‘émotionnel’ en toute fin de disque ('bonus' peut être dispensable)…
Cette paire d’incidents de parcours mise à part, les No Good Men déroulent sur une trentaine de minutes en étalant leurs progrès au rythme des riffs carrés et des refrains rondement menés. Ca n’a pas l’éclat ou l’originalité des grands combos, mais l’efficacité est bien là, plutôt plaisante, avec en prime un duo de tubes "Running In Our Veins" / "Black Room, Suffer & Illusion" au-dessus de lot.
Il reste donc du travail à fournir et des ajustements à faire, mais NGM est clairement sur la bonne voie…
A écouter : "Black Room, Suffer & Illusion" ; "Running In Our Veins" ; "Everything Changes"