Il y a dans ce Coma un petit quelque chose qui donne envie de taper du poing. Amoureux de Cursed, Coliseum, Alpinist, … NVRVD jette un pavé dans la marre dès "Oberohe" et son intro majestueusement cassée par ce premier riff agressif. Parce qu'on cerne le trio en quelques minutes : on sait que ce sera gras, violent, sale, mais on en redemandera surement.
Avec à peine une vingtaine de minutes au compteur, ca défouraille sec et même si le chant rappelle par moment celui d'Alpinist, le combo rend l'ensemble un brin plus violent, plus sombre (à la Pulling Teeth) mais avec cette même manière de prendre aux tripes que leurs consorts Allemands. Enregistré dans une région ou le nombre d'habitants semble être plus proche du néant que dans certains régions de France, Coma transpire cette atmosphère, ce côté sauvage et bestial ("We Are" ou "An Echo To Your Unbeliefs") qui s'amplifie avec un tempo déchainé ("No Heavens.").
Et c'est dans ce registre que les Allemands impressionnent le plus : lorsque la fureur se fait virulente, dévastant quelques nuques au passages. Direct, frontal, le choc laisse quelques séquelles et NVRVD sait démarrer au quart de tour. Non pas que "Niederohe" ou "Oberohe" déçoivent, mais le côté massif et trapu de certains passages s'empâtent sur eux-mêmes en voulant trop bien faire.

On pourra au final résumer Coma en quelques mots : violent, fougueux et supportant agréablement de multiples écoutes sans devenir lassant. Avec ce nouvel EP, Never Void se révèle bien plus saisissant que sur leur split avec Coilguns.