Très bon album et une bonne technique instrumentale, mais je trouve qu'il manque un peu de "personnalité" dans l'album!
Nephalokia
Metal

Sunshine
Chronique
Quelques temps après les chroniques de Nami et Step In Fluid dans nos pages, intéressons-nous maintenant à la troisième et dernière sortie du label Klonosphère pour cette année 2011 avec le premier album de Nephalokia qui succède à un ep plutôt remarqué paru en 2009 et qui, comme d'habitude chez le label français, promet une musique de qualité.
Il faut savoir que Nephalokia va mettre son nez un peu à droite à gauche dans la sphères des musiques extrêmes avec comme support principal du Metal bien sûr, mais aussi pas mal de Hardcore notamment dans le chant d'Arnaud et quelques incartades Death-Metal comme sur les débuts de Sunshine. Du côté des influences, l'on pourrait citer Meshuggah bien sûr pour ce Metal moderne, technique et syncopé, Eryn Non Dae (dont la galette a été enregistré dans le même studio) dans l'idée de jouer une musique chaotique rempli de la noirceur d'un Hardcore torturé ou Hacride pour ces ambiances évolutives et progressives. La musique du quintet se veut aussi massive et épaisse comme pour mieux insister sur nos nerfs. Car, oui il faut reconnaître que Sunshine n'est pas un album pas évident à assimiler et est qui plus est, difficile à écouter d'un bout à l'autre parce qu'il est dense, exigeant et chaotique, mais c'est aussi son style qui veut ça et en fait sa force.
Le savoir-faire de Nephalokia est évident, que l'on parle de la production, excellente au demeurant, décuplant cette ambiance froide et moderne qui s'échappe du disque, ou des compositions menées avec puissance et efficacité. Notons The Omniscient Man avec ses riffs parpaings et sans détours, son chant écorché presque bancal parfois, mais vrai, désespéré et surtout son superbe break atmosphérique en milieu de titre. Un autre exemple de violence frontale peut être pris avec Calvaire quasiment Brutal Death dans l'approche et purement jouissif alors que d'autres titres comme Vinyan se veulent plus vicieux, avec ces guitares stratosphériques en milieu de morceau, puis ponctué par un surprenant solo de basse vers la fin. En effet, Nephalokia joue aussi sur la corde sensible avec des passages plus mélodiques comme le très hypnotique The Wake, ou le très bel interlude Passage qui permet une respiration bienvenue en milieu d'album. En bref, Nephalokia joue sur clairement sur plusieurs terrains et se révèle très appliqué sur chaque aspect de sa musique.
Les toulousains ont bien digérés leurs influences, mais, quitte à faire le grincheux, il manque encore le petit truc pour faire la différence par rapport à des combos comme Hacride ou Eryn Non Dae qui semblent avoir trouvé leur propre créneau. Cela viendra sans doute par la suite. Là s'arrêtent les reproches car Sunshine engrange suffisamment d'atouts de son côté pour qu'on puisse affirmer qu'il est une réussite car l'opus se révèle très solide, varié et cohérent de A à Z. Première étape réussie pour Nephalokia, qui, on l'espère, arrivera à se hisser à la hauteur de ses ainés.
Les critiques des lecteurs
Très bon album et une bonne technique instrumentale, mais je trouve qu'il manque un peu de "personnalité" dans l'album!
Petit groupe à découvrir d'urgence sur scène !
Superbe production, quel travail, y a pas une goutte à coté, un peu stérile dommage, vu l'engagement des musiciens, un poil plus de graouh aurait fait du bien....
Très bon premier album, riche, violent, spontané. On attend la suite...et on sait que ce sera bon vu le potentiel
Je pense qu'il y a un petit malentendu, cet album n'a pas été produit chez Eryn Non Dae, mais au Conkrete Studio qui a notamment produit Eryn Non Dae. Rendons à César etc etc ... :)
Une super surprise, découverte par hasard sur "you tube", un vrai bonheur pour les oreilles