Nachtmystium

Black Metal / Rock Progressif

États-Unis

The World We Left Behind

2014
Type : Album (LP)
Tracklist
1) Intrusion
2) Fireheart
3) Voyager
4) Into the endless abyss
5) In the abscense of existence
6) The world we left behind
7) Tear you down
8) On the other side
9) Epitaph for a dying star

Chronique

par theunknownskater

Il est des œuvres dont la saveur se retrouve profondément impactée par les épreuves sempiternelles de la vie tourmentée de leur créateur : difficile d’en dire moins de l’ultime album aux teintes psychédéliques du groupe de Black Metal porté par Blake Judd. Il y a deux ans de cela, après avoir annoncé les problèmes d’addiction et d’incarcération de son instigateur et leader, Nachtmystium dévoilait à la face du monde The World We Left Behind, sans savoir que ce dernier mettrait un terme aux activités musicales de la prolifique formation originaire de l’Illinois.

Deux opus d’Assassins : Black Meddle encensés par la critique précédaient l’arrivée de Silencing Machine toujours à-même de maintenir le groupe sur son enivrante lancée : en résulte une barre effrontément haute placée pour le successeur de ces différentes perles. Mais The World We Left Behind ne déçoit pas et malgré un pas de plus vers le psyché, au détriment du « raw black » des débuts, parvient à porter sa musique à un stade de maturité encore supérieur et la rend plus accessible qu’elle ne pouvait l’être dans Silencing Machine. Nachtmystium n’a que faire de la doctrine de quelques puristes épars et mêle sur certains titres un chant scream intelligible, des riffs qui transpireraient presque une goutte de garage rock (Fireheart, On the Other Side, In the Absence of Existence), et des solis heavy sincères et entraînants.

Mais que l’on ne s’y trompe pas, le thème de cette œuvre tenaillée reste étroitement centré sur la fin prochaine du groupe, les paroles sombres et condamnées nous le font explicitement sentir et la tristesse est de mise. Dans cette atmosphère musicale brumeuse et marécageuse retentissent les plaintes lancinantes de Blake Judd : « Lost the world we left behind, all we loved, all we held, the world we left behind, gone now, as we dive into hell ». Tout dans ce disque semble fatalement orienté vers la séparation et la liberté, mais cela ne peut se faire qu’au prix d’une inéluctable douleur, amère et insolvable.

L’odyssée Nachtmystium prend fin dans une apothéose terriblement grandiose et somptueusement déchirante, chargée de regrets mais aussi de résignation. The World We Left Behind retourne les cœurs, dévaste les âmes et s’élève sans conteste comme l’une des lettres d’adieux les plus ténébreuses et sibyllines des contrées musicales extrêmes.

18

Les critiques des lecteurs

Moyenne 15.4
Avis 5
Lrmo-ceres January 8, 2017 17:31
Un album de Nachtmystium qui s'écoute très bien. Le groupe maîtrise parfaitement les ambiances désolées et ajoute des éléments très intéressants aux compositions.

Certains titres sont de vraies réussites de Black metal qui sort des sentiers battus, avec une ambiance éthérée et efficace: In the Absence of Existence, Voyager, Fireheart, Epitaph for a dying star ou encore The World we left behind.

Un très bon album d'un groupe qui reste à part du Black/death traditionnel.
16 / 20
Sugarbread December 27, 2014 22:01
Mon album estampillé Metal de l'année, la dernière livraison d'un groupe à la discographie monstrueuse, derrière un homme Blake Judd, songwriter de génie qui a su allier Black Metal, Post Punk et univers Psyche à la quasi perfection. Ce dernier album posthume sonne clairement comme un best of, qui reprend tout ce qu'il y a eu de bon chez Nachtmystium, c'est à dire beaucoup de choses.



Indispensable !
17 / 20