Titre : A Line Of Deathless Kings Année : 2006
Nombre de titres : 9
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Moyenne lecteurs : 16/20 (1 avis dont 1 avec commentaire)
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Commentaires

Havelock 16 / 20 Le 27/04/2007 à 10H34

Un album dépressif et sombre, comme il se doit, mais beaucoup moins « agressif » que la plupart des autres productions du groupe. Les albums précédents représentaient l’idéale combinaison de Doom assaisonné de Death, mais ce nouvel opus laisse la part de Death de côté. Le chant est cette fois presque uniquement clair, Aaron Stainthorpe, le frontman, s’est lâché à des expérimentations vocales avec un chant plaintif, plein d‘émotion, à la limite parfois de la litanie. Une attention particulière a également été portée aux mélodies, les tempo sont légèrement accélérés et le résultat est plutôt convainquant.

L’ambiance musicale de My Dying Bride est généralement une combinaison faite de ténébreux raffinements, d’obscurité, de solitude, de désespérance, de spleen et de pesante mélancolie. Ce nouvel album est cependant un tantinet plus « entraînant » que les précédents, ou en tous cas moins oppressant, plus accessible pour ceux qui voudraient découvrir le métal à tendance dépressive. La musique du groupe n’a jamais été du doom/death véritablement glacial (comme peut l‘être le dernier Celtic Frost par exemple). Dans les textes, et même à travers la musique, se dessine toujours une petite touche d‘optimisme, qui s’incarne souvent dans une forme de romantisme noir, gothique et exacerbé, d‘où peut s‘échapper cette infime lueur d‘espoir. Des textes toujours très abstraits, mais qui reprennent les thèmes de prédilection du groupe : la religion, le sexe, la passion, la mort…

Avec des morceaux dont la durée moyenne tourne autour de 7 minutes, l’album suit une lente progression, posée et classieuse, un peu trop linéaires parfois, à l’exception d’un titre un peu plus agressif (« Deeper Down »), et se conclut par un morceau brutal, nerveux et angoissant (« The Blood, The Whine, The Roses »).

Au final, cet album sans réelles surprises mais profondément respectueux du genre, est vraiment impeccable pour les fans de Doom, de métal lent et dépressif. Les ingrédients majeurs du style sont là : guitares lentes et lourdes, chant plaintif et douloureux, poésie noire et gothique. On pourrait regretter le manque de prise de risque du groupe, cette impression de déjà entendu, mais finalement non. C’est tellement bon comme ça… Allez, un Prozac et au lit !