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Biographie
Le trio américain commence la musique au début des années 90 sous le nom de Magnified Plaid avec comme influences les groupes de pop punk du Sud de la Californie et des groupes commes les Descendents ou Green Day. Très rapidement, le trio va se séparer de leur premier guitariste et Tom va rejoindre le groupe. C'est alors que le groupe prend pour nom définitif MxPx. Et après un showcase dans le garage de Mike, l'histoire d'amour entre Tooth And Nail et MxPx va naître. Avec la sortie en 1994 de Pokinatcha sur le label "punk catho", le trio va commencer son petit bout de chemin. Depuis les débuts du combo on recence 8 albums (Pokinatcha en 94, Teenage Politics en 95, Life In General en 97, Slowly Going The Way Of The Buffalo en 98, At The Show en 99, The Ever Passing Moment en 2000, Before Everything And After en 2003 et Panic en 2005), 4 EP (On The Cover en 95, Move To Bremerton en 96, The Renaissance en 2001 et AC/EP en 2004), une vaingtaine de Singles, 3 compilations de leurs meilleures chansons, 4 labels (Tooth And Nail jusqu'en 99, A&M entre 2000 et 2003, Fat Wreck en 2001 et enfin Side One Dummy depuis 2004.). Peu de groupes présentent un aussi beau CV, seuls les Less Than Jake peuvent prétendre à mieux. Mais les natifs de Bremerton n'en perdent pas pour autant l'envie. Après un Panic en 2005, sorti du côté de Side One Dummy, le label qui redonne vit aux groupes en perte de vitesse (Suicide Machines, 7 Seconds et MxPx donc) le trio continue sa production une année/un disque avec Let's Rock, une compilation de Face-B et de raretés. Mike Herrera - Chant - Basse Tom Wisniewski - Guitare Yuri Ruley - Batterie
12 ans après Pokinatcha et une dizaine d’efforts plus tard, nos 3 américains sortent une nouvelle fois les tatouages et les cordes, avec cette fois ci une compilation de Face-B et de raretés. "Let’s Rock" qu’ils disent. Really ?
MxPx c’est un peu l’histoire de l’homme qui, à force d’hésiter entre deux trains, finit par rester à quai. Lorgnant trop vers la pop pour marquer l’underground tout en ayant raté le wagon des succès punks populaires que sont Green Day ou Good Charlotte, le trio navigue depuis quelques années entre deux eaux. Et malgré le titre de l’opus qui semble indiquer une volonté conquérante, le contenu reste inchangé. Reprise de la phrase musicale habituelle : intro, couplet, refrain ; guitare bloquée sur la même pédale, voix qui s’élève et traîne légèrement, mélodies popisantes, batterie gentillette, dès les premiers morceaux, la messe est dite : c’est pas pour cet album que MxPx entamera les grandes rénovations. Si on a rangé aux garages les bmx, l’ambiance demeure toujours très « adolescentiment » (« My heart still hurt... », le clip de "Breath Deep"), autour du thème du chagrin d’amour ou de la séparation sur lesquels Mike Herrera compose à nouveau ses mélodies en format punk californien (« Every Light », « Make Up your Mind ») ou en ballades mélancoliques (« Running Out of Time », « Last Train »). C’est là aussi qu’on peut reprocher au combo son manque d’innovation. Les paroles restant majoritairement basiques, conventionnelles et déjà entendues, « 1 and 3 » faisant office d’exception.
A l’ouest rien de nouveau donc, ou quasiment, « Where did you go ? » montrant un peu d’audace avec des effets apportés aux guitares et quelques notes de piano glissées au refrain. Pour autant, malgré ce constat, Let's Rock dans son style, pourra faire passer un bon moment et l’album trouvera certainement une place dans les tracks list des afficionados de punk pop, le trio sachant manier le manche, Herrera restant convaincant en frontman et un ou deux titres pouvant postuler pour le titre de l’année dans sa catégorie (« 1 and 3 » et sa composition très Blinkienne).
Pas décidé à changer de demeure, MxPx se contente chaque année de refaire son papier peint avec des tonalités quasiment identiques mais qui ne répugnent jamais tout à fait. Ici 12 morceaux, les 6 premiers, punk pop, les 6 autres, calmes et/ou acoustiques, qui n'ont de raretés que le nom. Destinés à ceux qui peuvent apprécier ce qu’ils connaissent déjà.
"You Walk I Run" et "Breath Deep" en écoute sur myspace.
A écouter : "1 and 3", "Where Did You Go?", "Sweet Sweet Thing"
Comme presque chaque année, le nouveau MxPx débarque. Les trois derniers opus nous avaient laissé sur notre faim, c’est doncavec beaucoup de retenu que l'on découvre le cru 2005 du trio californien. Mais c'est aussi avec un peu d'espoir, celui de retrouver la trace du MxPx qui livrait des albums remplis de tubes comme les "Punk Rock Show", "Chick Magnet" et autres "Tomorrow's Another Day" de l'époque de gloire du groupe chez Tooth & Nail Records. La jaquette, sans être particulièrement esthétique, annonce cependant la couleur de l'opus: plus sombre, aguichante et titrée Panic. Ca change des trois derniers albums avec des pochettes montrant nos trois rock stars. Side One Dummy a flairé l'affaire, après avoir redonné vie aux Suicide Machines et à 7 Seconds, le label américain va-t-il nous rendre le MxPx de notre jeunesse ?
Première écoute, première chanson "The Darkest Places"...mmmm...ça sent le tube FM. C'est pas mal, dans la continuité des derniers albums pop-punk voire émo mais c'est pas encore ce que l'on a envi d'entendre de MxPx. Deuxième piste, "Young And Depressed", un titre très cliché, mais là on se met timidement à bouger la tête, tiens ça rappelle du Blink182 sur Dude Ranch, le refrain est preneur, sympa, on commence à y croire. Et puis en parlant de Blink, "Wrecking Hotel Rooms" a été écrite par Mark Hoppus (bassiste de Blink) pour MxPx. On s'en saurait passé... c'est fade, mou et ça fait pleurer. Un peu comme les dernières prod du combo ricain. Mais attention, si jusque là Panic ne présente rien de nouveau il serait hâtif de (déjà) passer à côté. Un début d'album un peu mollasson mais à partir de la quatrième piste, "Cold Streets" on retrouve du vrai bon MxPx ! La batterie se met enfin à accélérer, les chœurs dégagent quelque chose, c'est moins pop, plus rock'n roll. La piste suivante, "The Story" confirme la tendance, on commence même à se régaler. Mike Herrera possède toujours cette voix pré-ado émotive mais on sent qu'elle a été travaillée depuis l'époque Teenage Politics. Et pour la prod' les trois gars ont fait appel à Gavin MacKillop (Sugarcult, Toad The Wet Sprocket, Goo Goo Dolls) qui leur a concocté un vrai gros son comme les ricains les aiment.
La suite de l'album est en dent de scie: du bon "Emotional Anarchist", "Kicking And Screaming", du moins bon, "Call In Sick", de la chanson quelque peu country "Late Again", rock-pop avec synthé, "Grey Skies Turn Blue", du punk rock, "Get Me Out" et une dernière chanson très émo/pop/punk histoire de terminer sur une compo plus triste mais au refrain très agréable sur "This Week End".
Au final, on reste quand même mitigé. Le trio prouve qu'ils sont toujours capables d'écrire de très bonnes chansons mais ont un peu de difficulté à trouver leur propre (nouvelle ?) voie. On peut dire que ce Panic est un mélange du MxPx des années 90 et de celui du nouveau millénaire. Les vieux fans trouveront quand même de quoi se dire qu'après tout les trois compères ne sont pas définitivement hors jeu...
Ecouter l'album en streaming ici.
A écouter : "Get Me Out", "Cold Streets"
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