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Biographie

Mumakil

Formé en 2004 sur les cendres de Knut, Stumpfucking, Deiceit et Nostromo, Mumakil regroupe Djé, Taverne, Thomas et Seb qui décident, dès les premiers émois du all-star band, de s'orienter vers un Grindcore massif. Les Suisses prennent leur nom d'une créature de la mythologie du Seigneur des Anneaux, le Mumak, sorte d'Elephant gigantesque que l'on peut retrouver sur la pochette de Behold The Failure.
Dès 2005, une première Démo est dévoilée sur le net et permet à Mumakil de se faire un nom en dehors de leurs origines. Les concerts s'enchainent, que ce soit en France ou en Suisse, jusqu'à une nouvelle entrée en studio début 2006 pour Customized Warfare, premier opus du groupe. Pendant ce temps, le combo est contacté par divers labels pour réaliser un split avec Third Degree et Obtuse ainsi qu'une réédition de la démo sous le nom The Stop Whining LP. Milieu 2006 voit débouler Customized Warfare chez Overcome Records, suivi par une série de concerts à travers l'Europe en compagnie de Blockheads.
L'année suivante, à la suite d'un concert avec Misery Index, les Suisses sont contactés afin d'étudier la possibilité d'un Split avec les Américains, qui prendra le nom de Ruling Class Cancelled. Néanmoins, tout n'est pas rose car Overcome coule sous les factures et rend l'âme en milieu d'année. Pas découragé, Mumakil signe chez Caustic Rhythms et compose quelques compos en vue d'un split avec Blockheads. Dès 2008, Relapse contacte le quatuor pour un contrat, dont la première production est un split avec Inhume, leur ouvre les portes d'un studio pour le second opus qui déboulera en 2009 sous le nom de Behold The Failure. Comme à l'accoutumée, les concerts s'enchainent aux USA ou en Europe, en compagnie de groupes comme Municipal Waste, Disfear ou Entombed.

14 / 20
1 commentaire (17.5/20).
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Ruling Class Cancelled (split avec Misery Index) ( 2008 )

Quand les deux calibres que sont Mumakil et Misery Index annoncent la sortie d'un split, on devine que les compositions ne feront pas dans la dentelle. 4 titres pour chaque, du grind pur jus, dégoulinant dans le cas de Misery Index, et propre mais maitrisé pour Mumakil, une belle galette tout en finesse. Reste malgré tout à savoir si le split tiendra la route...

C'est Misery Index qui ouvre le bal avec Ruling Class Cancelled. La batterie est portée à bout, semble électronique tant la double sonne nette et précise tandis que les cordes sont grasses et le chant graveleux. Même sur 4 morceaux, on devine une différence de qualité entre Meet Reality et The Color Of Blood. Ce dernier s'enlise dans ses 2 minutes, tandis que le premier possède un changement de rythme qui revitalise la compo. Même si sur ce court instant on peut deviner un niveau assez élevé, Misery Index peine à décoller et au final seul l'intense 39 Seconds Of Hate se démarque de la masse (de bonne facture il faut cependant le reconnaître).

Côté Mumakil, toujours du grind net, sans bavure et au son (trop) propre. Batterie à 200 à l'heure, chant oscillant entre grognements, hurlements et cris qui mettent toujours la voix au même niveau qu'un instrument, la modulant sans arriver à forcément discerner des mots d'une manière très claire. Pourtant, la voix se rapproche plus d'un chant "normal" que d'un son comme sur Customized Warfare. Mumakil possède toujours ce côté sauvage, malgré un groove un peu moins présent que sur les précédentes sorties des Suisses. Pas de grosse surprise en soi donc, plutôt la confirmation que l'album précédent n'était pas le fruit du hasard.

Bon split, dans la continuité de Customized Warfare pour Mumakil et annonçant le Traitors de Misery Index. En même pas 15 minutes, la baffe brutale est assénée, et même si il faut bien l'avouer, on n'est en rien surpris si l'on a écouté les albums des groupes susnommés, Ruling Class Cancelled en fera vibrer plus d'un.

A écouter : Tout

Split avec Blockheads ( 2008 )

Mumakil est décidément très prolifique ces derniers temps : entre des splits avec Misery Index, Obtuse, Third Degree, et la sortie Behold The Failure arrivant à grand pas, les suisses trouvent encore le temps de réaliser un split avec Blockheads. 3 Titres de chaque groupe pour un total n'atteignant même pas les 10 minutes, on devine que Mumakil et Blockheads vont aller droit au but.

Les premiers à se lancer sont Blockheads et on peut de suite remarquer l'ombre de l'excellent Shapes Of Misery planant sur les 3 titres livrés ici : Buenos Aires, Famin et Follow The Bombs. On retrouve clairement la fureur qui avait piétiné l'auditeur, les lyrics qui se font témoins de l'horreur du monde, le rythme à 100 à l'heure tout en gardant une technicité sans accroc. Pourtant, là où Blockheads surprend, c'est lorsque les nancéens cassent complètement Follow The Bombs avec un break final typé Metal Hardcore : rythme haché, des jeux entre les guitares et la basse sur près d'une minute. Certes, c'est joué efficacement, mais on se peut se poser la question de l'intérêt d'un tel passage dans un tel disque, surtout qu'il n'apporte rien à la compo si ce n'est une fin allongée. Si ce n'est ce passage, il ne fait aucun doute que Blockheads aurait fait un sans faute sur 5 minutes...

C'est ensuite au tour de Mumakil de débarquer avec Wish You The Worst, No Warning et Doomed : autant le dire de suite, le Proboscidien n'a pas perdu en puissance. Toujours une exécution impeccable, sans fioriture ni son discordant comme sur Wish You The Worst et son passage central cassant le rythme sans perdre en qualité. Les cris de "porc" ont cependant disparus, le chant criard black se fait plus timide, laissant la part belle à un growl caverneux qui assomme sans discontinuer. Du grind finalement assez classique, sans les échappées présentes sur les sorties précédents, mais dont on espère la présence sur Behold The Failure. Mumakil ne surprend donc pas, et malgré des morceaux de très bonne facture, n'arrive pas à réitérer la variété et la puissance sonore de Customized Warfare (même si les suisses ne livrent ici que 3 compos).

Blind ne surprendra pas les habitués aux deux groupes concernés, si ce n'est sur Follow The Bombs de Blockheads. Malgré cela, l'écoute de ce split sera vraiment un moment de bonheur à grand coup de blast et riffs rapides. Peut être pas idéal pour découvrir la capacité de Blockheads et Mumakil, il n'en reste le fait Blind donnera un aperçu pour ceux qui souhaitent découvrir, et restera un bon investissement en attendant les futurs albums...

A écouter : Oui, sauf la fin de Follow The Bombs
16 / 20
6 commentaires (18.25/20).
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Customized Warfare ( 2006 )

Mumakil, une sorte de dream-team du grind/death suisse, un supergroupe uniquement composé de grands de la scène brutale helvète dont aucun n'a de preuves à faire. Avec une telle équipe, nul doute que nous, pauvres amateurs de brualité, allions encaisser une salve dévastatrice dans nos cages à miel. La première démo (téléchargeable sur leur site) était déjà de très bonne facture, laissant entendre un "subtil" mélange de brutal death et de grind, plutôt new-school dans l'esprit, brutal et accrocheur et tout en patate comme cela se fait de nos jours.

Customized Warfare confirme les annonces de la démo et nous sert donc une bonne rasade de groooooooooos grind bien gras et puissant passé à la moulinette brutal death. Mais il ne s'agit pas bêtement de brutal death mixé à du grind, mais plus subtilement, de grind joué par des musiciens de brutal death à la technique irréprochable, carrée comme il se doit, et surtout très professionel. Les musiciens semblent en effet sortis de tous ces groupes de brutal death technique inspirés par la scène américaine, pensons notamment à Decrepit Birth, Goratory (pour la technique impressionante du batteur, très fine et propre, une frappe très sèche et carrée), ou même Disavowed pour certains passages purement brutal death (V. Et oui, pas de titres de chansons sur cet album...). On rencontre aussi quelques grosses moshparts tout droit sorties de Devourment (XIV, XV), avec ce placement de voix typique du TXDM rappellant un mur de son écrasant. Le chanteur du groupe au passage, est un très bon growleur alternant un nombre impressionant de voix, allant du grognement de porc à la Pigsty/Jig-Ai (peut être moins extrême que ce dernier) au cri black bien malsain, en passant par le surpuissant growl TXDM. On l'aura compris : les musiciens de Mumakil ont tous une technique irréprochable, et connaissent sacrément leur brutal sujet. Customized Warfare est une réelle démonstration de la connaissance et du savoir-faire de ces monstres helvètes, prouvant en tout point qu'ils connaissent la scène brutale et ses dérivés.

Certes, la technique ne suffit pas à faire un bon groupe. Il faut avoir sa patte, sa particularité, et Mumakil en possède justement une, comme déjà annoncé. Mumakil est du grind joué par un groupe de brutal death. Du grind, du vrai, direct, rentre-dedans et accrocheur, avec sa dose de riffs crustisants voire punkisants (XIX), un peu de grind'n'roll dans le plus pur style Blood Duster/Rompeprop (XX), une sauvagerie digne d'unLast Days Of Humanity (XXVII) dans ses plus grands moments, et des bons gros riffs bien gras basés sur des power-chords enchainés à tout vitesse. On échappe pas non plus aux traditionnelles intros samplées (dont certaines tirées de Sin City d'ailleurs). Les passages groovesques à l'ancienne ne se font pas oublier non plus, par exemple dans I ou XXIX. Le tout allié à une technique brutal death impressionante, voilà qui dépote sévèrement donc... Une réelle puissance destructrice façon rouleau compresseur se dégage du groupe suisse, encore plus marquée du fait des influences brutal death de ses membres. Du vrai grind joué avec une technique surhumaine. Hum, ça semble un peu paradoxal non ?

C'est justement le défaut de Mumakil. Le groupe, certes très carré et professionel, l'est peut-être un peu trop. Si les Mumakil maitrisent parfaitement leur sujet, il manque ce côté énergique et spontané justement propre au grind et que d'autres groupes tout aussi brutaux et/ou techniques (pensons à Blockheads) possèdent. Le défaut du groupe serait en quelque sorte "d'aseptiser" (les guillemets sont très importants) l'esprit grind, spontané et punk, pour trop le professionaliser et presque le lisser. Il manque le côté libre, simple et sans prise de tête du grind. Attention, cela ne veut absolument pas dire que Mumakil ne fait pas de grind et ne peux pas en faire en étant fidèle aux qualités de ses membres, mais peut être qu'avec un peu plus de spontanéité et moins de rigueur, le combo helvète pourrait devenir un grand du grind, et pas un simple rouleau compresseur death/grind aux attributs flamboyants.

Malgré ce défaut, Customized Warfare est un excellent disque. Bonne synthèse de tout ce qui se fait côté brutal ces dernières années, le tout joué avec une réelle maitrise et toujours un grand professionalisme, Customized Warfare fera passer un excellent moment à tout amateur de brutalité familier du blast-beat new school. Une patate indéniable et très pro : voilà une excellente sortie grind, qui prend encore plus de dimension en live.

MP3 :
I
XIX

A écouter : En �tant bien accroch� !