Pour ce troisième effort, Mudayne a décidé qu'il était temps de changer la donne. Nouveaux déguisements donc, nouveaux trips "petits hommes verts", mais aussi et surtout nouvelle direction musicale. Du coup, il est aujourd'hui difficile de les comparés a l'autre groupe de (soi-disant) barjos déguisés, et ceux qui ne voyaient en Mudvayne qu'une pâle copie de Slipknot en version light se rendront vite compte avec The End of All Things to Come qu'ils s'étaient lourdement trompés.
Avouons le, tout n'a pas été entièrement modifié, Mudvayne a su conserver ce qui faisait la base de son succès, les vocaux et la batterie envoient toujours autant la sauce, les guitares, bourrues, restent omniprésentes et la production est toujours aussi énorme. Ce qui a changé, c'est que Mudvayne a décidé d'expérimenter, de passer du néo-métal classique a une sorte de métal progressif, un peu à la manière d'un 30 seconds to mars, en plus lourd. Dés Silenced le titre d'ouverture, on est surpris par le dynamisme et la fantaisie se dégageant de la composition, la voix est beaucoup plus nuancée qu'auparavant et même carrément inspirée sur des titres comme Skrying ou A world so cold . Les chansons semblent plus travaillées, plus réfléchies ((Per)version of truth , Skrying) et si le groupe retombe parfois dans le néo-métal facile (Not falling , The ends of all things to come ), il a aussi acquiert une énergie plus rock (Shadow of a man , Sole et corcula ) qui le sert à merveille.
On est donc face à un bon album de Mudvayne, même si il y a parfois quelques longueurs et que les fans de L.D.50 risquent d'avoir du mal à s'adapter. Reste l'éternelle polémique des déguisements, qu'on se passera volontiers d'alimenter une nouvelle fois.
A écouter : Silenced - (Per)version of truth - Shadow of a man