Dernières news
- - 29/11/2023 : Voici l'affiche complète du Hellfest 2024 : Metallica, Foo Fighters, Avenged Sevenfold, Machine Head, Queens Of The Stone Age, The Offspring,...
- - 03/11/2023 : Morne dévoile le clip de Memories Like Stone issu du nouvel album Engraved With Pain qui sort aujourd'hui via Metal Blade Records.
- - 03/11/2023 : Halloween : ou comment rendre prolifique les groupes du monde entier. Plus de 110 sorties encore cette semaine ! Qu'écoutez vous dans le lot ?-...
- - 05/10/2023 : Morne vient de signer sur Metal Blade Records. Engraved With Pain, leur prochain album, y sortira le 3 novembre, l'occasion pour le groupe...
- - 20/02/2023 : Morne signe chez Metal Blade Records. Le groupe enregistre actuellement un nouvel album avec Kurt Ballou (Converge, Cave In, High On Fire...) dont la...
- Toute l'actu de Morne
|
Biographie
Max Furst- basse, synthés Milosz Gassan - chant, guitare, synthés Jeff Hayward - guitare, chant Erik Larsson - batterie Ian Shultz - synthés
Morne voit le jour à Boston en 2005 après pas mal de tribulations autour de Milosz (ex-Filth Of Mankind), Jeff (ex-Disrupt, Grief), Max et Kevin, tous deux ressortissant de plusieurs formations bostoniennes. En 2007, le groupe entre en studio pour enregistrer sa première démo mais, devant les résultats probants des enregistrements, passe un deal avec le label californien No Options Records pour sortir les titres en édition limitée. Deux ans plus tard, Morne se lance dans une tournée européenne avec un split avec Warprayer et Untold Wait sous le bras. En fin d'année, le groupe perd son batteur Kevin Adams, remplacé par Erik Larsson (Avail), et décide d'intégrer Ian Shultz (synthés) comme membre permanent.
Les chevaliers de l'Apocalypse sont de retour. On ne les attendait pas de si tôt et pour cause, on n'avait pas encore achevé la digestion de la démo. Mais les bostoniens sont magnanimes. Untold Wait n'a quasiment rien d'une nouveauté. Morne revient sur ses pas histoire d'enlever le lierre qui aura commencé à envahir le sentier.
Ainsi les ricains ont eu l'occasion de faire un lifting à leurs premier titres et en ont bien profité. Quand on voit la longueur des titres et le boulot qu'ils ont dû occasionner, on comprend mieux leur caractère méticuleux et la volonté de ne pas abandonner les perles que sont "Twilight Burns" ou "Force" dans des culs de basse-fosse. Mis à part "Untold Wait" qui donne son nom au skeud et "Ignorance Is Bliss" qui a migré sur le split avec Warprayer, on retrouve l'essentiel de la démo qui nous avait tabassé l'an dernier. Le son, aux petits soins d'Ethan Dussault (Mouth Sewn Shut, Caspian, Cave In) reste surpuissant, mais pour le coup, Morne a souhaité une approche moins rustique que lors de ses premiers raids. Les bostoniens prennent davantage leur temps, pondèrent leurs assauts, substituant le côté poisseux au profit d'un voile plus aérien. Tribale il y a encore peu de temps, la musique de Morne se perd désormais dans une sphère plus mélancolique ne serait-ce que par la place de plus en plus prépondérante du synthé, mais aussi par le chant narratif d'Alicia Morgan, annonciateur du cataclysme dans un quasi murmure ("Eyes") quand Kris Force et son violoncelle jettent un filtre de grâce sur le tumulte ("Untold Wait").
Un travail plus soigné donc, peut-être un poil chargé d'overdubs inutiles; un son moins crade, moins rentre-dedans mais un ensemble peut-être plus révélateur de l'univers obscur et mélancolique qu'est en train de nous dévoiler Morne depuis deux ans.
A écouter : Force, Sorrow, Untold Wait
Vous reprendrez bien un peu de crust des bois ? 2009 aura incontestablement été l'année de Morne avec un véritable premier album, successeur d'une ébauche dont bien des formations se seraient contenté, suivi d'une tournée européenne.
En guise d'amuse-gueule pour terminer l'année, le split avec Warprayer. Deux nouveaux titres, "To Rust" et "Mirror", bien dans le registre puissant et ténébreux des bostoniens, peut-être empreint d'une certaine facilité pour le premier - encore que "facilité" ne soit pas trop le terme adéquat tant le travail de composition est de plus en plus léché - quand le second, moins dans la tendance postcore, nous file un abattage de première avec ses airs de d-beat suédois. Deux nouveautés, certes, mais une impression mitigée, le quatuor semblant réciter ses gammes sur la lancée de ses travaux précédents (il pouvait difficilement en être autrement). De fait le troisième titre, '"Ignorance Is Bliss", rebaptisé "Truth Is Light", déjà présent sur la démo de 2008 mais faisant toujours son petit effet, permet d'atténuer un peu la déception. Pas des plus assortis le mariage avec Warprayer, tellement les objectifs sont différents. Si d'un côté la musique des bostoniens est évocatrice d'une promenade dans les sous-bois, celle des anglais procure autant de jouissance qu'un récurage auditif avec du fil de fer. Inutile de dire que les allergiques à la quincaillerie auront fort à faire avec les macistes de Bristol. Mélange de Benediction et de Bolt Thrower, Warprayer c'est un punk rustique, rabâché depuis trente ans et faisant certes un boucan d'enfer, mais à l'effet limité.
Un split moyen dans l'ensemble valant surtout pour le superbe artwork de Donna Vincheski.
Tracklist : Morne Side : 1. To Rust, 2. Truth Is Light, 3. Mirror; Warprayer Side : 1. White Over Red, 2. Bloodless Coup, 3. Claw it All Back, 4. Traitor's Gate, 5. The Night Takes the Pawn.
A écouter : Truth Is Light, Mirror
En ces temps où règne la confusion, dans les genres comme dans les mentalités, il est parfois nécessaire de renouer avec les choses simples et efficaces. C'est justement le moment choisi par Morne pour remettre les pendules à l'heure.
Le Massachussets n'a rien à voir avec les steppes de l'Oural, ni les membres du groupe avec les brutes sanguinaires du seigneur Arnolfini (La chair et le sang). C'est pourtant le souffle chaud de la désolation, l'impression d'avoir essuyé une bataille ou d'entrer dans une période post nucléaire qui nous saisit aux dernières notes de "Sorrow". Certes les antécédents des protagonistes auraient dû nous mettre la puce à l'oreille. Mais pas au point de subir une telle marée. Envolés, les déchirements des formations émo de la côte galicienne. Oubliées, les odeurs de graisse de chaîne du Kang suédois. Morne se réapproprie la noirceur d'Amebix, alliage grossier de metal, de punk et de cold wave. Grossier, simple, mais tellement efficace, tellement jouissif. Par son côté prévisible, ses gros sabots, le quartet de Boston n'emprunte pas les chemins de traverse mais façonne son chemin à la machette, éliminant tout superflu et transformant l'héritage des formations crust british, un brin poussiéreux après une décade de quasi inactivité, en véritable tornade apocalyptique. Explosif donc. Que dire de la production, stupéfiante, et du son, énorme, par lequel Morne nous propulse dans une dimension hantée par les spectres de Black Sabbath, Sacrilege, Misery ou même Onslaught ("Force"). Les bostoniens poussent également le vice jusqu'à incorporer des nappes de synthés qui, de prime abord, peuvent paraître un poil désuètes par leur approche traditionnelle - prog ? - mais qui, finalement, ne font que renforcer les contours ténébreux de l'oeuvre ("Eyes", "Machine").
Avec un tel premier tableau de chasse, difficile d'imaginer la suite des opérations sans une pointe de frisson. Morne défie le temps avec des armes de rustre mais dépourvues de corrosion. Aucun risque de choper le tétanos donc, mais ça ne rend pas les bostoniens moins redoutables pour autant. Cette démo n'est qu'un coup de semonce mais le prochain assaut des nouveaux chevaliers de l'Apocalypse pourrait être encore plus dévastateur.
A écouter : Sorrow, Force
|
|