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Biographie

Moon Coven

Quintet formé dans les environs de Malmö en Suède, Moon Coven est la seconde incarnation de Waning Moon, groupe apparu courant 2013 et rapidement rebaptisé. Adeptes d'un Stoner/Doom classique, ses références sont à aller chercher chez Sleep ou Black Sabbath et plus généralement les groupes et sous-genres nourris au Hard-Rock et Heavy Psych 70's.

Moon Coven signe en 2014 chez Transubstans Records pour la sortie de son premier EP.

Chronique

Haramukh High/Master of the Sky ( 2014 )

Se réclamer de Sleep, fils de Sabbath, par les temps qui courent est chose courante - voire aisée. S'en montrer un minimum digne est en revanche une autre paire de manches.
La Suède, le pays d'origine des héros du jour, en pourvoyeuse infatigable de chevelus adorateurs du Riff et du gras nous en déverse de pleins cageots tous les ans. Comment alors faire le tri?  La réponse est simple: on ne peut pas. Heureusement, comme tout genre en surproduction, bien que souvent planqués, les groupes ayant véritablement quelque chose à offrir finissent généralement par surnager. Ne reste plus qu'à les repêcher à condition d'avoir la patience d'attendre que les choses décantent. Mais comme tonton Metalorgie t'aime bien, il a décidé de t'aider un peu.

De prime abord Moon Coven, que certains auront peut être déjà brièvement aperçus sous le nom de Waning Moon, ne brille pas par son originalité flagrante. Pire, le quintet met grossièrement les pieds dans le plat annonçant noir sur blanc des influences entendues mille fois et bien trop souvent usées jusqu'à la corde. Mais voilà, ce premier single qui renifle le machin lancé d'un air distrait possède deux éléments essentiels. 1) Il est rudement bon dans son genre et 2) c'est un single. Si le second ne demande pas beaucoup plus d'explications (qualité/durée=frustration+écoutes répétées), le premier mérite que l'on s'y attarde un minimum. Car bien que Moon Coven ne révolutionne pas foncièrement le Stoner/Doom, reprenant les canons du genre tels que les boutonneux de Dodo et leurs acolytes les ont redéfinis au début des 90's au détail près ("Haramukh High") le parti pris vocal de cette petite sortie s'avère plutôt bien vu. Loin des incantations caverneuses et embrumées de son modèle le plus évident, le groupe du comté de Scanie habille ses compos d'une humeur grisâtre. Sentiment encore renforcé sur "Master of the Sky" par un chant clair en-dedans, mi-rêveur mi-cafardeux, retranché derrière les compositions qu'il soutient à la façon d'un early-Monster Magnet sous Xanax croisé au Dead Meadow. Vous avez dit étrange? Ecoutez un peu.

Pas de risque de dépaysement, donc, avec Moon Coven qui aligne néanmoins déjà les arguments nécessaires pour accrocher aisément jusqu'aux oreilles averties (blasées?). Des inspirations bien digérées mises au service d'une vision largement dégrossie permettent à Haramukh High/Master of the Sky de se hisser au rang de petite curiosité de l'année 2014. Restera à convertir les promesses entrevues sur toute la durée d'un premier long.