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Biographie

Modern Life Is War

C'est à Marshaltown dans l’Iowa en janvier 2002 que Modern Life Is War prend racine. Après plusieurs minces productions vinyles mettant en avant leur esprit engagé et passionné, le groupe se fait remarquer par Reflections Records (en Europe) et Martyr Records (en Amérique du Nord). Fin 2003, leur premier album My Love, My Way est disponible et matérialise enfin les ambitions des 5 jeunes américains.
Entre old et new school, entre Give Up The Ghost et The Hope Conspiracy, le hardcore bien pensé de Modern Life Is War est une sacrée bonne surprise. Une tournée européenne est prévu à partir de juin 2004, espérons que le France ne soit pas en reste!

13.5 / 20
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Tribulation Worksongs, Vol. 3 ( 2021 )

Nouvel EP dans la série des Tribulation Worksongs, avec ce Vol. 3 qui aura pris trois ans pour se laisser entrapercevoir. Cette fois, c’est une reprise des Stooges sur « I Wanna Be Your Dog » qui vient compléter le « Survival » mis en image pour annoncer la sortie.
Appréciant beaucoup plus le premier titre que le second, j’y retrouve un côté Punk avec l’ajout des chœurs lors du refrain, un riff d’intro presque Rock’N’Roll et un jeu de batterie très Punk. Même pas trois minutes, et Modern Life Is War revient donner quelques frissons, avec une fin hardcore, à base de larsens.

Pour la reprise des Stooges, le timbre du chanteur hardcorise l’ensemble, sans surprise, et la nouvelle version est suffisamment proche de l’originelle pour être reconnaissable, mais sans dénaturer les aspérités de Modern Life Is War. Mais là ou la fin du morceau des Stooges s’éteint peu à peu, celle des Américains prend le plus de hurler une dernière fois. Pas la meilleure reprise, pas la pire, ce « I Wanna Be Your Dog » fait le taff.

Ce Vol. 3 reste à mes oreilles du même niveau que les différents EP de cette série pour le moment : ni excellent, ni mauvais On espère pouvoir retrouver l’intégralité sur une future compilation, mais si le combo continue dans cette veine, peu de chance que le résultat final soit fascinant.

14.5 / 20
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Tribulation Worksongs Vol. 1 ( 2018 )

Il aura fallu cinq ans pour que Modern Life Is War propose de nouveaux titres à la suite de Fever Hunting, et ce sont deux morceaux qui serviront de mise en bouche sur ce single, Tribulation Worksongs Vol. 1 : « Feels Like End Times » et « Lonesome Valley Ammunitions ». D’un côté, le côté énergique et frénétique du style, de l’autre, une montée en pression de quasiment quatre minutes - Modern Life Is War reprend les fondamentaux et reste égal à lui-même : ceux qui auront apprécié Witness ou Fever Hunting seront ravis, les ingrédients sont les mêmes.
Difficile de ne pas faire plus concis, la verve du combo n’a pas perdu en ferveur depuis plus d’une dizaine d’années, en preuve le crescendo sonore du second titre, dont on attend l’inexorable explosion au premier abord, qui au final ne viendra pas si l’on a écouté les opus précédents, notamment des titres comme « Young Man Blue » ou « Brothers in Arms Forever ».

Bon, sur les deux titres, la préférence va clairement au premier et amorce une excellente mise en bouche pour la suite. Excellente surprise, qui se voit juste mis en retrait par celui de Converge sorti quelques jours plus tard et qui annonce, on l’espère, un nouvel opus de la même veine.

A écouter : Yes !
14.5 / 20
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Tribulation Worksongs Vol. 2 ( 2018 )

Et de 2 ! Nouveau single en quelques mois pour Modern Life Is War, dyptique nuancé à l’instar de son prédécesseur, dont la sortie se révèle aussi imprévue qu’auparavant. De « Revival Fires » à « Indianapolis Talking Blues », les Américains tenter de réitérer l’effort précédent, notamment via deux facettes différentes de leur musique. Au travers du second morceau, il n’est pas ici question de la lente montée en puissance de « Lonesome Valley Ammunitions » mais plutôt d’un Emo bluesy posé au possible, avec un chant plus orienté Spoken-words que mots hurlés aux oreilles.
Si l’on compare Tribulation Worksongs Vol. 1 et ce Vol. 2, il apparait que le titre d’ouverture semble ici plus spontané, plus orienté Emotional Hardcore qu’auparavant, notamment au travers du riff central juxtaposé à un jeu de basse bien cool. Si l’orientation prise par le combo persiste en ce sens, je ne peux qu’adhérer car quelques nuances supplémentaires amèneront peut être à un niveau musical un cran au-dessus de Fever Hunting.

Comme sur le single précédent, le premier morceau correspond plus à ce que l’on a connu de Modern Life Is War mais le second titre reste assez captivant même si en deçà de « Lonesome Valley Ammunition ». Si le combo continue sur sa lancée des Tribulation Worksongs, et décide au final de tout regrouper dans un seul opus, un choix devra être réalisé pour lâcher un album cohérent.

14 / 20
2 commentaires (14/20).
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Witness ( 2005 )

Qui ne connaît pas Marshalltown ne rate pas grand chose. Petite ville de l'Iowa située à des centaines de kilomètres de la civilisation, les hivers y sont rudes et les activités rares. Son seul interêt est de servir de repaire à un des groupes de hardcore parmi les plus en vue du moment.

Après un premier album encourageant paru en 2004 - My Love, My Way - et une tournée en support de Terror, Comeback Kid et Converge, Modern Life Is War sort Witness, produit par l'incontournable Kurt Ballou (Give Up The Ghost, Champion, Converge) et donc, inévitablement enregistré au studios Godcity de Salem.
Evoluant toujours dans un style assez proche de Give Up the Ghost (American Nightmare pour les puristes) ou de The Hope Conspiracy, Modern Life Is War présente malgré tout un profil beaucoup moins radical. La majeure partie des morceaux qui composent Witness est exécutée sur un tempo assez lent, parfois mid, rarement rapide, notre quintet préférant mettre l'accent sur son potentiel émo, de fort belle manière au demeurant, comme l'attestent les adjonctions mélodiques à tendance dépressive de "The Outsiders", "I'm Not Ready" ou "Hair Rising Accounts of Restless Ghosts".
Toutefois, ce côté fignoleur n'empêche pas Modern Life Is War de se lacher sur "John And Jimmy" et surtout sur l'insolent "D.E.A.D.R.A.M.O.N.E.S.", d'aspect très roots, détonnant un peu par son rusticisme, mais qui a le mérite de donner un coup de fouet relativement appréciable à l'album au moment où il en a le plus besoin. Le rythme s'accélère, les guitares se libèrent, Modern Life Is War délaissant sa rage d'introverti au profit d'une colère plus brute. Le coup de fouet s'avère, cependant, ponctuel et assez bref dans le temps, Witness reprenant son cours normal avec le lancinant "Young Man on a Spree" qui, par sa rythmique notamment, peut rappeler Fugazi.

Sans être un album conceptuel, Witness tente d'attirer l'attention sur la vie d'une petite commune rurale des Etats-Unis, rompant radicalement avec les préoccupations urban style de ses collègues des East et West Coast. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne s'en dégage pas une grande joie. Plutôt une tonalité désabusée, comme en témoignent les textes de de "Martin Atchet" ou de "Marshalltown", impression accentuée par la mélopée de Jeffrey Eaton, braillarde et efficace certes, mais qui, à la longue, peut entraîner une certaine lassitude. 

Au final, Modern Life Is War nous propose une oeuvre de qualité, sincère et ambitieuse, dotée d'un son excellent mais pêchant, par moment, par son manque de variation et d'energie. Petites scories ne remettant toutefois pas en cause le bon état de l'ensemble.

T

A écouter : "D.E.A.D.R.A.M.O.N.E.S.", "The Outsiders", "Young Man on A Spree"
13.5 / 20
1 commentaire (15/20).

My love, my way ( 2003 )

Visuel sobre mais esthétique, paroles bien pensées, production de très bonne facture ; malgré leur jeune âge, Modern Life Is War nous gratifie déjà d'un premier album véritablement abouti. My Love, My Way propose 10 titres courts et intenses d'un hardcore virulent qui, sans pour autant renouveler le genre, apportent tout de même quelques agréables bouffées d'oxygènes.

Malgré des premiers pas un peu hésitant matérialisés par un premier titre très classique et assez répétitif, le groupe prend vite ses marques et délivre une musique très accrocheuse au plaisir immédiat. On perçoit de prime un coté "rentre dedans" fortement prononcé ; les morceaux emprunts de rage et de violence vont droit au but sans pour autant délaisser les mélodies. Rigoureuses, inspirées et alliées à la puissance des guitares, celles ci sont du meilleur effet. La multitude d'influences que le groupe a su marier avec une certaine habilité - les "incursions" dans le punk, l'emo ou le screamo - tire Modern Life Is War au dessus de la mélée et leur évite de sombrer dans un ensemble trop homogène et redondant. Plus en profondeur, le groupe joue aussi sur des changements de rythmes très rapides procurant un dynamisme assez intéressant sur l'ensemble des compositions.
Modern Life Is War produit un hardcore résolument moderne mais conserve assez d'éléments typiques, héritage des aînés old school. Le chant hurlé en permanence couplé à des cœurs, à l'image de "Late Bloomers", rappelle fortement les pionniers du genre. Cette tendance fort sympathique fait bénéficier leur musique d'un attrait supplémentaire et surement pas des moindres. Celui la même qui pourrait bien atttribuer aux gaziers les sufrages des kids mais aussi des inconditionnels de l'âge d'or du hardcore.

Dans la même lignée que The Hope Conspiracy ou Give Up The Ghost, Modern Life Is War arrive à convaincre malgré quelques défauts de jeunesse. La voix efficace mais trop monocorde peut rapidement agacer et un ou deux titres sont vraiment en dessous de la qualité moyenne de l'album. On aurait également aimé quelques minutes d'intensité musicale supplémentaires, car avec son total de moins de 25 minutes, certains resteront sans doute sur leur faim. Certes loin d'être indispensable, ce premier essai arrive cependant à placer la barre à bonne hauteur et place les américains sur la bonne voie. La prochaine étape risque de faire mouche, pour le moment on se contentera d'aller les supporter sans aucune hésitation sur la tournée européenne qui ne devrait pas tarder à se confirmer.

A écouter : Late Bloomers, Clarity, Self Preservation