Arrivé à bientôt vingt ans d’existence et après un The Killing Gods d’une qualité exceptionnelle il y a déjà cinq ans de ça, Misery Index remet le couvert pour son cinquième opus long format avec Rituals of Power. En voici une approche après quelques (dizaines d’) écoutes.
A peine la première piste d’introduction passée, on reconnait le quatuor du Maryland instantanément, notamment grâce aux roulements véloces et impitoyables d’Adam Jarvis et à la voix si significative qu’est celle de Jason Netherton. Tout se met en place bien rapidement et nous voila à nouveau embarqué dans une folle course poursuite à travers l’Amérique moderne vu sous l’œil acerbe de ces défenseurs des égalités et des libertés. Au programme thématique, la montée du racisme, un état de plus en plus totalitaire et qui exploite comme jamais les hommes devenus du consommable, ou encore la chasse aux sorcières absurde qui est livrée à l’encontre d’une partie de la population. Sur ce point, Misery Index ne manque pas à sa réputation. Ça taille des shorts et comme jamais !
Comme dit précédemment, on reconnait sans peine la patte du groupe dès le tout début et au global ça se ressent. Bien moins grind, et bien plus death, on assiste à la totale maîtrise du groupe dans ce qu’il a de plus brut. Un beau parpaing aux angles bien saillants qui vole à toute allure, gare à la chute ! Alors certes, on pourrait leur reprocher de rester dans leur zone de confort sans chercher à se mettre en danger. Si on devait comparer Rituals of Power à son prédécesseur, il est moins « piquant » mais bien plus massif et mieux construit dans sa globalité. Peut on peut être considérer que sur cet album, Misery Index a porté une attention particulière à une partie de son registre et a cherché à l’exploiter à son maximum pour en tirer un condensé de rancœur ? Si c’est le cas, le contrat à été rempli les gars !
Dans sa globalité, Rituals of Power est excellent, et individuellement les chansons sont pour la plupart très bonnes également. Elles ont peut être un peu de mal à marquer après la première écoute, peut être du fait qu’elles se ressemblent toutes pas mal, mais on ne va pas se mentir, il y a quand même de sacrés hits sur cet opus. The Choir Invisible va hanter vos nuits de son refrain entêtant, Les notes du riff de Decline and Fall vers les 3 :20 ne vont pas tarder à se graver dans votre mémoire pour toujours. On peut également parler de la rage que procurent They Always Come Back et New Salem ou de l’impact brutal du riff d’ouverture de Hammering The Nails. Bref, on pourrait passer beaucoup de temps à tenter de décrire tout ce qu’il y a de bien sur Rituals of Power. A noter également qu’il existe une version collector avec une reprise de de Nailbomb et une de Method Of Destruction qu’il nous tarde de découvrir.
Une œuvre d’art massive et brutale, c’est en peu de mots ce qui correspondrait le mieux pour décrire ce cinquième album de Misery Index. Peut être le meilleur qu’ils ont sorti à l’heure actuelle ? Ca se discute et c’est honnêtement sujet à débat.