Biographie
Ardue est la tache de résumer
Ministry… Des débuts à aujourd’hui le groupe a parcouru un chemin énorme qui lui vaut le statut de père fondateur de la musique industrielle (avec
NIN). Même si le groupe a influencé, motivé ou inspiré la majeure partie des formations indus-métal actuelles (
Marylin Manson,
Rammstein,
Mass Hysteria,
Punish Yourself,
Sin pour ne citer qu’eux) il a su rester bien loin des allures technoïdes au goût du jour en se préservant des samples dansants et en préservant surtout leur identité si particulière. C’est avec un certain amusement que l’on replonge ses tympans dans les premiers pas de Al Jourgensen (chant, guitare, harmonica …) dans le milieu des années 80, avec
With Sympathy en 83 et
Twitch en 86, où l’électronique tente de s’accorder avec l’aspect humanoïde sans véritable succées. L’arrivée de Paul Barker (basse …) en 1988 va changer la donne.
The Land Of Rape And Honey dévoile les bases de ce que
Ministry deviendra et ce pilier sera renforcé par le très bon
The Mind Is A Terrible Thing To Taste en 89 (comment oublier le fabuleux
Burning inside …). Un live plus loin et quelques années plus tard ont laissé le temps au duo d’élaborer l’un des disque les plus tortueux écrit lors des années 90 :
Psalm 69. Là encore une rupture est marquée. L’électronique
s’efface et laisse place aux ambiances glauques et sales, aux riffs répétitif et à une rythmique binaire inébranlable.
Filth Pig, sorti en 1996, sème encore le public et démontre la capacité créatrice du groupe au travers de compos plus posées, moins agressives avec une basse plus présente et un chant plus travaillé.
The Darkside Of The Spoon terminera d’enfoncer le clou 3 ans plus tard avec une dimension qui dépasse de loin les ersatz métal-industriel qui ont vu le jour.
Ministry apparaît dans le film I.A (ou A.I ça dépend d’où on se place) avec le dérangeant
What about us ? qui ne peut qu’attiser notre curiosité dont les attentes seront à peine comblées par la sorti d’un live en 2002 (
Sphinctour). Encore une fois nous serons pris à contre-pied avec un
Animositisomina revenant à ce que Barker et Jourgensen sont capable d’engendrer de plus sombre. L’époque en apparence révolue du 69ème psaume rétablis son règne chaotique. Le départ, peu après, de Paul Barker sonne comme un coup de glas pour
Ministry qui se trouve décapité d’une de ses têtes pensantes ce qui n’empêche pas Jourgensen de se remettre à l’ouvrage et d'enchainer sur une trilogie consacrée au déboires de l'administration Bush. Jourgensen décide finalement de stopper
Ministry après la sortie de
The Last Sucker. Et en fait non, des chutes trop "heavy" de
Buck Satan and the 666 Shooters, le projet de country core d'Al et de Mike Scaccia (guitariste ayant rejoint
Ministry en1989) donnent naissance à
Relapse sorti en 2012 présenté à nouveau comme le dernier album studio de
Ministry. Mike Scaccia décède d'une attaque cardiaque en 2013, ce qui pousse Al à sortir les ultimes sessions enregistrées avec son guitariste de toujours sur un album ultime :
From Beer to Eternity.