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Biographie
Venus de New York Mindless Self Indulgence est un groupe dont il serait difficile de décrire la musique ou même de tenter de l'étiqueter... Avec Jimmy little Urine (chant), Steve Righ? (Guitare) Kitty (batterie) et LynZ (basse), le quatuor nous livre une musique déjantée, a la croisée du punk, metal, hip hop, electro (les sons électronique que l'on retrouve dans leurs compos sont souvent tirés de la console Atari...), d'indus (etc)... Ce Melting pot explosif, original et énergique on laissera plus d'un sur le carreau mais pour les amateurs de groupes étranges Mindless Self Indulgence est un nom à retenir. ChroniquesPink How I Learned to Stop Giving a Shit and Love Mindless Self Indulgence If Frankenstein Girls Will Seem Strangely Sexy TightPink ( 2015 )Mindless Self Indulgence nous aura fait patienter un maximum avant de nous livrer ce culte (avant l’heure) Pink. Officiellement perdu pendant de nombreuses années, source de fakes puis au final annoncé à grands coups de com’, ce disque avait de quoi faire saliver. Entre les titres catchy, le pur côté electrodance et certaines affinités punk / métal déjà présentes, il ne semble pas, après une première écoute, que les compos soient toutes sorties des années 90.
"Girls on Film" est une reprise de Duran Duran et "Personal Jesus" de Depeche Mode. How I Learned to Stop Giving a Shit and Love Mindless Self Indulgence ( 2013 )Cette année, le titre de l'album le plus WTF pourrait sans conteste être décerné à Mindless Self Indulgence pour son How I Learned to Stop Giving a Shit and Love Mindless Self Indulgence. Et tandis que la musique se tourne de plus en plus vers un métal dansant avec quelques soupçons d'électro au détriment du melting pot timbré originel, certains avis se font plus tranchés : On aimera (ou pas) la tournure encore plus club du quatuor, mais on ne peut que confirmer une chose, How I Learned continue sur la lancée de If. If ( 2008 )Le retour des allumés de Mindless Self Indulgence se faisait attendre après le second Ep du groupe, Another Mindless Ripped Off, et une tournée au sein du Projekt Revolution (avec Linkin Park, HIM, My Chemical Romance, …). If, nouveau délire du quatuor mené par Jimmy Little Urine, continue dans la lancée de You’ll Rebel To Anything, à savoir des compositions plus longues, plus construites, mais avec toujours ce grain de folie pouvant faire paraitre Charles Manson pour un ange… Frankenstein Girls Will Seem Strangely Sexy ( 2000 )Avec Tight, Mindless Self Indulgence en a bluffé plus d'un, perdus sur un carrefour que la presse a qualifié de « punk-indus-hip-hop », « indus-jungle-pussy-punk » ou encore « electro-rapcore », ou même « indus-jungle-rock-punk-techno ». Sur métalorgie, tout le monde est content vu qu'on le range simplement dans «inclassable ». Qui dit inclassable dit unique, voilà qui intéressera les plus gourmets d'entre vous, surtout ceux dont l'appétit a été attisé par le bouillon qu'est Tight. Je vais ici tenter de m'attaquer à ce plat de résistance très copieux qu'est ce deuxième album de MSI... La jaquette de Frankenstein Girls Will Seem Strangely Sexy (FGWSSS) nous expose, comme son nom l'indique, des demoiselles manufacturées dont le cerveau se détache du reste quand l'on retire le CD de son étui. Probablement volontaire : fiers d'être tout sauf subtils, les zigotos d'MSI ont vraiment mis le paquet pour éliminer toute trace de matière grise dans notre cortex... 30 pistes rangées dans l'ordre alphabétique (original tiens), dont 4 interludes, en tout pratiquement une heure. Sur le dos de l'album, les noms des chansons sont tous à moitié censurés, car, comme il est précisé, « c'est la suppression du mot qui lui donne le pouvoir, la violence, la vicissitude », dixit Lenny Bruce, un genre de Coluche américain. La couleur est donnée : mort, chaos, destruction, apocalypse. Chouette alors, écoutons ça pour voir. La voix de Jimmy, extraite d'un concert, s'élève, et impose la seule organisation de l'album –hormis l'ordre alphabétique- que je vous laisse le loisir de découvrir. La première impression étant toujours importante, penchons nous sur ce premier morceau qu'est Backmask. On se rassure : comparé à Tight, MSI n'a que très peu changé ; c'est toujours la même recette, sinon plus raffinée, en particulier du côté guitare et basse. Les compos de Jimmy sont toujours irréprochables, et surtout, comme nous allons le voir, jamais les même. Niveau paroles, après un appel au suicide collectif, on a, pour donner un aperçu et pour faire court, des odes aux péripatéticiennes (Bitches, Clarissa), aux substances illégales (Cocaine and toupees, Holy Shit), au pénis de Jimmy (Dicks are for my friends, Futures), des confessions très intimes (I'm your problem now, dans laquelle le petit Jimmy explique qu'il aime sa génitrice parce qu'elle s'est accouplée avec son mari), des coups de gueule divers (I Hate Jimmy Page, Royally fucked), mais, surtout et principalement, des chansons dénuées de sens, sans queue ni tête. On ne s'ennuie pas une seule seconde : courts, les morceaux ne se ressemblent jamais, chacun présentant son intérêt. On remarque tout de même différents « groupes » de morceaux : alors que certains, très vifs, mettent en valeur le flot exceptionnel d'Urine (Clarissa, I Hate Jimmy Page, Faggot), d'autres sont plus mélodiques (Last time I Tried to rock your world, Planet of the Apes), ou encore d'autres plus chaotiques, plus « pénibles », mettant en valeur l'esprit ironique et sarcastique d'MSI (I'm your problem now, Royally Fucked, Whipstickagostop). La qualité reste dans tous les cas au rendez-vous, rien n'étant ajouté au hasard, on ne ressent absolument aucune surcharge, et les émotions n'en sont que plus variées ; ça passe des rires jusqu'au mal-être, en passant par les envies de tout casser ou de se laisser aller : aucun sentiment rationnel ou compatible, en un mot : folie. Après quelques écoutes complètes, on s'interroge alors : mais par quel prodige quatre jeunes irresponsables, incapables d'être posés et sérieux sauf lorsqu'ils sont vissés derrière leurs jeux vidéos, ont réussi à pondre cette bombe ? Encore mieux : une bombe concoctée en un an à peine... La vérité, c'est qu'on ne parle plus de talent, mais de folie... et tout s'explique. Je clôture cette chronique du lobotomisant FGWSSS en transcrivant certains de leurs sincères remerciements « pour avoir élevé le niveau » listés à l'intérieur de l'album : merci donc à Charlie Chaplin, aux Kennedys morts, à Larry Flint (réalisateur de films pour adultes), ou encore à Michael Moore pour avoir rendu cette merveille possible. A écouter : Clarissa, I Hate Jimmy Page. Tout en fait, dans l'ordre alphabétique.Tight ( 1999 )4 ans après son premier essai, le charismatique chanteur et composeur Jimmy Urine décide d’arrêter de jouer à Megaman et d’emmener sa troupe en studio pour pondre leur premier véritable album. Niveau line up on retrouve Steve Righ ?, présent pour l’enregistrement de leur premier CD éponyme, auquel viennent s’ajouter deux mesdames : à la basse Vanessa YT et derrière les fûts Kitty. Première piste, Jimmy attrape le micro et, beaucoup plus que sur le premier album, surprend par son flot très atypique, varié, tantôt drôle, tantôt prenant, tantôt nasillard… Accompagné sans interruption par Kitty, vissée et avec le sourire, qui tape malgré sa noyade dans des beats et sonorités kitsch souvent inspirés de jeux Atari. Ce duo seul tend à donner un résultat rythmiquement et techniquement remarquable. Steve s’ajoute alors à la gratte, tandis que la jolie bien qu’incompétente Vanessa tente de sortir quelques notes de ci de là. Cocktail unique, instable, mêlant énergie folle notamment en concert (Tornado ou, en version live sur l’album, Hail Satan), prestations vocales admirables (Bring the Pain), mélodies, paroles et rythmes déjantés (Dickface)… MSI présente dans Tight son premier vrai visage : des pistes très vivantes s’enchaînant à un rythme fou, sans répétition, dans une intensité constamment palpable grâce notamment à la courte durée des morceaux (autour de deux minutes). Le son de Tight semble compressé, sec, prêt à exploser à chaque seconde, et ce n’est pas pour nous déplaire. Mindless Self Indulgence pose avec cet album les bases de son art inimitable, voué à durer plus d’une dizaine d’années. A conserver avec attention en attendant de découvrir le reste. MP3 : Bite your rhymes |
Mindless Self Indulgence
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