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Biographie

Mindless Self Indulgence

Venus de New York Mindless Self Indulgence est un groupe dont il serait difficile de décrire la musique ou même de tenter de l'étiqueter... Avec Jimmy little Urine (chant), Steve Righ? (Guitare) Kitty (batterie) et LynZ (basse), le quatuor nous livre une musique déjantée, a la croisée du punk, metal, hip hop, electro (les sons électronique que l'on retrouve dans leurs compos sont souvent tirés de la console Atari...), d'indus (etc)... Ce Melting pot  explosif, original et énergique on laissera plus d'un sur le carreau mais pour les amateurs de groupes étranges Mindless Self Indulgence est un nom à retenir.
Revenu en 2005 avec leur dernier opus, You'll Rebel To Anything, le groupe nous montre qu'ils ont encore leur folie créatrice qui fonctionne, et bien en plus.

14.5 / 20
1 commentaire (14/20).

Pink ( 2015 )

Mindless Self Indulgence nous aura fait patienter un maximum avant de nous livrer ce culte (avant l’heure) Pink. Officiellement perdu pendant de nombreuses années, source de fakes puis au final annoncé à grands coups de com’, ce disque avait de quoi faire saliver. Entre les titres catchy, le pur côté electrodance et certaines affinités punk / métal déjà présentes, il ne semble pas, après une première écoute, que les compos soient toutes sorties des années 90.

Avec des rythmiques Eurodance (MasterboyCappella2 Unlimited …) et des inspirations de Nine Inch Nails / Marilyn Manson (« Out of my Minds »), le combo offre un regard différent de ce que l’on peut découvrir sur ses derniers opus. Heureusement, cet album n’est pas pour autant daté, la production ayant balayé le côté cheap que l’on aurait pu attendre sur certains titres (« This Hurts » ou « Be Like Superman »). Pour autant, Pink dévoile ce qui est parfaitement audible maintenant sur How I Learned … ou If : un côté electropunk qui a su faire le succès des musiciens, avec toujours cet aspect décalé. Un premier aperçu est donné au travers de « Personal Jesus », via un chant déjà nuancé, quelques samples disséminés et une partie instrumentale oscillant entre punk et electrotune, poursuivi par « This Hurts » ou encore « Married Alive ». Pour les fans des américains, peu de doute sur la perception de Pink, c’est un bon mix entre un retour aux sources et les derniers efforts produits.

Malheureusement, certains titres se révèlent plus faibles que d’autres : « Bed Of Roses » se mord la queue pendant plus de quatre minutes, ou « Unsociable » qui manque d’un peu de punch pour dynamiser l’ensemble, alors que la composition du titre reste captivante. L’intérêt n’est pas crescendo et toute la force du disque semble être insufflée dans la première moitié de l’album, avec un maximum d’attention et de détails (samples, lyrics, beats, …) en un minimum de temps (pour preuve, l’énorme « Memory Of Heaven »).

Sans surprise, Pink révèle une facette de MSI qui n’est plus forcément mise en avant actuellement. Néanmoins, au travers de titres comme « Girls on Film » ou « Device », le combo prouve, s’il est encore besoin, que tout ce qu’il touche se transforme en un joli flot d’urine dorée.

"Girls on Film" est une reprise de Duran Duran et "Personal Jesus" de Depeche Mode.

A écouter : Girls on Film - Device
16 / 20
5 commentaires (16.2/20).
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How I Learned to Stop Giving a Shit and Love Mindless Self Indulgence ( 2013 )

Cette année, le titre de l'album le plus WTF pourrait sans conteste être décerné à Mindless Self Indulgence pour son How I Learned to Stop Giving a Shit and Love Mindless Self Indulgence. Et tandis que la musique se tourne de plus en plus vers un métal dansant avec quelques soupçons d'électro au détriment du melting pot timbré originel, certains avis se font plus tranchés : On aimera (ou pas) la tournure encore plus club du quatuor, mais on ne peut que confirmer une chose, How I Learned continue sur la lancée de If.
Heureusement, MSI n'a pas diminué la dose prescrite de cachets, comme le prouvent "Stalkers (Slit my Wrists)" ou l'excellent "Jack You Up". C'est d'ailleurs dans ce type de titres, faciles à mémoriser et aux refrains faciles - mais non putassiers - que Jimmy Urine et sa bande marquent des points. C'est sexuel, vulgaire, primaire, mais qui a dit que MSI avait parfois besoin d'être autre chose pour sortir de très bons titres ? Un seul titre peut tout résumer : "Fuck Machine".

Comment qualifier globalement ce How I Learned ? Rock de club ? Electro Rock sous acides ? Difficile de statuer clairement, mais avec des durées excédant rarement les 3 minutes et des noms aussi énigmatique ou surprenants que la fin du film Titanic ("Fuck Machine", "I Want to be Black" ou "Last Gay Song"), MSI pond un album de qualité qui tient très bien sur la longueur.
On aurait pu se penser lassé après Frankenstein Girls ou If, mais il n'en est rien. Les courbes de ce nouvel opus sont attirantes ("Witness") et Jimmy Urine est à son top, comme à l'habitude ("Hey Tomorrow fuck you and your friend Yesterday" ou "Kill the Hip Hop Rage") tandis que les rythmes claquent ("Stalkers (Slit my Wrists)") avec efficacité.

J'étais sous le charme de If et je le suis encore plus sous ce How I Learned. En accentuant sa posture, Mindless Self Indulgence marque clairement des points avec les 3 premiers titres de l'album. Un jour, ce combo finira par faire un faux pas, mais en attendant, rien ne semble présager le moindre défaut.

A écouter : Fuck Machine - It Gets Worse
17 / 20
5 commentaires (17/20).
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If ( 2008 )

Le retour des allumés de Mindless Self Indulgence se faisait attendre après le second Ep du groupe, Another Mindless Ripped Off, et une tournée au sein du Projekt Revolution (avec Linkin Park, HIM, My Chemical Romance, …). If, nouveau délire du quatuor mené par Jimmy Little Urine, continue dans la lancée de You’ll Rebel To Anything, à savoir des compositions plus longues, plus construites, mais avec toujours ce grain de folie pouvant faire paraitre Charles Manson pour un ange…

If est un peu l’équivalent d’un séjour en Hôpital. Lâchez 4 fous dans une pièce avec quelques instruments et vous obtiendrez 15 morceaux aussi variés que fouillés. Dès les premières notes de Never Wanted To Dance, rappelant sans difficulté Shut Me Up (et son célèbre « I Like My Coffee Black, Like My Metal ») du précédent opus, on retrouve cette alliage de Metal et d’Electro pour former ces mélodies entrainantes (Evening Wear) et givrées, épaulant des paroles décalées (la traduction des paroles en espagnol sur Mark David Chapman en sont le reflet parfait). MSI a beau ressortir les mêmes éléments que dans les précédents disques, le même diagnostic peut être fait : c’est efficace, plein d’humour, diablement agencé et ô combien aguicheur… Les cordes, toujours présentes par touches (surtout sur Animal, Never Wanted To Dance, …), savent s’imposer et apporter un poids non négligeables à cette batterie souvent si électrique qu’elle donne le sentiment d’être branchée sur du 20 000 Volts. Les parties plus électro (l’excellente Bomb This Track) montrent la folie primaire du leader du quatuor, comme si ses parties vocales ne suffisaient plus… 

On notera l’apparition de Chantal Claret (chanteuse de Morningwood et femme de Jimmy Little Urine) sur plusieurs morceaux, par exemple sur Get It Up avec ce « Oh Yeah » si sensuel et ses quelques lignes de chant d’une voix suave à faire frémir un bloc de glace… If est aussi le premier album ou les 2 demoiselles du groupe (Lyn-Z et Kitty) osent pousser leur voix pour accompagner le sieur Urine en chœur.

Que ce soit les très rock Never Wanted To Dance ou Pay For It, les barrés Mark David Chapman ou Bomb This Track, MSI restent fidèle à eux-mêmes. Schizophrènes sur Prescription (‘I’m the Doctor, I’m The Patient […] If You Love Me Like I Love Me, Everybody Will Be Sorry’), boostés aux champignons ou autres substances hallucinogènes sur le délicat Issues avec ses fins de phrases baveuses, MSI n’est pas à prendre au conditionnel lors de cette heure où la moindre note, le moindre son pourrait sortir d’un cartoon dessiné sous amphétamines…

If reste la preuve que Mindless Self Indulgence est un groupe à part. On pourrait qualifier If de complètement dément, d’assemblage hétéroclite de mélodies provenant d’un cerveau malade, rien ne pourrait empêcher l’album d’être la confirmation d’un MSI plus en forme que jamais. If est à prescrire, et pas nécessairement avec 2 pilules roses et une camisole…

A écouter : Oui, en boucle.
18.5 / 20
17 commentaires (16.82/20).
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Frankenstein Girls Will Seem Strangely Sexy ( 2000 )

Avec Tight, Mindless Self Indulgence en a bluffé plus d'un, perdus sur un carrefour que la presse a qualifié de « punk-indus-hip-hop », « indus-jungle-pussy-punk » ou encore « electro-rapcore », ou même « indus-jungle-rock-punk-techno ». Sur métalorgie, tout le monde est content vu qu'on le range simplement dans «inclassable ». Qui dit inclassable dit unique, voilà qui intéressera les plus gourmets d'entre vous, surtout ceux dont l'appétit a été attisé par le bouillon qu'est Tight. Je vais ici tenter de m'attaquer à ce plat de résistance très copieux qu'est ce deuxième album de MSI...

La jaquette de Frankenstein Girls Will Seem Strangely Sexy (FGWSSS) nous expose, comme son nom l'indique, des demoiselles manufacturées dont le cerveau se détache du reste quand l'on retire le CD de son étui. Probablement volontaire : fiers d'être tout sauf subtils, les zigotos d'MSI ont vraiment mis le paquet pour éliminer toute trace de matière grise dans notre cortex... 30 pistes rangées dans l'ordre alphabétique (original tiens), dont 4 interludes, en tout pratiquement une heure. Sur le dos de l'album, les noms des chansons sont tous à moitié censurés, car, comme il est précisé, « c'est la suppression du mot qui lui donne le pouvoir, la violence, la vicissitude », dixit Lenny Bruce, un genre de Coluche américain. La couleur est donnée : mort, chaos, destruction, apocalypse. Chouette alors, écoutons ça pour voir.

La voix de Jimmy, extraite d'un concert, s'élève, et impose la seule organisation de l'album –hormis l'ordre alphabétique- que je vous laisse le loisir de découvrir. La première impression étant toujours importante, penchons nous sur ce premier morceau qu'est Backmask. On se rassure : comparé à Tight, MSI n'a que très peu changé ; c'est toujours la même recette, sinon plus raffinée, en particulier du côté guitare et basse. Les compos de Jimmy sont toujours irréprochables, et surtout, comme nous allons le voir, jamais les même. Niveau paroles, après un appel au suicide collectif, on a, pour donner un aperçu et pour faire court, des odes aux péripatéticiennes (Bitches, Clarissa), aux substances illégales (Cocaine and toupees, Holy Shit), au pénis de Jimmy (Dicks are for my friends, Futures), des confessions très intimes (I'm your problem now, dans laquelle le petit Jimmy explique qu'il aime sa génitrice parce qu'elle s'est accouplée avec son mari), des coups de gueule divers (I Hate Jimmy Page, Royally fucked), mais, surtout et principalement, des chansons dénuées de sens, sans queue ni tête.

On ne s'ennuie pas une seule seconde : courts, les morceaux ne se ressemblent jamais, chacun présentant son intérêt. On remarque tout de même différents « groupes » de morceaux : alors que certains, très vifs, mettent en valeur le flot exceptionnel d'Urine (Clarissa, I Hate Jimmy Page, Faggot), d'autres sont plus mélodiques (Last time I Tried to rock your world, Planet of the Apes), ou encore d'autres plus chaotiques, plus « pénibles », mettant en valeur l'esprit ironique et sarcastique d'MSI (I'm your problem now, Royally Fucked, Whipstickagostop). La qualité reste dans tous les cas au rendez-vous, rien n'étant ajouté au hasard, on ne ressent absolument aucune surcharge, et les émotions n'en sont que plus variées ; ça passe des rires jusqu'au mal-être, en passant par les envies de tout casser ou de se laisser aller : aucun sentiment rationnel ou compatible, en un mot : folie.

Après quelques écoutes complètes, on s'interroge alors : mais par quel prodige quatre jeunes irresponsables, incapables d'être posés et sérieux sauf lorsqu'ils sont vissés derrière leurs jeux vidéos, ont réussi à pondre cette bombe ? Encore mieux : une bombe concoctée en un an à peine... La vérité, c'est qu'on ne parle plus de talent, mais de folie... et tout s'explique.

Je clôture cette chronique du lobotomisant FGWSSS en transcrivant certains de leurs sincères remerciements « pour avoir élevé le niveau » listés à l'intérieur de l'album : merci donc à Charlie Chaplin, aux Kennedys morts, à Larry Flint (réalisateur de films pour adultes), ou encore à Michael Moore pour avoir rendu cette merveille possible.

A écouter : Clarissa, I Hate Jimmy Page. Tout en fait, dans l'ordre alphabétique.
16.5 / 20
4 commentaires (17.25/20).
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Tight ( 1999 )

4 ans après son premier essai, le charismatique chanteur et composeur Jimmy Urine décide d’arrêter de jouer à Megaman et d’emmener sa troupe en studio pour pondre leur premier véritable album. Niveau line up on retrouve Steve Righ ?, présent pour l’enregistrement de leur premier CD éponyme, auquel viennent s’ajouter deux mesdames : à la basse Vanessa YT et derrière les fûts Kitty.

Première piste, Jimmy attrape le micro et, beaucoup plus que sur le premier album, surprend par son flot très atypique, varié, tantôt drôle, tantôt prenant, tantôt nasillard… Accompagné sans interruption par Kitty, vissée et avec le sourire, qui tape malgré sa noyade dans des beats et sonorités kitsch souvent inspirés de jeux Atari. Ce duo seul tend à donner un résultat rythmiquement et techniquement remarquable. Steve s’ajoute alors à la gratte, tandis que la jolie bien qu’incompétente Vanessa tente de sortir quelques notes de ci de là.

Cocktail unique, instable, mêlant énergie folle notamment en concert (Tornado ou, en version live sur l’album, Hail Satan), prestations vocales admirables (Bring the Pain), mélodies, paroles et rythmes déjantés (Dickface)… MSI présente dans Tight son premier vrai visage : des pistes très vivantes s’enchaînant à un rythme fou, sans répétition, dans une intensité constamment palpable grâce notamment à la courte durée des morceaux (autour de deux minutes). Le son de Tight semble compressé, sec, prêt à exploser à chaque seconde, et ce n’est pas pour nous déplaire.

Mindless Self Indulgence pose avec cet album les bases de son art inimitable, voué à durer plus d’une dizaine d’années. A conserver avec attention en attendant de découvrir le reste.

A écouter : Tornado, Diabolical, Bring the pain, Molly...