Millencolin
Skatecore
Machine 15
1 - Machine 15 2 - Done Is Done 3 - Detox 4 - Vicious Circle 5 - Broken World 6 - Come On 7 - Centerpiece 8 - Who's Laughing Now 9 - Brand New Game 10 - Ducks & Drakes 11 - Turnkey Paradise 12 - Route One 13 - Danger For Stranger 14 - Saved By Hell 15 - End Piece
Chronique
Millencolin au niveau carte de visite, c’est 7 albums qui ont marqués et bâtis la légende punk rock mélodique, un savoir faire made in Suède, un des plus dignes représentants de la fièvre "Epifat" des années 90, des tubes en pagaille et des clones un peu partout dans le monde. Mais au fait, c’est ou c’était ?
Avec Machine 15, Millencolin affronte donc la cohorte de fans qui se meurent d’espoirs déçus à attendre en vain le retour de la machine de guerre des 90’s. Et il y a de fortes chances que les amateurs de l’ancienne époque fassent une nouvelle fois grise mine. Prolongeant le ralentissement échafaudé depuis le début de la décennie, la formation suédoise continue son évolution vers des contrées plus souples, peuplés de rythmes mesurés et de guitares enjouées ("Detox", "Machine 15"). Semblable à ses dernières prestations scéniques, le quintet baisse désormais le pied et adopte un rythme de croisade pour déplier un punk à forte consonance pop que beaucoup trouveront terriblement fade ("Saved By Hell").
Exit le fast tempo donc et la rage au bout du micro, Millenco' se plait désormais à baisser les paupières/lumières et à se laisser porter par l’émotion ("Vicious Circle", "Drucks & Drakes"). L’expression est moins instantanément catchy, moins démonstrative, mais recèle en contre partie d’un nouveau travail qui fait la part belle à un certain raffinement (violon, orgue, doublage de la voix). La pilule du "comment c’est mou !" une fois passée, il est alors possible de se laisser avoir (à nouveau) par la fameuse patte Sarcevic, entre timbre feutré (LE morceau de l’opus : "Brand New Game"), mélodies entêtantes ("Come On" et son enchaînement de notes Blinkien) et refrains toujours efficacement saucés.
Machine 15 fera donc jaser les puristes, à cause de son manque de punch, de ses orientations poppysantes et de quelques titres bien ternes. Pourtant le tableau n’est pas si noir, et si le dit groupe n’avait pas été Millencolin, le verdict aurait été très certainement plus clément. Qu’on écoute donc avec une oreille affranchie de tous préjugés.
En écoute sur myspace.