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Biographie

Microfilm

En 2003, Mathieu, Yohan, Cyril, Gregory et Guillaume se réunissent pour donner naissance au projet Microfilm. À travers celui-ci, ils proposent à l’auditeur un voyage musical et sonore, fruit d’un recyclage d’influences assumées, affirmées et intégrées à une musique instrumentale. Le groupe se pose en metteur en scène de morceaux à l’apparente linéarité ponctués d’extraits de dialogues de films, marquant ainsi son identité avec singularité. C’est en concert que le projet prend sa véritable dimension grâce à des projections vidéo d’animation, qui viennent enrichir l’interprétation live. Soucieux de ne pas tomber dans le ciné-concert et de conserver la part belle au jeu des musiciens sur scène, les images sont pilotées directement par les musiciens, au rythme des compositions, grâce à des pédaliers de leur conception.
Le premier album A journey to the 75th sort en 2004 et confirme le talent et l'originalité du combo. Stereodrama, titre du dernier album sorti en 2007, est la production du groupe la plus aboutie, jusqu’à présent, car pensée dans sa globalité. Assis confortablement dans son fauteuil, et muni d’une paire de lunettes 3D fournie dans l’album, l’auditeur peut s’immerger totalement dans le relief plastique et musical des compositions. Fin 2009, The Bay Of Future Passed sort sur Head Records et assoit un peu plus le concept de Microfilm.

15 / 20
3 commentaires (16.5/20).
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The Bay Of Future Passed ( 2009 )

Ce n'est pas tous les jours que sortent des albums comme The Bay Of Future Passed, encore moins que naissent des groupes comme Microfilm. Une œuvre forte. Un groupe fort. En toile de fond de tout cela, une envie et un concept forts. Les poitevins renversent littéralement la relation entre musique et cinéma, le lien d'interdépendance entre émotions contemplatives et sonores. Microfilm ne réécrit pas les bandes originales des films en noir & blanc. Microfilm n'utilise pas les bandes sonores des films en noir & blanc pour ajouter une corde à son arc musical. Non. Microfilm c'est autre chose, c'est l'art de l'osmose et de la narration, de l'idée originale, qui poussée à son paroxysme, devient l'identité même de sa source.

Encore davantage que sur le précédent, tout progresse à grand pas dans la même direction sur ce nouveau disque. Du visuel de la pochette reliée à Saul Bass, en passant par le titre même de l'album, qui évoque Days Of Future Passed (1967), l'album-narratif des Moody Blues, rien n'est fait ni laissé au hasard. Tout commence par un coup de sifflet à roulette, puis un second, un troisième. Microfilm rassemble la foule devant l'estrade. Le rideau s'évapore. La caméra s'enclenche avec son cliquetis familier et chaleureux. L'écran grésille. Les instruments murmurent, parlent puis grondent. Les scènes défilent, comme des épisodes. Sans réelles surprises, les poitevins croisent les genres (road-movie, vieux polar, peinture sociale new yorkaise etc) avec plus ou moins de réussite, jusqu'à "Devant Nous, Rien". A cet instant Microfilm enfonce le clou, plus loin, jusque dans la moelle, là ou la douleur devient insoutenable et le sang noir ébène. En lieu et place d'un sample de film 50's, Microfilm donne le micro à un ajusteur des premières heures des usines Peugeot. Le tableau régurgite une vérité sombre, cruelle et captivante. Sans aucun doute le moment le plus intense de ces 40 minutes, qui parfois muettes et/ou vierge de mordant et donc d'intensité, devraient évidement révéler leur plein potentiel en live, avec la projection de véritables images.

A écouter : The Bay Of Future Passed - Devant Nous, Rien
15.5 / 20
3 commentaires (16.33/20).

Stereodrama ( 2007 )

En intégrant une dimension cinématographique à leur rock instrumental (on me souffle post rock), Microfilm prend l'initiative d'aller plus loin que l'expérience sonore en proposant un véritable parcours sensoriel, à la fois contemplatif et acoustique. Livré avec une paire de lunettes 3D permettant de pleinement s'imprégner de leur univers lors du "zieutage" de la jolie vidéo live intégrée au disque, Stereodrama témoigne d'un engagement sans compromis dans un concept, certes pas vraiment nouveau (feu-Diabologum est passé par là), mais somme toute très peu répandu.
Chez Microfilm, les images défilent au diapason des notes, et les tirades, préférés avantageusement à d'éventuelles paroles, collent aux atmosphères tissés par les compositions. Au fil des écoutes et des visionnages, la musique des poitevins prend de la force, à tel point que même les yeux clos, les scènes défilent en tête, précises et désormais instrument à part entière. Les samples tirés de films bien choisi des années 60 et 70, époque ou seule la sincérité du jeu d'acteur comptait, confèrent un réel cachet authentique et agissent comme un réel fil conducteur perçant de part en part des compositions majoritairement alambiquées. Aussi, si Stereodrama n'est pas le disque de post-rock le plus accessible, c'est avec le temps qu'il fait son trou. Sans crier gare, les compositions classieuses servies par un son aéré et puissant, entrent en tête et ont, dès les premiers instants, ce gout de "revenez-y" qui ne trompe jamais. Un gout qui devient un véritable électrochoc lorsque Microfilm décide de tout lâcher dans un tourbillon rapide et enivrant façon Mogwai ("Death Race '68") rythmé par un batteur au taquet (celui qui officie également dans Myra Lee).
Si dans un premier temps, les nombreux extraits cinématographies pourront barrer la route d'une accessibilité immédiate, c'est en persévérant  et en s'appropriant le rythme imposé que l'on appréciera pleinement l'œuvre des poitevins : une série de morceaux travaillés, bien pensés, emprunts d'onirisme et témoins d'une vraie marque de fabrique. Dans ces cas là, inutile de lutter, se laisser porter et sans aucun doute la meilleure des choses à faire.

Télécharger : La Fille Qui En Savait Trop.

A écouter : dpt.1 - Death Race '68 - Johny & Barbara
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Style : Post Rock Cinématographique
Origine : France
Site Officiel : microfilm.tv
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