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Biographie

Mesa Verde

Dave : Batterie
Del : Basse
Finnie : Guitare
Tam : Guitare
Dave : Chant

Lorsque vous vous rendez sur le site de Mesa Verde (Colorado, US), vous êtes aussitôt médusé par la majestuosité des constructions troglodytes restées à l’ombre de ce gigantesque toit-falaise qui les a protégés des aléas du temps depuis le VIe siècle. Sur pied depuis 5 ans, le groupe de Glasgow se veut aussi a-temporel et a-spatial que le village Pueblos. Il unit, pour se faire, screamo et post-rock dans un même cratère. 2005 donnele jour à la demo In This Silence We Will Slow Dance, 2006 à Amor Fati et 2008 à The Old Road (sorti via Art For Blind Records). En 2008, on a cru l’aventure finie et le peuple séparé, mais un bulletin myspace de 2009 a pris tout le monde à revers annonçant un joyeux "we are still alive" assorti d’une déclaration de projet de split avec Spires et d’une prochaine tournée avec Black Channels (groupe dans lequel Dave chante également). Mesa Verde demeure.

Chronique

15 / 20
1 commentaire (16/20).

The Old Road ( 2008 )

Amor Fati mêlait emo/violence german way et screamo post aérien (qui oserait prétendre avoir oublié la so démentielle "Dance Dance Dance"?). A l’extrême. Entre deux berges. De quoi déboussoler les boussoles. Tant mieux, le punk n'est jamais aussi profond que lorsqu'il joue avec les vertiges et les décalages. The Old Road reprend donc le sillon. Il le cible, le densifie et l’assombrit ; en atteste "A Deep Sleep without Dreams" – morceau d’introduction – qui nous situe d’emblée dans la veine d'un post-rock rough qui rejette le cotonneux traditionnel pour donner la parole aux trous noirs. Quelque part entre un Stellardrive sans astres et un Aussitôt Mort à nouveau vivant. Autre ciel, autre galaxie. Les 4 cordes, à présent, guident le cortège, la batterie brise les tracés rectilignes, le son se fait presque agressant. Mesa Verde crie et crispe.

Car il ne s’agissait pas de baisser l’étendard de brume ou d’utiliser des tonalités pastels pour ce nouvel LP. Certaines noirceurs ne disparaissent pas. Avec The Old Road, l'entaille demeure. Car c'est là que réside l'inspiration. Comme The Fall Of Boss Koala, comme Archives, comme Pyramids, Mesa Verde joint donc la force herculéenne et l’âme d’Hadès. Le pile est sauvage ("For The Tree That Fell"), le face est sombre ("Post-Youth") et la pièce tournoie sans cesse au milieu d’une tempête hardcore pleine de riffs en bourrasque et de pluies d’acier ("When The Canary Dies Run Like Fuck"). Et Tu Brute aurait été fier de sa lointaine descendance.
De l’artwork jusqu’aux lyrics, en passant par le magnétisme sépulcral de ses accents ("Return To Victories"), The Old Road déverse ainsi un screamo ténébreux, sans espoir et sans illusion. Celui qui provient des blessures, des colères et des traumatismes. Ici la lumière est ostracisée et la félicité aux fers. Mesa Verde est une ruine.

En écoute sur le myspace. A noter que le vynil est envoyé avec une copie mp3 high-quality.

A écouter : "A Deep Sleep without Dreams", "For The Tree That Fell"