Rien à foutre des majors, rien à foutre des médias, rien à foutre des publicités. Certains groupes sont au-delà de ce fatras. Et si on leur demande alors pourquoi ils font tout ça, ils répondent : "I Like Music".
So obvious.
Bummer Times Demo est un concentré d’emo/screamo voltigeur joué dans une clairière imaginaire où le pollen reste en apesanteur au milieu des instruments et où le soleil est une composante essentielle de la musicalité de ses protagonistes. De la rage et de la lumière. De la virtuosité et du punk. Mixed. Merchant Ships est le représentant de cette nouvelle scène urgentiste qui tapent les concerts dans les House shows, qui n’ont pas encore la vingtaine et qui font et défont des groupes tous les 6 mois. That’s midwest emo. Des a capella qui percent, des riffings mathy qui transpercent, du Kinsella’s brothers en influence, du sunny/shiny en veux-tu en voilà ; le tout mélangé avec juste ce qu’il faut d’arpèges appliqués pour dresser le lit d’un enthousiasmant chant écorché ("Let’s exchange word vomit") et de salves chaloupées pour fissurer la gangue des émotions enfouies ("Emo Songs").
Dans la lignée Grown Ups, Lion of The North, Boy Problems ou Make Me et de toute cette école désinvolte qui vient d’offrir un sacré vent de fraicheur à la scène screamo US, Merchand Ships redonne la foi dans la militance envers et pour cette musique. Il faut écouter I Want to Forget About Everything Bad That Ever Happened, Ever (ses spoken words de dingue, ses sonorités à la Suis La Lune), il faut écouter Bummer Times Demo (et cet instantané de jeunesse éternelle qu’elle représente). Il faut écouter Merchant Ships et épouser l'éphémère.
Ceci n’est pas la chronique d’un album, ceci est la chronique d’un groupe
A écouter : Toute la courte mais so intense discographie