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Biographie

Mein Sohn William

Mein Sohn William c'est Dorian Taburet et tout son bazar. Un mec de Rennes qui fait l'andouille sur scène avec une cagoule à oreilles d'ours comme personne d'autre. Il chante, il grogne, il joue de la guitare, il tape sur n'importe quoi avec... n'importe quoi ! Son premier ep, Orchestre National, qu'il a enregistré dans sa chambre, en est à sa troisième édition et parait en 2009. Les deux premières (au format mini CD) sont sorties sur Offoron Records, tandis que la troisième version est une purement DIY, pour distribuer sur la route (dont une date avec Kill The Thrill et Aluk Todolo en 2010 à l'Embobineuse de Marseille) qu'il arpente régulièrement depuis une paire d'années maintenant.

En 2012, il sort son premier album éponyme via le label Ici D'Ailleurs dans lequel on retrouve plusieurs morceaux de son ep comme Husband, Carbonnade ou Million Thousand People. Sur scène, ses prestations sont de véritables marathons épileptiques et il est souvent épaulé par Éric Thouvenel (Clarinette basse) et Antoine Minguy (Batterie). Sa seconde sortie se nomme Every Day, In Every Way qui parait en 2014 sur le même label, puis Mein Sohn William se fait plutôt discret depuis des années. Il revient avec un morceau intitulé Batacuda en 2019 avec comme invité Thomas VDB.

Chronique

15 / 20
1 commentaire (15/20).
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Orchestre National ( 2009 )

Foutre Dieu ! Ce court ep de musique Folk (et par extension de musique folklorique, ou l’inverse ?), quelque part perdu entre une armée de feux follets et les exorcismes d’un shaman à tête d’ours, est enthousiasmant au plus haut point. Bien entendu, avoir vu ce chat ébouriffé sur scène se débattre avec sa guitare et tout son foutoir est un vrai atout pour plonger pleinement dans ce disque, mais l’écoute de Million Thousand People, sans aucun doute le morceau le plus représentatif de Mein Sohn William, devrait rapidement convaincre n’importe qui de donner une chance à Orchestre National, qui en est déjà à sa version 3.0.

Ca démarre toujours très humblement avec le marquis William : un riff et / ou un beat redondant. Simpliste certes, mais avec un souci permanent d’accroche immédiate. Une fois que le poisson a mordu, il suffit alors de bien le ferrer avec un chant balancé comme un sortilège et un jeu de boucles / samples enivrant à souhait. De là, tout part littéralement en vrille. Tout se chevauche, rythmes&riffing tapageurs, vocaux incantatoires & gémissements autistes, pour former une cavalcade au premier abord foutraque, mais en réalité, savamment orchestrée. Si au final, ce schéma est reproduit inlassablement, ce dernier parvient à trouver en chaque tirade un souffle totalement nouveau. Que ce soit dans les textes hilarants et dramatiques (Husband), ou le fondement musical même, chaque morceau tire son essence de différentes sources dont la cohésion est assurée par une technique bien rodée, des sonorités qui se font échos et un esprit résolument tourné vers la bonne humeur. Ainsi, Orchestre National revêt plutôt un caractère international, allant piocher son inspiration dans le flamenco, les musiques des Balkans, le Midwest des Etats-Unis et j’en passe des milles et des cents.

Orchestre National est le genre de disque qui revient inlassablement sur la platine, qui donne envie d’allumer un feu de camp sur le tapis du salon et d’enfiler des sabots pour danser autour en invoquant les esprits. Mein Sohn William, le genre de musicien qui sait transgresser les codes et défoncer les barrières avec une aisance déconcertante et une attitude déglinguée, schizophrène et je-m’en-foutiste bienvenue.

Mein Sohn William

Style : Folk / Electro
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Origine : France
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